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Je suis vraiment désolée pour la longue attente mais je suis vraiment trop occupée en ce moment, je n'ai absolument pas le temps d'écrire la suite :S

 

 

 


 

Prologue

 

Je suis dans ce parc depuis maintenant une bonne demi heure, je pleure toutes les larmes de mon corps, il va partir c'est sur, comment peut-il me faire ça à moi, il est tout pour moi. Je regarde la petite boite que j'ai entre les mains, elle est toute floue, les larmes couvrent mes yeux, mais après tout je sais ce qu'elle contient, cette boite contient ma libération, si j'avale tout ça je ne souffrirais plus. Devrais-je le faire, après tout j'ai encore ma famille qui m'aime, mais il ne sera bientôt plus la lui, il était mon rayon de soleil, comment peut-il penser à m'abandonner, je le déteste de m'avoir laissé la, je suis plus rien sans lui moi. Mon meilleur ami. J'avale cette boite, et m'allonge sur ce banc me laissant porter dans le silence, je m'endort paisiblement.

 

 

Chapitre 1 : Aurélia

 

Bonjour tout le monde, moi c'est Aurélia, j'ai 20 ans et je suis en études pour devenir styliste. Je suis plutôt timide, mais quand je connais mieux les gens je sais me lâcher, un peu fofolle sur les bords. Physiquement, je suis de taille moyenne, brune, les yeux noisettes, j'ai des cheveux mi-longs, on dit souvent de moi que je suis jolie, je ne trouve pas mais je prend quand même soin de moi, je manque encore beaucoup de confiance en moi. Je suis aussi de très près la mode, sans pour autant être une accro au shopping. Je vis encore avec ma famille. Et j'ai un meilleur ami, c'est mon tout, il s'appelle Matt, Matthew de son vrai prénom, il est d'origine américaine mais vit en France depuis son plus jeune âge. Il est grand, brun, il est vraiment très beau, il a des grands yeux verts magnifiques, il a un sourire à tomber par terre. Avec cette de ion vous vous demandez sûrement si j'en suis pas amoureuse. Et bien non, c'est mon frère, mon grand frère, même si on a le même âge, je l'appelle grand frère, il sait toujours me rassurer, il est ma force.

 

Ce matin, je me lève comme tous les matins, je suis toujours la première levée et tant mieux car je ne suis vraiment pas du matin. Je file dans la douche, je m'habille, je descend dans la cuisine prendre mon petit déjeuner, un café et puis ce que je trouve à manger avec. Une fois ça fait, je remonte m'occuper de mes cheveux et de mon maquillage, ensuite, je me brosse les dents et je redescend sans oublier d'attraper mon sac, mon portable et mon mp3. Je me met en route pour aller prendre mon bus. A l'arrêt, je regarde mon portable et voit un message de Matt.

« Bonjour petite sœur, passes une bonne journée, je t'aime <3 »

Je souris à ce message et lui répond.

« Bonjour grand frère, toi aussi passes une bonne journée, je t'aime aussi <3 »

Je range mon portable dans ma poche. C'est notre petit rituel, tous les matins on s'envoie un petit message, on a pas le temps de se parler dans la journée, moi je suis en cours et lui il travaille, il est vendeur dans un magasin pour homme. Ça a toujours été son truc la tchatch, il aime le contact des autres.

Le bus arrive enfin, je trouve une place assise, je m'assois donc, j'ai mon casque sur les oreilles et je regarde par la fenêtre le paysage qui défile devant mes yeux, je passe devant tous les jours, je le connais par cœur. Vingt minutes plus tard, j'arrive à mon arrêt, il me faut cinq minutes à pieds pour arriver à l'établissement. Je retrouve mes amies. Marion et Chloé. Je les salues, discute avec elles jusqu'à la sonnerie, on parle le plus souvent de mecs et de mode, nos deux sujets favoris. La sonnerie retentit et on va en classe.

La journée passe entre les cours, et la pause déjeuner. La dernière sonnerie arrive et je sort de l'établissement. Sur mon visage se dessine un sourire quand je vois Matt qui m'attend devant. Je cours vers lui et sautes dans ses bras.

« Aurélia : Grand frère ! C'est gentil de passer me prendre ! »

Matt me rattrape, me serrant fort dans ses bras.

« Matt : Avec plaisir jeune demoiselle ! »

Je lui fais un gros bisou sur la joue. Il me propose de m'emmener boire un verre, ce à quoi je répond positivement. Je lui prend la main, il la serre dans la sienne, j'adore le contact de sa main, elle est toujours chaude et douce. Je discute de tout et de rien avec lui, comme d'habitude on a nos petits délires. Les gens croient souvent qu'on est ensemble et nous ça nous fait rire. On s'en sert même parfois quand on sort et qu'il y a des lourdingues qui viennent nous draguer. Enfin bref, je l'adore mon Matt. On arrive à la terrasse du café où l'on à l'habitude d'aller. Tellement l'habitude que le serveur nous reconnaît. Il arrive vers nous et nous dit.

« Le serveur : Salut les jeunes, comme d'habitude ? »

Ce à quoi on répond oui, pour moi c'est un monaco ou parfois un jus de fraise si je n'ai pas envie de bière, et pour Matt c'est souvent voire toujours une pression. Il insiste toujours pour régler l'addition, j'arrive parfois à faire qu'il me laisse payer ou au moins régler ma consommation mais il est très têtu et donc c'est rare. On continue à rigoler en buvant nos verres, puis il me propose qu'on passe une petite soirée chez lui, je lui dis oui mais que je préviens quand même mes parents, ils me laissent sortir quand je veux mais ils veulent que je les prévienne.

Matt dépose les billets sur la table et m'emmène par la main jusque chez lui. On monte, j'ai mes petites habitudes chez lui, je connais son appartement comme ma poche, c'est presque comme si c'était chez moi. Je dépose mon sac et enlève mes chaussures dans l'entrée, puis je saute sur son canapé.

« Matt Dis petite sœur si tu saute sur mon canapé comme ça à chaque fois que tu viens tu vas finir par le casser

Aurélia : Mais non t'inquiètes grand frère, je suis pas si lourde !

Matt : Tu es sure ? »

Il dit ça sur un ton qu'il veut dire qu'il plaisante, accompagné d'un regard malicieux, le regard qu'il fait toujours quand il dit ou fait une ***rie, ou qu'il se prépare à en faire une.

« Aurélia : Attends que je t'attrape ! »

Je bondis du canapé, me jette sur lui, on tombe tous les deux par terre, on est pliés en deux comme des gamins, puis il se met à me chatouiller.

« Aurélia : Matt ! Non...tu...as...pas...

Matt : J'ai pas ? Petite coquine !

Aurélia : Le droit...de faire...ça !

Matt : Oh que si j'ai le droit ! »

Il rigole, il est tout fier de sa ***rie. Il finit quand même par me lâcher et moi je fais semblant de bouder. Je croise les bras et lui fais une mine boudeuse. Il me regarde avec ses grands yeux et s'approche de moi avec un magnifique sourire, il m'enlace de ses bras.

« Aurélia : Ca marchera pas ce coup ci !

Matt : Et comme ça ? »

Il me fait un gros bisou sur la joue.

« Aurélia : Hey mais c'est de la triche, tu sais très bien que je peux pas y résister euh !

Matt : J'ai encore réussi euh ! »

Je le serre fort dans mes bras, après tout il n'y a que dans ceux la que je me sens parfaitement en sécurité.

 

Chapitre 2 : Quand vient le silence

 

Le lendemain, je me réveillais sur le canapé de mon meilleur ami, en vérité on s'était amusé toute la soirée, quand on a été fatigués on a du se poser sur le canapé, lui me serrant dans ses bras, on a discutés jusqu'à épuisement. On se réveille sous le coup du réveil, qu'il avait quand même eu le temps de mettre.

« Matt : Bonjour princesse

Aurélia : Bonjour mon prince »

Il me sourit, on se fait un bisou, on se lève, je me prépare chez lui, j'ai toujours des fringues chez lui, car il arrive souvent qu'on s'assoupisse comme ça. Une fois que nous somme tous les deux préparés, on prend la route, on est partis plus tôt parce qu'il veut m'accompagner jusqu'à mon école de stylisme. On arrive devant, il me prend dans ses bras, me dépose un bisou sur le front et me souhaite bonne journée, je lui souhaite également. C'est mieux que par message. Il va pour prendre la route afin d'aller au magasin où il travaille. Je l'appelle de loin.

« Aurélia : Hey au fait Matt ?!

Matt : Oui ?

Aurélia : Je t'aime fort ! »

Je lui fais un grand sourire et avant même qu'il me réponde je savais qu'il allait me dire « je t'aime aussi fort ! » et c'est ce qu'il fait effectivement. Il m'envoie un bisou de loin que je fais mine d'attraper pour le mettre sur ma joue. Puis je le vois s'éloigner, je rentre alors dans l'établissement retrouver mes amies. Marion et Chloé me ressemblent énormément, mais Marion est quand même beaucoup plus extravertie, elle a le don de me faire souvent rire. La matinée se passe normalement, à la pause déjeuner on à deux heures aujourd'hui alors je décide de passer prendre Matt pour qu'on mange ensemble avec lui et les filles. Je l'appelle avant pour savoir s'il est disponible.

« Matt : Allo ?

