<<  Un hibou enneigé, au-dessus des eaux hantées,
          Poète d’anciens Dieux,
          Pleure pour raconter l’histoire infinie,
          De la prophétie à venir…

       Une aura de mystère entoure
           La jeune femme vêtue du blanc le plus éclatant.
           Bientôt naîtra l’incarné,
                Le créateur de la nuit. >>

 

 

Une oreille dans le noir ; un souffle retenu. Pouvez-vous l’entendre murmurer ? Il est dit que le sang des étoiles et de la lune coulent dans ses veines… Elle est faite de rêves et d’incendies. Une enfant parfaite de la lune et amante du soleil. Elle respire la liberté ; elle est cette goutte d’eau libre que rien ne peut arrêter ; elle sent la poussière d’une vie passée à vagabonder au sein de la nature. Elle est une rêveuse, une chercheuse d’âme et une vagabonde. Elle dérive, plongée dans ses pensées. Son esprit creuse une soif de connaissances et ses yeux racontent mille aventures. Et bien que ses os soient des montagnes ; ses larmes, des rivières impétueuses ; la croûte de la terre est sa peau. L’éther de l’univers est son souffle. Ses yeux sont d’un brun qui semble être un puit sans fin. Un pas de trop peut y précipiter l’âme, comme au fond d’une oubliette. Mais parfois les arbres les plus forts et résistants sont enracinés dans les coins les plus sombres de la terre. Les ténèbres l’ont rendu forte… Car elle est cette étincelle de lumière dans les plus profondes ténèbres. Et malgré cela, il n’y a aucun mensonge dans les flammes de sa magie… Ses pieds foulent délicatement le sol, comme ceux d’un cerf dans la forêt. Son esprit est aussi clair que l’eau d’un puits sacré. Son cœur est aussi fort que le chêne et son esprit se répand comme les ailes d’un aigle, avant de prendre son envol. Sa solitude avait détruit une ancienne souffrance mais dans une étincelle de vie, une volonté sauvage a grandi. Elle était devenue arbre. Elle était devenue roche. Ses émotions humaines l’avaient quittée ainsi que le lourd manteau de son passé… 

 

Ses mains sont douces, elles effleurent des joues et l’eau calme des longs fleuves tranquilles. Elles sont fortes, elles tirent de pauvres âmes de la misère pour un peu de tendresse. La femme fut faite d’amour et ses mots enchantés par une magie enivrante. Elle a le calme de la colombe de la paix, la malice de la petite mésange au chant clair, la puissance de l’aigle pour défendre ceux qu’elle tient contre son cœur. Le temps, sans orner son front blanc, sans altérer la vigueur de son corps, a balayé les vices de sa race, a rejeté les folies impétueuses de la jeunesse pour ne laisser qu’un être pur et chaste, non pas ignorant des péchés de ses semblables mais incapable de les imiter.

[En cours]