Aurélia : Allo grand frère, j'ai deux heures pour manger ce midi, on mange ensemble avec Marion et Chloé ?

Matt : Oui pourquoi pas, on ira manger près de la boutique par contre car moi j'ai une heure de pause, je vous attend.

Aurélia : D'accord on arrive, à tout de suite ! »

Matt et les filles se connaissent très bien, d'ailleurs je crois bien que Marion a un gros faible pour lui, bien qu'elle ne l'ai jamais admis. J'aime bien la charrier avec ça, elle en rigole c'est ça qui est bien aussi avec elle, elle n'est pas susceptible et fais preuve d'une grande auto-dérision.

On marche jusqu'au magasin, Matt nous rejoint, il fait la bise aux filles, me fait un gros bisou et attrape ma main comme d'habitude. On arrive dans une petite brasserie qui sert des repas assez rapides, ce qui est pratique pour Matt quand il n'a pas beaucoup de temps pour manger. On prend place et pendant tout le repas, Marion lance des petits regards vers lui, il ne fait pas vraiment attention, mais moi je le remarque, ça me fait rire et en même temps m'attendrit, au fond ça me ferait plaisir qu'ils sortent ensemble eux deux, ils iraient bien ensemble en plus. Faudrait que je joue les entremetteuses sinon on est pas rendus je pense. Enfin bon je verrais quand je serais toute seule avec lui, faut tâter le terrain avant. Le repas se termine, on reprend la route vers la boutique.

Un moment alors qu'on traverse la route, Matt part devant, il marche un peu plus vite car il est un peu en retard et moi je traîne derrière à discuter avec les filles. Il se retourne vers moi pour me dire « à ce soir ma soeurette je viens te chercher ! », quand soudain, sans que ni lui, ni moi, n'ayons le temps de réagir, une camionnette fonce droit sur lui, pas le temps de freiner, trop tard, Matt se fait projeter avec violence à plusieurs mètres sur le bitume. Totalement affolée je me précipite vers lui, je crie, je pleure.

« Aurélia : NON ! Matt non ! Appelez les secours ! »

Les passants paniqués et le conducteur arrivent vers nous, ce dernier sort son portable et appelle les secours, il se confond en excuses, mais je ne l'écoute pas ne voyant que le corps inanimé de celui que j'aime le plus au monde. Je le vois perdre son sang et je ne peux absolument rien faire, je suis totalement impuissante et je déteste ça, je ne peux que pleurer, à ce moment précis je me sens complètement pathétique. Les secours arrivent très rapidement, ils me disent de m'écarter et sans que je n'ai le temps de comprendre les dix dernières minutes, il est déjà sur une civière en route vers l'hôpital. Un des secouristes m'interpelle.

« Le secouriste : Vous êtes de sa famille mademoiselle ? »

Je ne répond pas tout de suite, je ne sais pas où je suis, ni même qui je suis. Il insiste et je finis par bredouiller.

« Aurélia : Je...je suis sa petite sœur

Le secouriste : Venez avec nous dans le camion ! »

Je me précipite, je vois le corps de mon frère de cœur inanimé sur une civière avec tout un tas d'appareils, je lui prend la main, elle est bizarrement encore chaude, dois-je être rassurée ? J'ai sa main dans la mienne mais lui ne la serre pas, alors non je ne suis pas rassurée, je ne vois pas ses grands yeux verts rassurants.

On arrive à l'hôpital, dans la cohue, les secouristes me disent de rester dans une salle d'attente pendant que mon ami doit se faire opérer. Je ne sais même pas ce qu'il a. Je m'exécute parce que tout le temps que je ferais perdre à demander ce qu'il a, serait du temps en moins qui est certainement vital pour Matt.

 

Chapitre 3: Me laisse pas

 

J'attends dans le couloir, sur une chaise que l'on me donne des nouvelles de Matt. C'est long, très long, trop long. Je vois ses parents qui arrivent au loin, je me lève pour aller les saluer, je ne les vois que rarement car ils habitent aux États-Unis, mais je les apprécie et je crois qu'eux aussi m'apprécie. Ils sont venus directement de l'aéroport, ils ont vraiment pas traînés à prendre l'avion, ils ont du partir sans bagages.

« Mère de Matt : Bonjour Aurélia ! Qu'est ce qu'il s'est passé ? »

Elle est totalement paniquée, ce n'est certainement pas moi qui la rassurerait.

« Aurélia : Bonjour ! Il traversait la route quand une camionnette l'a renversé... et la il est au bloc, j'attends des nouvelles... »

Je me retiens de pleurer, pour pas faire basculer ses parents avec moi.

Quand enfin un médecin arrive pour nous dire ce qu'il a, je sens que ce n'est pas une bonne nouvelle.

« Médecin : Je suis désolé...

Aurélia : Il est...mort ? »

Mon dernier mot est sorti parmi le flot de larme qui commence à couler sur mes joues.

« Médecin : Non, il vit encore mais...il est dans le coma, ce n'est pas sur qu'il se réveille, on le maintient en vie par des machines, alors soit son corps reprendra son fonctionnement autonome et il devrait se réveiller les jours qui suivent, soit ça n'arrivera pas et il faudra envisager de le débrancher et le laisser partir, je suis désolé, nous ne pouvons êtres fixés à l'heure actuelle.

Aurélia : On peut le voir ?

Médecin : Oui, mais pas longtemps et une personne à la fois.

Aurélia : Allez y madame

Mère de Matt : Merci Aurélia »

Je lui sourit faiblement, le médecin l'accompagne jusqu'à la chambre de Matt. J'aurais aimé le voir mais il est normal que sa mère passe avant moi. Pendant ce temps la, j'essaye de discuter un peu avec le père de Matt, il est américain d'origine alors il a un accent mais parle très bien le français.

« Aurélia : Ça va vous tenez le coup ?

Père de Matt : J'essaye de ne pas craquer parce que ma femme est anéantie, il faut bien que l'un de nous deux tienne le coup.

Aurélia : Je vois, dites moi vous savez où dormir ce soir ?

Père de Matt : On va sûrement aller à l'hôtel mais le problème c'est qu'on a pas prit de vêtements ni rien, on est parti en catastrophe

Aurélia : Je comprend, vous pouvez venir dormir à la maison si vous voulez, et pour les vêtements mes parents pourront vous en prêtez

Père de Matt : C'est gentil, mais on ne veut pas s'imposer comme ça

Aurélia : Ne vous inquiétez pas, mes parents adorent Matt alors ça leur fera plaisir de vous rencontrez aussi

Père de Matt : Je vais en parler à ma femme alors, c'est vraiment gentil.

Aurélia : C'est normal »

Son père me sourit et je lui rend ce sourire. Sa femme arrive.

« Mère de Matt : Aurélia, tu peux aller le voir, j'ai demandé au médecin de te laisser le voir un peu

Aurélia : Oh merci !

Mère de Matt : Tu sais c'est normal, Matt t'adore, il m'en voudrait sûrement de ne pas l'avoir fait.

Aurélia : Merci vraiment, monsieur vous voyez avec elle pour ma proposition. »

Il acquiesce, je m'éloigne alors vers la chambre de Matt. Je rentre doucement, je le vois allongé sur son lit d'hôpital, il paraît si paisible, seulement quelques fils le retiennent à la vie. C'est tellement dur de le voir comme ça. Je m'approche doucement, m'assois sur la chaise qui se trouve à côté. Je tend ma main pour prendre la sienne. Elle est froide, c'est la première fois qu'elle est froide. Mes larmes recommencent à couler.

« Aurélia : Me laisse pas Matt, s'il te plait, tu as pas le droit, tu dois te battre pour tes parents, pour toi, pour moi, si tu savais comme je t'aime grand frère. »

Je ne peux plus parler, la tristesse prend le dessus. Je veux voir ses grands yeux verts s'ouvrir, je ne m'arrête pas de pleurer. Un médecin vient bientôt m'interrompre et me dit qu'il faut que je le laisse, je lui dépose un doux bisou sur la joue.

Je rejoins ses parents, ils acceptent ma proposition, on se rend donc chez moi. On prend un taxi, le trajet est lourd de silence, personne ne parle, je ne veux pas ouvrir la bouche, j'ai peur de dire quelque chose qu'il ne faut pas, Matt lui il saurait quoi dire, il sait toujours ce qu'il faut faire. Il me manque tellement et pourtant ça fait seulement quelques heures qu'il est plongé dans le sommeil, j'ai tellement besoin de lui. Le taxi se gare devant ma maison, j'ouvre la porte. Mes parents m'aperçoivent, j'ai les yeux tout gonflés, j'ai tellement pleuré, je dois avoir une de ces têtes, mais bon à l'heure actuelle, je m'en tape complètement. Mes parents voient les parents de Matt qu'ils n'ont jamais vu, ils se demandent ce qu'il se passe, à vrai dire j'avais pas eu le temps de les mettre au courant, je ne pensais qu'à Matt. Alors je leur explique la situation, leur demande si c'est possible pour les parents de Matt de rester dormir ici pour le moment. Ils acceptent bien évidemment, on a une chambre d'amis. Je leur la montre, leur dis de prendre le temps qu'il leur faut pour s'installer, même s'ils n'ont pas de bagages. Je retourne ensuite voir mes parents, ma mère me prend dans ses bras, elle pleure aussi un peu parce qu'elle adore Matt, elle sait qu'il a une bonne influence sur moi en plus, on a beau s'amuser, faire des soirées ensemble, il est toujours la pour me réveiller le lendemain si jamais je n'y arrive pas. Il sait me recadrer, il tient vraiment un rôle de grand frère. Mon père prépare à manger, il me demande de mettre la table, je m'exécute.

On appelle les parents de Matt pour qu'ils viennent manger. A table il y a un silence de mort, je ne mange presque pas, je n'ai pas faim, je me force quand même un peu, je vois la mère de Matt qui peine aussi à avaler quoi que ce soit, le père semble faire bonne figure, mais c'est sûrement qu'une surface pour pas qu'ils soient anéantis tous les deux en même temps, dans un couple, quand l'un tombe l'autre le rattrape. Le repas se fini, bien qu'il ne soit pas long en vérité, pour moi il a été vraiment long. Trop lourd de silence et de mauvaises vibrations.

 

(ellipse de six mois)

 

Chapitre 4 : Et si la mort était plus douce

 

Cela fait six mois que Matt est dans le coma, six longs mois, aucune réaction de sa part, c'est trop violent pour moi, il m'a été enlevé d'un coup comme ça, en trente seconde, c'est trop j'en peux plus, c'est fini il ne se réveillera pas j'en suis sure, il a déjà abandonner la partie. J'ai vraiment besoin de prendre l'air, j'attrape ma veste, et je prend un tube de médicament, et si c'était ça la solution. Je marche sans but précis, les larmes me submergent tellement que je n'ai bientôt plus la force de soulever le poids de mon corps, je n'ai plus de force du tout, je n'ai même plus le goût dans mes études alors que j'adore le stylisme. Marion et Chloé ont bien essayés de me remonter le moral, tant bien que mal avec leur optimisme à toute épreuve, même Marion réussit à garder à peu près la pêche alors qu'elle est amoureuse de Matt, je ne sais pas comment elle fait, j'y arrive pas, je veux mais c'est plus fort que moi, il me manque trop. Je me laisse tomber sur un banc dans un parc.

 

Je suis dans ce parc depuis maintenant une bonne demi heure, je pleure toutes les larmes de mon corps, il va partir c'est sur, comment peut-il me faire ça à moi, il est tout pour moi. Je regarde la petite boite que j'ai entre les mains, elle est toute floue, les larmes couvrent mes yeux, mais après tout je sais ce qu'elle contient, cette boite contient ma libération, si j'avale tout ça je ne souffrirais plus. Devrais-je le faire, après tout j'ai encore ma famille qui m'aime, mais il ne sera bientôt plus la lui, il était mon rayon de soleil, comment peut-il penser à m'abandonner, je le déteste de m'avoir laissé la, je suis plus rien sans lui moi. Mon meilleur ami. J'avale cette boite, et m'allonge sur ce banc me laissant porter dans le silence, je m'endort paisiblement.

Je suis dans le noir, je ne souffrirais bientôt plus. Mais quoi ? Que se passe-t-il ? Je sens que l'on me secoue, quelqu'un me parle, je suis à moitié consciente mais je ne peux répondre, je me sens partir.

 

Une heure après, je me réveille, je vois légèrement flou quelques secondes. Je tourne la tête, un jeune homme me regarde, il est brun avec de beaux yeux bleus, qui est-il ?

« Aurélia : Où suis-je ?

Le jeune homme : Tu es à l'hôpital, je t'ai trouvé dans le parc, tu as tenté de mettre fin à tes jours semble-t-il

Aurélia : Ah oui, j'ai tenté, pourquoi m'as-tu sauvée ?

Le jeune homme : Quelle question ! Parce que c'est normal, dis moi pourquoi une jolie fille comme toi veut mourir ?

Aurélia : Parce que...c'est quoi ton nom ?

Le jeune homme : Ah pardon je manque à mes devoirs, je m'appelle Chris et toi ?

Aurélia : Moi c'est Aurélia

Chris : Et bien Aurélia, enchanté. »

Il accompagne cette phrase d'un sourire, tellement magnifique son sourire.

« Aurélia : Dis mes parents sont au courant ?

Chris : Non , tu n'as pas de papier sur toi, ni même de portable

Aurélia : Quand je suis sortie je voulais être absolument seule, alors je suppose que tu es mon héros »

J'esquisse un léger sourire.

« Chris : Ah j'aime bien ça moi »

Il me fait un clin d'oeil avant d'ajouter.

« Chris : Votre héros préféré pour vous servir jolie demoiselle ! »

Je souris.

« Chris : Je préfère quand tu souris, tu as tellement un joli sourire »

Je rougis, il doit sûrement le voir, je suis passé d'un blanc pâle à un rouge écarlate.

« Chris : Il faut peut être que j'appelle une infirmière quand même. »

Il le fait, une infirmière arrive alors presque tout de suite. Elle m'examine avant de rendre un premier verdict, ma vie n'est plus en danger. Elle appelle un médecin pour être absolument sûre. Il arrive quelques minutes après, m'ausculte et ne voit aucune raison de s'inquiéter, ils ont enlever absolument tous ce que j'avais ingérer, cependant, ils doivent me garder en observation encore ce soir. Je leur demande d'appeler mes parents pour les mettre au courant, car même si je suis majeure je vis quand même chez eux. Je leur donne le numéro. Ils sortent de la chambre tout deux, et Chris revient à mes côtés.

« Aurélia : Merci de m'avoir sauvée quand même...

Chris : De rien, tu ne veux pas me dire ce qui se passe ?

Aurélia : Tu n'as rien à faire d'autre que de t'occuper d'une pauvre suicidaire ? »

Je lui dis ça avec un léger sourire, même si le cœur n'y est pas.

« Chris : Non rien d'autre, de toute façon, un héros n'abandonne jamais ses innocents !

Aurélia : Comment tu arrive à faire ça ?

Chris : Quoi ?

Aurélia : A me faire sourire alors que je suis au plus mal »

Il me fait encore un grand sourire, j'adore.

« Chris : Je ne sais pas, je suppose que le destin a voulu qu'on se rencontre

Aurélia : Va savoir, bon mon héros à le droit de savoir ce qu'il m'arrive je pense... voilà y a six mois mon meilleur ami, que je considère comme mon grand frère s'est fait renverser par une camionnette et...

Chris : Il est mort ?!

Aurélia : Non...il est dans le coma, mais artificiel alors il y a très peu de chance qu'il revienne, hier les médecins ont décrétés que ça fait trop de temps que cette situation dure, alors ils nous conseillent de prendre la décision de le débrancher...

Chris : Oh... je comprend pourquoi tu es dans cet état alors, et ses parents ils en disent quoi ?

Aurélia : Je ne sais pas vraiment, au début ils avaient l'air totalement contre l'idée de le débrancher mais plus les heures sont passées à réfléchir et plus ils avaient l'air de se rapprocher de l'avis du médecin, je ne peux même pas l'envisager

Chris : Parfois, il faut mieux laisser partir ceux qu'on aime pour qu'ils soient en paix

Aurélia : Alors toi tu crois qu'il faut le débrancher ?

Chris : Je ne dis pas ça, par contre maintenant je suis pas prêt de te lâcher

Aurélia : Pourquoi tu ferais ça pour moi ?

Chris : Parce que je l'ai décidé »

Encore un grand sourire, il prend ma main, sa main est douce et chaude, comme quand Matt le faisait même si je sais que ce n'est pas sa main, je la reconnaîtrait entre milles sa main. Je me met à pleurer.

« Chris : Pardon j'ai dis quelque chose qu'il ne fallait pas ?

Aurélia : Non c'est pas ça, c'est juste que Matt me prenait souvent la main comme ça... »

Il retire sa main et s'excuse. Je la lui reprend.

« Aurélia : Non t'excuses pas, s'il te plaît j'aime bien, elle est douce ta main

Chris : D'accord, mais ne pleure pas »

Il essuie mes larmes avec son autre main, il me regarde avec ses magnifiques yeux bleus, je vais craquer c'est sûr. On reste à se regarder sans parler, jusqu'à ce que mes parents débarquent en catastrophe dans ma chambre.

« Maman : Mais qu'est ce qui t'as pris ?!

Aurélia : Je ne sais pas maman, j'ai craqué, j'ai fais n'importe quoi, mais je ne veux pas le perdre tu comprends

Maman : Bien sur que je comprend mais tu peux pas mettre fin à tes jours comme ça !

Aurélia : Maman, j'ai pas réussi c'est sûrement le signe que je devais pas mourir, d'ailleurs je te présente mon sauveur, il s'appelle Chris. »

Il se lève, tend la main à mes parents.

« Chris : Enchanté madame, monsieur

Maman : Merci d'avoir sauvé ma fille »

Il lui dit que c'est normal, elle lui dit qu'elle tient à le remercier, elle l'invite à dîner demain soir, il accepte.

« Chris : Je vais te laisser avec tes parents, je pourrais venir te voir demain matin ?

Aurélia : Bien sur si tu veux »

Il me fait encore un sourire. Je reste à parler avec mes parents, je leur promet de ne plus jamais faire ça. Ils restent avec moi pour la nuit.

 

Chapitre 5 : Chris

 

Le lendemain matin, je me réveille dans mon lit d'hôpital, mes parents ne se trouvent plus dans ma chambre, ils ont du aller prendre un petit déjeuner ou je sais pas, moi j’attends Chris, je suis impatiente qu'il arrive, je crois que je commence à avoir un petit faible pour lui. Mais bon je ne le connais que depuis quelques heures, il faut que je le connaisse mieux. Tiens le voilà justement. Il entre dans la chambre avec un grand sourire, ce que je l'aime son sourire.

« Chris : Salut mon innocente préférée !

Aurélia : Bonjour mon héros, justement je pensais à toi ! »

Et merde, pourquoi j'ai dis ça moi.

« Chris : Ah oui ? Tu es mignonne

Aurélia : Tu trouve ?

Chris : Ben oui ! »

Je lui souris, il s'approche de moi, s'assoit à côté de mon lit.

« Chris : Tu as bien dormi ?

Aurélia : Pas tellement en fait et toi ?

Chris : Pas trop non plus, j'étais pressé de te voir »

Et voilà, rouge écarlate encore, mais lui aussi on dirait qu'il rougit. Mais non je me fais sûrement des idées.

« Aurélia : Tu es mignon »

Ah si, il rougit. Comment je peux réussir à le faire rougir moi. Je vais vous le décrire un peu. Il est grand, dans les 1m90 je dirais, il a l'air musclé, sacrément bien foutu et en plus il est vraiment trop beau, brun aux yeux gris qui semble parfois virer sur le bleu.

« Chris : Alors dis moi, tu sors à quelle heure ?

Aurélia : Normalement vers midi, juste pour le déjeuner, au moins je mangerais pas la bouffe dégueu de l'hôpital »

Il rigole, j'adore son rire aussi tiens. Je le suis.

« Chris : Ils sont où tes parents ?

Aurélia : Aucune idée, ils étaient plus là quand je me suis réveillée. Ah tiens quand on parle du loup ! »

C'est à ce moment qu'ils débarquent dans la chambre avec des croissants.

« Maman : Ma puce, on t'as ramené des croissants ! Tiens Chris bonjour

Chris : Bonjour madame

Maman : Appelle moi Astrid !

Chris : Oh d'accord, je vais essayer

Aurélia : Maman les croissants s'il te plaît !

Maman : Ah oui tiens ! »

Je lui arrache presque le sac des mains, je prend un croissant et l'englouti littéralement. Chris et mes parents sont morts de rire.

« Papa : Dis ma chérie, tu avais faim ! »

C'est la bouche pleine que je lui répond, je sais on ne parle pas la bouche pleine mais tant pis.

« Aurélia : Ché pas ma faute...chai trop faim ! Merchi pour les croissants ! Tiens Chris t'en veux un ?

Chris : Non merci c'est gentil, j'ai déjà petit déjeuner

Aurélia : Au fait maman, tu sais quand je sors ?

Maman : Ah oui ! On a croisé le médecin, on lui a demandé il m'a dit qu'il viendra t'ausculter et si tout est en règle tu pourra sortir, il m'a dit aux alentours de onze heure !

Aurélia : Ouais ! Chris tu veux venir manger avec nous ce midi ? Maman il peut venir ?

Maman : Bien sur ma puce

Chris : C'est gentil de m'inviter mais la je vais devoir aller travailler et ce midi je n'ai que peu de temps pour manger, mais ce soir avec plaisir si ça tient toujours

Maman : Bien sur que ça tient toujours ! Tu travaille dans quoi ?

Chris : Je suis photographe de mode, masculine principalement.

Aurélia : C'est vrai ça ?!

Chris : Oui pourquoi ?

Aurélia : Je fais des études de stylisme !

Chris : Oh dis donc on était fait pour se rencontrer alors ! »

On sourit tous les deux. Il sort un papier de sa poche et me le tend, puis me dit qu'il doit s'en aller, demande à ma mère si dix-neuf heures ce soir pour le dîner c'est bon, elle confirme et lui donne notre adresse. Il sort de la chambre, j'ai un sourire d'imbécile heureuse, je crois que ce mec me fait totalement fondre. J'ouvre le papier.

« Tiens ma petite innocente, je te donne mon numéro, tu m'enverra un message pour que j'ai le tiens, bisous :) »

Mon sourire est loin de s'effacer.

« Maman : Dis ma puce, tu serais pas un peu amoureuse de ce garçon ?

Aurélia : Maman ! Je le connais que depuis quelques heures !

Maman : Tu as vu le sourire que tu affiche depuis qu'il est arrivé ?

Aurélia : Bon j'admets, j'ai un gros faible pour lui, mais tu as vu comment il est beau aussi ? Et en plus il est photographe de mode ! C'est un signe ça non ? »

Ma mère est amusée par mon comportement de midinette. Le médecin rentre dans la chambre ce qui met un terme à notre conversation sur Chris, il m'ausculte, me dit que tout est en ordre et que je peux sortir dès maintenant, il faut juste que je signe quelques papiers. Je demande à ma mère si je peux aller voir Matt tant qu'on est à l'hôpital, elle acquiesce. Je signe ces papiers, puis me dirige vers la chambre de Matt, je prend mon souffle et pousse la porte qui me sépare de lui. Ses parents se trouve à leur chevet.

« Aurélia : Bonjour

Mère de Matt : Bonjour Aurélia

Aurélia : Pas d'amélioration ?

Mère de Matt : Il ne semble pas, tu veux rester un peu seule avec lui ?

Aurélia : J'aimerais bien mais je peux repasser plus tard si vous voulez

Mère de Matt : Non ne t'inquiètes pas, de toute façon nous on est là toute la journée.

Aurélia : Merci... »

Ils sortent de la chambre. Je m'approche du lit de mon grand frère. Je prend sa main, froide. Je lui parle.

«Aurélia : Matt, tu me manque, il n'y a pas qu'à moi que tu manque, à tes parents aussi et à Marion, figures toi qu'elle est amoureuse de toi, je ne sais pas si tu l'as remarqué ou pas, et aussi j'ai rencontré un garçon, il m'a sauvé la vie, j'aurais voulu que tu le vois pour me dire ce que tu en pense, je crois que je craque pour lui. »

Je me remet à pleurer, pourquoi il se réveille pas, comment je continue moi sans lui. Après quasiment une heure à pleurer à son chevet, mes parents s'inquiètent et viennent me chercher. Je me met dans les bras de ma mère.

« Maman : Allez viens ma puce, on s'en va, tu te reposera à la maison, toute façon s'il y a du nouveau ils t'appelleront. »

Je sais qu'elle a raison, mais j'aimerais être toujours auprès de lui, même si ça me fait trop mal de le voir comme ça, sans vie. Je suis mes parents, on sort de l'hôpital et prenons le chemin de la maison. On y arrive, ma maman me dit d'aller me reposer sur le canapé pendant qu'elle prépare le repas de midi.

Quand viens l'heure du déjeuner, je m'assois à table mais ne mange pas beaucoup, ça m'a remuer de voir Matt, qu'est ce qu'elle me manque sa voix. Mes parents essaye de me changer les idées et pour cela ma maman utilise une arme imparable, Chris.

« Maman : Alors tu es contente que ton amoureux vienne dîner ce soir ?

Aurélia : Maman ! Je t'ai déjà dis que c'était pas mon amoureux ! Mais oui je suis contente qu'il vienne

Maman : Rectification ! Ce n'est pas ENCORE ton amoureux ! »

Elle aime me taquiner, après tout elle a bien réussi à me changer les idées quelques secondes. Après le déjeuner, j'aide mes parents à ranger la table, ils me disent d'aller me reposer, ils me traitent comme si j'étais en sucre mais bon après tout ça ne me déplais pas tant que ça. Je pensais après tout ça, à envoyer un message à Chris.

« A Chris

Bonjour mon sauveur, c'est Aurélia, tu m'avais dis de t'envoyer un message et bien voilà c'est fait. »

Je n'attend pas de réponse avant la fin de la journée car je sais qu'il travaille, mais pourtant j'en reçois un, un quart d'heure après.

« De Chris

Bonjour jolie demoiselle en détresse :P J'enregistre ton numéro et j'ai très hâte d'être ce soir. Je profite de ma pause pour te répondre mais je dois y retourner, bisous »

Son message me fait sourire comme pas possible. Faut peut être que je redescende un peu sur terre moi. Ma journée passe lentement, jusqu'à ce que vers dix-huit heures je reçois un nouveau message de Chris.

« De Chris

J'espère que tu as passé un bon après-midi, à dans une heure.

 

A Chris

J'ai passé un après-midi un peu long parce que j'ai rien à faire, tout ce que mes parents me laisse faire c'est débarrasser la table après manger x)

 

De Chris

Ah bah ça c'est normal tu es leur princesse, ils prennent soin de toi. Je te laisse, je cours me faire beau pour le dîner :P »

Je faillis répondre un truc du genre « ça ne va pas être long parce que tu es vraiment beau », mais je ne le fais pas bien sûr, non à la place je répond.

« A Chris

D'accord, à tout à l'heure, bisous »

Je repose mon portable et décide de moi aussi me faire belle, je veux mettre une jolie robe, je regarde ce que ma penderie a en stock, j'attrape une petite robe noire, pas trop décolleté et pas trop courte, j'hésite à mettre des escarpins, à moins que ça ne fasse trop, mais au pire je m'en fiche, je me décide à les mettre, des jolis escarpins noirs aussi avec des petits nœuds devant. Je me maquille et me coiffe ensuite, je prend tout le temps qu'il faut pour que je sois le plus présentable possible. Je vais voir ma mère une fois que j'ai tout fini pour qu'elle me dise ce qu'elle en pense.

« Aurélia : Maman alors qu'est ce que tu en pense, tu me trouve belle ?

Maman : Bien sur ! Tu t'es fais belle pour Chris ?

Aurélia : Oui ! »

Je souris, ma maman aussi, je suppose qu'elle est contente de me voir comme ça, me faire belle pour un garçon, même si elle ne le connaît pas, au moins je me change un peu les idées. Il arrive pas très longtemps après cela. La sonnette retenti, et je me précipite pour répondre. Je le vois dans l'encadrement de la porte, une petite chemise sur le dos.

« Chris : Bonsoir ! Dis donc tu es toute en beauté !

Aurélia : Je peux te retourner le compliment. »

Je rougis, alors pour pas qu'il n'ai le temps de le voir je commence à me retourner et je l'invite à entrer. Il sort deux bouquets de fleurs de son dos.

« Chris : Tenez pour les deux jolies dames qui habitent cette maison »

Ma mère le remercie, on lui dit de s'asseoir sur le canapé, le temps qu'on aille mettre nos fleurs dans un vase et chercher l'apéro. Dans la cuisine ma mère me fait des réflexions comme quoi ça crève les yeux qu'il en pince pour moi. Je n'en crois rien. On retourne dans le salon avec un plateau pour l'apéritif, je me place à coté de Chris sur le canapé. On commence à discuter, mes parents lui pose des questions, il y répond sans soucis, il vit tout seul depuis peu, il est proche de ses parents, il a un petit frère. Mes parents semblent l'apprécier. On passe à table peu après. Ma maman nous place et comme par hasard, elle me place en face Chris. Pendant tout le dîner je sens son regard sur moi, comme moi je le regarde. A la fin de la soirée, je le raccompagne jusqu'à la porte. Il me remercie, me dépose un bisou sur la joue, il a les lèvres douces, je ne peux pas réagir, je reste clouée sur place comme une cruche. Il se dirige vers sa voiture, me fais un dernier signe de la main pour me dire au revoir. Je le regarde s'éloigner, puis comme j'ai froid, je rentre à l'intérieur. Le téléphone sonne peu après. Qui cela peut bien être ? Ma mère décroche, elle me dit que ce sont les parents de Matt, elle me passe le téléphone, ils ont quelque chose à me dire.

« Aurélia : Allo ?

Mère de Matt : Allo Aurélia, je sais que c'est pas super de te dire ça au téléphone mais il est trop tard pour passer chez toi, on a pris une décision par rapport à Matt... »

Sa voix est sanglotante, ce n'est vraiment pas bon signe, mon cœur commence à battre a cent mille, j'ai vraiment très peur de ce qu'elle va me dire.

« Aurélia : Oui ?

Mère de Matt : On a décidé de le débrancher... »

Je l'entend pleurer, je peux voir ses larmes comme si elle était en face de moi, je m'écroule en entendant ça, comment peuvent-ils prendre cette décision, c'est leur fils quand même !

« Mère de Matt : Je ne sais pas si tu vas comprendre, mais le fait est que ça fait six mois qu'il ne respire plus que par les machines, s'il doit mourir alors qu'il repose en paix au moins, on a pas le droit de le maintenir en vie, on maltraite son corps pour notre propre compte »

En fait elle a raison, je n'avais jamais vu les choses sous cet angle parce que je n'envisage pas ma vie sans lui, mais c'est vrai on est égoïstes. Je ne peux que dire.

« Aurélia : Ça se fera quand ?

Mère de Matt : Demain matin, c'est pour ça qu'on te prévient maintenant, pour que tu puisse être la

Aurélia : Merci madame, je serais la bien sur »

Je lui dis au revoir, et je raccroche, je suis partie pour de longues heures à pleurer. Ma maman me serre dans les bras, je lui dis que j'ai besoin d'être seule un peu, je lui promet que je ne ferais pas de bêtises. Je m'allonge sur mon lit et continue à pleurer. J'hésite à envoyer un message a Chris, il est déjà tard, je ne veux pas le déranger, mais en même temps je sens que j'ai besoin de lui, c'est le seul qui a réussi à me faire sourire quand j'étais au plus mal. Je tente le coup, au pire il ne me répondra pas.

« A Chris

Salut, désolé de t'envoyer un message si tard, mais juste après ton départ j'ai reçu un appel qui me met plus que mal alors si tu es encore réveillé envoies moi un message s'il te plaît, j'ai besoin de toi »

La réponse ne tarde pas à venir.

« De Chris

Racontes moi ce qui se passe princesse

 

A Chris

Les parents de Matt m'ont dis qu'ils allaient le débrancher demain matin...

 

De Chris

Tu veux que je t'appelle pour pouvoir parler ?

 

A Chris

Si tu veux, merci Chris »

Il m'appelle, je décroche tout de suite. On discute, il réussit à m'arracher un sourire, comment il fait. Sa voix est très jolie, elle est rassurante, il me propose de m'accompagner demain matin, je lui dis oui, j'aurais besoin de lui je pense. Je le remercie et lui dit d'aller se coucher sinon il sera fatigué demain et je ne veux pas que ça arrive à cause de moi.

Je dois prévenir Chloé et surtout Marion pour la décision des parents de Matt. Elles me disent qu'elles viendront, j'imagine la tristesse de Marion, Chloé aussi mais elle n'est pas autant attachée à lui que Marion.

 

Chapitre 6 : Même la mort à ses limites.

 

Le lendemain, alors que j'ai peu dormi, voire pas du tout, en fait je ne sais pas, je me lève, regarde mon portable, je vois un message, Chris.

« De Chris

Salut princesse, je pensais venir te chercher chez toi ce matin, tu en dis quoi ?

 

A Chris

J'en dis que rien ne me ferai plus plaisir, merci mon héros :) »

Pour seule réponse il m'envoie un smiley qui sourit, il est sept heures du matin, je cours me préparer car il faut être à l'hôpital à huit heures et demie. Marion et Chloé me rejoigne la bas normalement. Je me prépare en vitesse, je m'habille assez simplement, en fait je n'ai pas vraiment envie de faire d'efforts même pour Chris, moi tout ce que je veux c'est que Matt soit à nouveau là.

 

Huit heures, la sonnette de la maison retenti, je vais ouvrir la porte, derrière elle se trouve Chris, mais aussi Chloé et Marion, il semble qu'ils aient eu tous la même idée. Marion s'approche de moi et me serre dans les bras, elle s'engouffre dans mon cou, je sais qu'elle pleure. Je lève la tête vers mes deux autres amis, ils ont des regards réconfortants, je sais bien qu'ils ne savent pas quoi dire, ni quoi faire d'ailleurs, et moi non plus, je suis totalement perdue. Je me laisse aller dans les bras de Marion, je pleure à mon tour. Chris et Chloé qui tient mieux le choc décide de nous prendre dans les bras toutes les deux, je me sens rassurée dans les bras du jeune homme, pas de la même façon que je l'étais dans les bras de Matt mais c'est agréable, je crois que je n'ai besoin de rien d'autres. Il est temps de partir sinon on y sera jamais à l'heure.

 

On arrive devant l'hôpital, je regarde l'établissement, je ne veux pas rentrer, Chris me voit, j'ai peur, vraiment peur, il prend ma main, il la serre juste assez pour que ça me rassure, je le regarde et lui fait un sourire, il me fait comprendre avec le regard qu'il faut que l'on rentre. Je souffle un grand coup et rentre en compagnie de mes amis. Je retrouve les parents de Matt, sa mère me prend dans ses bras, on se dirige tous vers sa chambre. Je marche très lentement, c'est trop dur, je peux pas imaginer que c'est la fin. On est devant la porte, quand le médecin nous rejoint, il nous fait signe d'entrer dans la chambre. Je ne peux empêcher mes larmes de monter à nouveau. D'un geste on va le remettre à la mort, un vrai cauchemar. Le médecin nous dit qu'il nous laisse une demie heure pour faire nos derniers adieux. A ce moment là, je m'en fiche que tout le monde puisse entendre ce que j'ai à lui dire, il va mourir et moi je suis impuissante. De toutes les manières tout ce que je peux murmurer c'est que je l'aime, parmi le flot de larmes qui me submerge. Chris me tient la main, et ma maman me serre dans les bras. Mon papa ne peut pas être présent à cause de son boulot. Tout le monde fait ses adieux, Marion admet devant tout le monde qu'elle est amoureuse de lui, c'était touchant, la maman de Matt lui fait un petit sourire. Le médecin reparaît après tous nos adieux, il nous dit qu'il est temps. Il s'approche du lit, commence à défaire tous les branchements, je ne peux pas regarder ça. Je baisse la tête, une minute plus tard, le silence, plus personne ne parle, seul la machine qui indique son signe de vie fait un bip continu infernal, et Matt ne respire plus.

Quand soudain, la machine repart, je relève la tête.

« Aurélia : Qu'est ce qui se passe ?

Le médecin : Il semble qu'il respire à nouveau seul, il se bat pour la vie

Aurélia : Ça veut dire qu'il va vivre ?

Le médecin : Oui, mais il est toujours dans le coma et on ne sait pas quand il se réveillera mais s'il arrive à respirer seul normalement sa vie n'est plus en danger. »

Un immense sourire se dessine sur tous les visages à ce moment la. Mon Matt va revenir, je suis la plus heureuse. Je me jette dans les bras de ma mère, puis de Chris, il me serre, je ferme les yeux, je suis bien dans ses bras. Le médecin ausculte Matt, il semble corroborer avec son premier verdict mais il dit que l'on ne peut être sûr de rien. Il nous dit ensuite qu'il faudrait que l'on soit moins nombreux dans sa chambre, pas plus que deux personnes à la fois. Je demande à tout le monde de sortir pour laisser ses parents rester avec lui. Je suis dans le couloir avec tous les autres, Chris serre toujours ma main, il me la caresse avec son pouce. J'aime vraiment ça. Je le regarde, je lui fais un petit sourire et il me regarde avec ses yeux magnifiques. Je pose ma tête sur son épaule. Il regarde l'heure, il me dit qu'il va devoir bientôt aller travailler, il a un shooting photo. Je lui dis d'accord, je lui fais un bisou sur la joue et le remercie. Je le regarde s'éloigner, Chloé et Marion doivent aller en cours, je devrais y aller aussi mais je veux voir Matt, j'irais peut être cet après-midi. Elle me disent à tout à l'heure. Dix minutes après, les parents de Matt sortent de la chambre, ils me font signe que je peux y aller. Je rentre dans la chambre, plus sereinement que les autres fois parce que cette fois il respire par lui même, j'espère que son réveil ne se fera pas trop attendre. Comme d'habitude, je prend sa main, je lui dépose un doux bisou sur le front. A vrai dire, je ne parle pas, je le regarde juste, il semble si paisible et pourtant on ne sait pas ce qui se passe dans sa tête, si ça se trouve il est tourmenté. Je ne sais pas si je dois parler, je crois profondément qu'il peut m'entendre mais est ce le cas, seul lui le sait. Je reste un petit moment puis je décide de sortir de la chambre, ce changement chez Matt m'a fait me décider à reprendre du poil de la bête, j'ai quelque peu délaissé mes études ces derniers temps, il faut que je rentre chez moi me préparer pour aller au bahut.

 

Chapitre 7 : Même le paradis ne pourrait pas être aussi beau

 

Cela fait une semaine que cet événement a eu lieu, Matt n'a toujours pas ouvert ses jolis yeux mais Chris et moi on a continué à faire plus ample connaissance, ce soir j'ai rendez vous avec lui, il m'a enfin invitée, j'ai failli le faire moi, mais ma timidité a prit à chaque fois le dessus. La je suis en train de me faire la plus belle possible. Il m'invite à dîner, je mets une jolie robe rouge, j'adore le rouge, je n'en mets pas assez souvent alors ce soir je me lâche, j'enfile des escarpins noirs ornées de jolies fleurs rouges, et je prend une pochette noire aussi. Je fais les cent pas dans la maison, ma maman me dit que je suis très jolie, moi je suis stressée, il me plaît vraiment, je voudrais pas le décevoir. Je tourne en rond, en regardant vers la porte parfois comme si le fait de la regarder allait le faire arriver plus rapidement. Quand enfin la sonnette se fait entendre j'accours presque vers la porte mais je me reprend avant d'ouvrir, après tout il faut pas que je montre que je suis trop pressée, faut savoir se faire désirer quand on est une fille. Je souffle un petit coup, puis j'ouvre la porte. Chris dans toute sa beauté, il est habillé plutôt classe. Il est là mais il ne dit rien pendant un moment.

« Aurélia : Salut

Chris : Oh euh salut, wouah tu es super belle ! »

Je rougis avant de rétorquer que lui n'est pas mal non plus. Il me tend sa main pour que je la prenne afin de le suivre jusqu'à sa voiture. Il m'ouvre la porte comme un vrai gentleman, je sens que je vais passer une bonne soirée moi. Durant le trajet on ne parle pas trop, je jette des regards furtifs vers lui, mais dès qu'il retourne la tête je regarde de l'autre côté, ça fait super bête je sais mais tant pis. Je sens bien que lui aussi me regarde parfois, du moins je l'espère. On arrive sur les lieux du restaurant, et comme quand je suis entrée dans la voiture, il m'ouvre la porte pour que j'en sorte. Il me tend ensuite sa main, que je prend avec grand plaisir. On arrive à l'intérieur du restaurant, Chris a réservé une table, bien placée, près de la fenêtre, on a une vue sur la ville de nuit, c'est super joli et sur la table il y a une chandelle, c'est très romantique. Tout est réuni pour que je passe la plus merveilleuse des soirées, à ceci près que Matt est toujours dans le coma, mais je sais qu'il va se réveillé, maintenant je suis optimiste. Chris me tire la chaise pour que je m'assois et il va s'asseoir en face de moi. Il me fait un grand sourire que je lui rend avec plaisir. On discute de tout et de rien, il me fait rire, c'est la première fois depuis des semaines que je ris autant, je crois que j'en avais besoin. J'observe un peu autour de moi et je vois que beaucoup de gens nous regarde, mince on rit sûrement trop fort.

« Aurélia : Chris tout le monde nous regarde, tu crois qu'on rit trop fort ?

Chris : Tu as pas compris pourquoi il nous regarde ?

Aurélia : Non ?

Chris : Parce que tu es la plus belle de toutes les femmes ici »

Alors la je vous raconte pas c'était la plus rouge de toutes les teintes rouges écarlates que j'aurais pu avoir, au moins je vais bien avec ma robe. Et comme si ça suffisait pas, voilà ce qu'il rajoute.

« Chris : Tu es trop mignonne quand tu rougis »

Tout ce que je trouve à faire c'est m'excuser et lui dire que je vais aux toilettes pour me rafraîchir un peu, je suis une vraie cruche. Arrivée dedans, je me passe de l'eau sur le visage, j'en profite pour vérifier mon maquillage, tout est bon je rejoins le jeune homme. Il m'attend avec un grand sourire, je crois que je me lasserais jamais de le voir sourire. Le reste de la soirée se passe bien, il me fait toujours rire, et je crois que ça l'amuse de me faire des compliments pour me faire rougir. Le dîner se finit et Chris paye l'addition j'ai voulu payer ma part mais il a insisté pour m'inviter, j'ai fini par céder. Il me prend par la main et me ramène jusqu'à la voiture, dehors il fait froid, je grelote et il le voit, il me propose sa veste, je l'accepte même si la voiture n'est pas très loin. Il a la main chaude ce qui est agréable. On s'installe dans la voiture, il continue à me faire rire et on arrive trop vite à mon goût devant ma maison. Il me raccompagne jusqu'à la porte. On à l'échange de regard qui veut dire embrasse moi, il se penche vers mon visage tout doucement et j'approche le mien, nos lèvres se trouve dans un doux baiser, c'est juste magique, je me sens pousser des ailes. On se fait des sourires timides. Il commence à s'éloigner.

« Aurélia : Chris ! »

Il se retourne.

« Aurélia : J'ai toujours ta veste

Chris : Gardes la, tu me la rendra la prochaine fois. »

Il me fait un grand sourire que je lui rend, je me prépare à rentrer quand c'est à son tour de m'appeler.

« Chris : J'ai passé une excellente soirée »

Je lui répond un « moi aussi » timide. Il s'éloigne du perron et entre dans sa voiture, je le regarde s'éloigner avant de rentrer à l'intérieur. Ma maman est dans le salon, elle semble m'attendre.

« Maman : Alors ma chérie ça s'est bien passé ?

Aurélia : On ne peut mieux, c'était génial, il est parfait maman ! »

Pour la première fois depuis longtemps ma mère me voyait la plus heureuse du monde et je crois qu'elle est la plus heureuse aussi du coup, il ne manque plus qu'une chose à mon bonheur. Mais je sens que j'ai trop besoin de partager ma joie, je décide de téléphoner a Chloé, j'évite de téléphoner à Marion car Matt est toujours dans le coma, je ne veux pas lui faire de peine. Je raconte ma soirée a Chloé, elle est très heureuse pour moi, notre conversation est courte car il est déjà tard, il est temps de se coucher. J'envoie un message à Chris pour lui dire bonne nuit, il me répond aussitôt comme s'il attendait ce message. Je prend sa veste, elle sent bon, je dormirais bien avec mais je ne veux pas l'abîmer alors je me résigne. Demain après les cours j'irais voir Matt.

 

Chapitre 8 : Le silence périt dans un seul mot.

 

Un nouveau jour se lève, je saute de mon lit, éteint mon réveil, me prépare pour la journée et surtout je suis très pressée d'aller voir Matt, j'espère que ce jour sera le bon. Je suis prête très rapidement, je crois que je n'ai jamais autant speedé. J'envoie un message à Chris et je prend la route pour l'hôpital, sans oublier de prendre mes affaires de cours, cette fois c'est décidé je reprend sérieusement mes études, je les ai trop délaissées et je sais que Matt me passerait un savon pour ça. Je me jette sur le chemin de l'hôpital, il est sept heures et demie du matin, il fait froid mais je n'y fais pas attention, je mets mon casque sur les oreilles, j'écoute de la musique joyeuse et rythmé parce que celles la aussi je les avais délaissées, à force de n'écouter que des musiques tristes pour bien m'enfoncer encore plus dans mon mal-être. Le bus qui me mènera à l'hôpital arrive, je monte dedans, pas de place assises, tant pis. Dix minutes de trajet pour arriver à l'hôpital.

 

J'arrive à l'hôpital, je retire mon casque, je me dirige vers la chambre de mon grand frère. J'entre, je vais directement à son chevet, ses parents ne sont pas là, ils ont peut être prévu d'arriver plus tard. Je prend sa main comme d'habitude, toujours aussi froide. Je lui parle, je lui raconte ma soirée avec Chris, j'aimerais qu'il le rencontre, je lui parle de tout et de rien. Je reste environ vingt minutes, il est temps que je parte car j'ai mes cours et il y a le temps du trajet pour y aller. Quand j'arrive presque à la porte, j’entends.

« Matt : Aur...auré...lia ? »

Je me retourne, fonce vers le lit et voit sa bouche remuer, il arrive à peine à parler, je lui dis d'économiser ses forces, je sors de la chambre et cherche une infirmière, elle arrive dans la chambre, regarde que tout va bien, elle me dit que tout semble bien, et qu'elle va appeler un médecin. Je retourne vers Matt en attendant, il me regarde avec ses yeux verts qui m'ont tant manqués.

« Aurélia : Matt me refait plus jamais ça, tu es revenu, tu as plus intérêt à partir ! »

Je lui fais un bisou sur le front, lui prend sa main, elle n'est plus totalement froide, et il serre la mienne. Je pleure de joie tellement que je suis contente. Il pose sa main sur ma joue et essuies mes larmes, il me fait comprendre avec ses yeux que je ne dois pas pleurer. Je lui demande s'il a soif, il répond positivement d'un signe de tête. Je me lève prend le verre qui est posé sur la petite table à côté de son lit, le rempli d'eau, je lui soutient la tête avec ma main pour qu'il puisse boire le plus correctement possible. Le médecin arrive peu après, il l'ausculte, il est certain que sa vie n'est plus en danger, il vérifie ses réf***s, pas de problème au niveau des mains mais ses jambes ne semblent pas répondre, il ne dit rien à Matt sur le coup, il me dit de le suivre dans son bureau, que je dois le laisser se reposer. Je fais un dernier bisou à mon grand frère et suis le médecin. Il m'emmène jusqu'à son bureau, il commence par appeler les parents de Matt, puis il me regarde avec une tête comme s'il allait m'annoncer une mauvaise nouvelle.

« Le médecin : Hum, écoutez mademoiselle, tout d'abord je peux vous dire que les jours de Matt ne sont plus en danger mais il y a quelque chose d'autres, pour cela je vais attendre ses parents pour vous mettre au courant. »

J'acquiesce, tant pis pour mes cours, je demande quand même au médecin si je peux sortir pour téléphoner, il me dit qu'il n'y a pas de problèmes. Je téléphone à Marion, la met au courant du réveil de Matt et la prévient que je dois encore rester à l'hôpital, je ne sais pas quand je vais arriver en cours, elle est super heureuse du réveil de mon grand frère. Je vois les parents de Matt arriver peu après, ils viennent vers moi, ils ont le sourire aux lèvres, je crois que le médecin ne leur a pas dis au téléphone qu'il semble y avoir un problème. Sa maman m'embrasse, on se dirige vers le bureau et le médecin nous fais nous asseoir. Il prend une inspiration et commence à parler.

« Le médecin : Alors voilà, d'abord je suis el, il n'est plus en danger, cependant, en l'auscultant et après observation de ses réflexes, j'ai remarqué qu'il ne sentait rien au niveau de ses jambes...

Mère de Matt : Il est paralysé ?

Le médecin : Oui mais, je ne sais pas si c'est temporaire ou définitif, il va falloir des tests plus approfondis, mais vous savez il revient de loin, alors s'il s'est réveillé, il va peut être recouvrer l'usage de ses jambes, ça à l'air d'être un solide votre fils madame

Aurélia : Vous le saurez quand s'il pourra remarcher ?

Le médecin : Je vais le laisser se reposer aujourd'hui, il ne faut pas lui donner trop d'émotions, demain je le mettrais au courant et on fera des test, je pourrais être fixé dans deux jours, gardez espoir.

Père de Matt : Merci monsieur, on peut le voir ?

Le médecin : Oui mais pas longtemps »

Je décide d'aller en cours, puisque toute façon ce n'est pas aujourd'hui qu'il aura le plus besoin de soutiens, je demande à ses parents de le mettre au courant s'il demande et lui dire que je l'aime fort, même si ça il le sait déjà.

 

J'arrive au bahut, je sais que les cours sont déjà commencés depuis une heure, mais tant pis j'y vais quand même et je mettrais les bouchées doubles pour ce qu'il reste de l'année scolaire. Mes profs ont bien remarqué mon laxisme de ces derniers temps, je ne sais pas s'ils sont au courant pour Matt, peut être que Chloé et Marion leur ont dit parce que bizarrement, aucun ne me fait de réflexions sur mes absences et mes retards. Enfin bon, cette fois il est réveillé, alors je n'ai plus de raison de délaisser mon rêve. La pause arrive après l'heure de cours de dessin. Je serre les filles dans mes bras, Marion me dit combien elle est heureuse, je lui annonce quand même ce que le médecin a dit à propos de ses jambes, elle est triste pour lui mais son légendaire optimisme reprend le dessus et c'est sûre d'elle qu'elle affirme qu'il remarchera. Je crois que Matt serait heureux avec elle, surtout en ce moment où il aura sûrement besoin de quelqu'un de toujours positif comme elle, elle peut avoir de l'optimisme pour deux.

 

Chapitre 9 : Entre la raison et le cœur c'est parfois la raison qui l'emporte

 

Il est maintenant dix-sept heures, fin de nos cours, je demande à Marion et Chloé si elles veulent m'accompagner à l'hôpital voir Matt, elles répondent bien sûr positivement. Je dis à Marion qu'elle ferait bien de déclarer sa flamme à Matt, elle me rétorque qu'elle n'osera jamais. J'insiste, elle finit par me dire qu'elle verra. Chloé m'aide, j'aime ça. On arrive bientôt à l'hôpital, on va dans la chambre. Mon grand frère est réveillé, je regarde Marion d'un air de dire « vas y c'est l'occasion ». Elle s'approche, elle lui fait un grand sourire, auquel il répond, puis il prend sa main, j'embrouille Matt et lui dit qu'avec Chloé on va chercher à boire, juste pour laisser l'occasion à Marion de se déclarer, elle me fait un regard désapprobateur mais je sais qu'au fond elle en a marre de garder ça pour elle. Je suis dans le couloir avec Chloé et je fais les pronostics, est ce que Marion va se décider ou pas, on croise le médecin qui semble se diriger vers la chambre de Matt, il me voit, me dit qu'en accord avec ses parents ils ont décidés de ne pas attendre jusqu'à demain pour le mettre au courant de sa paralysie, car pour le moment il n'a pas essayé de bouger ses jambes mais s'il se rend compte qu'il ne peut pas alors qu'il est seul, cela risque de lui faire un plus gros choc encore. On décide de l'accompagner. Ses parents nous rejoignent, je me demande bien où ils pouvaient être. On arrive dans la chambre, Marion et Matt sont en train de discuter calmement, elle ne semble pas encore lui avoir dit. Le médecin prend son air grave et s'avance vers Matt.

« Le médecin : Jeune homme vos jours ne sont plus en dangers mais il semble que vous n'ayez plus de sensations dans les jambes, cependant, tant que je ne vous aurais pas fais plusieurs test, je ne pourrais savoir si c'est définitif ou temporaire.

Matt : Vous voulez dire que je suis paralysé c'est ça ?

Le médecin : Pour le moment oui, mais comme je vous l'ai dis il se peut que ce ne soit que temporaire »

Matt ne dit rien de plus, je n'arrive pas à savoir ce qu'il pense, il a l'air de tenir le choc mais bon.

« Aurélia : Quand allez vous faire ces tests ?

Le médecin : Demain matin, ce soir il est encore trop fragile, je vous laisse, ne restez pas trop longtemps, il faut qu'il se repose. »

Ses parents me demande si on peut les laisser quelques minutes, on pourra le voir après. Alors qu'on est dans le couloir, je demande a Marion si elle l'a fait ou pas, elle me dit que non et que après cette nouvelle, elle ne voit pas comment elle pourrait le faire. Ses parents ressortent de la chambre peu après, ils nous invitent à y aller, je dis à Marion d'y aller en première et de quand même lui avouer ses sentiments. Elle entre et ressort au bout de dix minutes en pleurs, elle court vers la sortie, Chloé me dit qu'elle s'en occupe, moi je vais voir Matt pour qu'il m'explique.

« Aurélia : Matt qu'est ce qu'il s'est passé ?

Matt : Elle m'a dit qu'elle m'aime...

Aurélia : Et alors ? Je pensais que c'était réciproque vu comment tu la regarde parfois

Matt : C'est réciproque

Aurélia : Alors pourquoi elle est partie en pleurant ?

Matt : Parce que je l'ai jetée

Aurélia : Mais pourquoi tu as fais ça ?!

Matt : Mais putain ! Tu as pas compris, elle est merveilleuse cette fille, de quel droit je la garderais pour moi, un pauvre paralysé, tu imagines ?!

Aurélia : Tu es sérieux la ?!

Matt : Bien sûr, tu l'imagine pousser mon fauteuil toute sa vie, elle mérite mieux que ça !

Aurélia : Je savais pas que tu pouvais sortir autant de ***ries d'un seul coup sérieux ! Marion elle est amoureuse de toi, tu crois qu'elle te voit seulement comme un « pauvre paralysé » ?

Matt : Ça sert à rien Aurélia, je changerais pas d'avis »

Pour seule réponse j'attrape sa main, elle est chaude et il me la serre comme avant. Je lui reparlerais de Marion quand le médecin lui aura dit que sa paralysie n'est que temporaire. Je lui parle de Chris, il me dit que j'ai intérêt à lui présenter, ce à quoi je répond que c'est prévu. J'omets de lui parler de ma tentative de suicide, je crois qu'il a bien trop d'émotions pour la journée. Le plus dur pour le moment va être de consoler Marion car je ne peux pas lui dire que Matt l'aime aussi, ce n'est pas mon rôle, puis quand bien même, elle ne me croirait pas. Enfin bon, espérons que Chloé aie réussi à la calmer. Matt me voit pensive, il m'interpelle.

« Matt : Aurélia ? A quoi tu penses ?

Aurélia : Oh rien t'en fais pas grand frère, ça fait du bien d'entendre ta voix, tu peux pas savoir comme tu m'as manqué.

Matt : Tu es trop mignonne, je suis désolé de t'avoir fais peur, viens la »

Il me tend ses bras, je me glisse dedans en faisant attention de ne pas lui faire mal, après tout il vient de sortir d'un coma de plus de six mois c'est pas rien. Je ne sais pas s'il est au courant pour le respirateur, le débranchement et tout ça, ce n'est pas moi qui lui dirait, c'est à ses parents de choisir s'ils veulent lui dire ou pas, je ne pense pas qu'ils lui aient encore dit, ce que je peux comprendre.

« Matt : Je te laisserais jamais petite sœur

Aurélia : Tu as pas intérêt, déjà pendant tout ce temps j'étais complètement perdue, imagines toute une vie sans toi, j'y arriverais jamais moi

Matt : Je t'aime

Aurélia : Moi aussi je t'aime, je sais pas combien de fois je te l'ai dis quand tu étais endormi, j’espérais que ça te ferais réagir. »

Je le regarde et il me fait un grand sourire, ce sourire qui même dans les pires moments peut me faire s'allier à lui, ce sourire qu'avec plaisir je lui rend à chaque fois.

« Aurélia : Tu sais ce qui m'a manqué aussi ?

Matt : Non quoi ?

Aurélia : Ton sourire et tes yeux

Matt : Tu veux dire ce sourire ? »

Et là il me fait un sourire de toutes ses dents, c'est fou ça pour peu j'oublierais qu'il y a à peine quelques heures, il était encore dans le coma et que pour le moment il est paralysé.

« Aurélia : Exactement, celui la oui

Matt : Dis ma puce, tu crois vraiment que je vais recouvrer l'usage de mes jambes ?

Aurélia : Je ne le crois pas, j'en suis sûre »

Je lui dis ça en le regardant dans les yeux avec un regard assuré, du moins le plus assuré que je peux avoir en ce moment. Il me dit merci et me fait un gros bisou sur la joue. Tiens ça aussi ça m'avait manqué. Je reste contre lui jusqu'à ce que l'on nous annonce que les visites sont terminées, je lui fais un bisou sur le front et lui dit à demain.

 

Chapitre 10 : Approbation et maladresse

 

Arrivée chez moi, je téléphone à Chris, il décroche tout de suite.

«Chris : Allo Aurélia, ça va bien ?

Aurélia : Chris oui ça va et toi ? Je suis désolé de ne pas t'avoir appelé plus tôt, Matt s'est réveillé et puis après tout est allé vite enfin, je suis désolée quoi

Chris : Il s'est réveillé ? Mais c'est génial ! Je suis content pour toi !

Aurélia : Merci, dis tu es disponible ce soir, j'ai envie de te voir

Chris : Tu es mignonne, tu peux venir chez moi si tu veux, je viens te chercher

Aurélia : D'accord, je me prépare, tu passe dans une heure ?

Chris : Pas de problème princesse !

Aurélia : A tout à l'heure mon prince ! »

Je souris et raccroche le téléphone, je file dans la douche, j'enfile quelque chose de correct et je m'occupe de mes cheveux et de mon maquillage.

J'entends la voiture se garer dans l'allée, je cours à la porte, je crie à mes parents un bonne soirée et je sort, Chris sort de la voiture, je m'approche doucement de lui et le serre dans mes bras, en lui disant que je suis contente de le voir. Il me dépose un doux *** sur les lèvres, me prend la main et m'emmène à la portière de la voiture qu'il m'ouvre délicatement. On est tous les deux assis dans la voiture quand je me rappelle que j'ai oublié de lui rendre sa veste.

« Aurélia : Mince ta veste, quelle cruche ! Je vais la chercher !

Chris : Non c'est pas la peine, tu me la rendra demain quand je te ramènerais, t'en fais pas »

Je lui répond avec un sourire et il démarre la voiture, j'ai hâte d'être chez lui et en même temps, j'appréhende, si je me retrouve seule avec lui, est ce qu'on va le faire, je sais pas si je suis prête.

« Aurélia : Dis Chris, ça te dis de rencontrer Matt ?

Chris : Bien sur, j'en serais super heureux, j'espère qu'il m'appréciera

Aurélia : On ira demain ?

Chris : Pas de soucis »

Le trajet se passe assez vite, en voiture il ne vit pas si loin de moi finalement, on a mit à peine une vingtaine de minutes. Il m'ouvre la porte de la voiture, il vit dans un appartement au deuxième étage d'un immeuble. On monte les étages dans le silence, arrivés au palier, il sort ses clés, ouvre sa porte.

« Chris : Bienvenue dans mon royaume princesse ! »

Je lui fais un grand sourire et rentres.

« Aurélia : Tu me fais visiter ?

Chris : Bien sur ! »

On fait le tour, bon d'accord, il est assez petit mais pour quelqu'un qui vit seul il est bien. De toute façon je ne pense pas qu'il ai les moyens de se payer plus grand pour le moment. On arrive directement dans le salon, il a une petite cuisine ouverte et un petit couloir avec deux portes, derrières lesquelles se trouvent la salle de bain et sa chambre. Il m'indique de m'asseoir sur le canapé, je m'exécute. Il me demande si je veux boire quelque chose, je lui répond juste un verre d'eau, il me demande aussi si j'ai mangé, c'est vrai que ça j'ai un peu oublié, il me propose de commander des pizzas, je ne vais pas faire la fine bouche et je dis oui. Il s'éclipse dans la cuisine, attrape le téléphone, et revient dans le salon une dizaine de minutes après avec deux verres d'eau à la main. Il prend place tout près de moi. Il me regarde, approche son visage doucement du mien, je ne cherche pas à fuir, j'en ai pas envie, je suis bien avec lui. Il m'embrasse tendrement, puis demande l'accès à ma langue avec la sienne, je ne me fais pas prier. On s'embrasse comme ça jusqu'au moment ou la sonnette retenti, il stoppe notre ***, me fait un sourire, et va répondre, c'est bien évidemment le livreur de pizzas. Chris s'occupe de payer et revient avec ce qui va être notre dîner de ce soir. On mange tous les deux, j'essaye de manger plus correctement que d'habitude parce que c'est vrai que des fois j'ai pas des attitudes très très glamour quand je mange, je veux pas le dégoûter. On finit de manger, il me propose de regarder un film, j'acquiesce, il me montre plusieurs dvd, ce sera fast and furious. Il met le dvd, s'assoit à côté de moi et me prend dans ses bras, je pose ma tête sur son torse. Je m'endort avant la fin du film. A la fin, Chris se lève délicatement, je me réveille, il me dit de ne pas bouger. Il éteint le lecteur, la télévision et s'approche de moi, il se penche et me porte comme une princesse. Il me dit doucement.

« Chris : Tu sera mieux dans le lit

Aurélia : Tu dors avec moi ?

Chris : Seulement si tu veux »

Je lui fais un petit sourire d'approbation, il me dépose délicatement sur le lit, me dit de me mettre à l'aise, il va se changer. Je retire simplement mes chaussures et déboutonne mon pantalon pour que ce soit mon gênant, j'ai complètement oublié de prendre des vêtements de rechanges, je suis cruche. Heureusement demain on est samedi. Il me rejoint dans le lit, il porte un tee-shirt et un vieux jogging, je crois pas qu'il ai de pyjama, à mon avis il doit dormir en caleçon mais peut être par égard pour moi il a enfilé ce jogging. Je lui sourit et lui demande de me prendre dans ses bras, il le fait, je me blottis dans ses bras, je crois que je vais dormir comme un bébé.

 

Je me réveille dans les bras de Chris, j'ai super bien dormi, première fois depuis des mois que je dors aussi bien, il est déjà réveillé, il me regarde avec ses beaux yeux bleus.

« Aurélia : Ca fait longtemps que tu me regarde comme ça ?

Chris : Une petite demie-heure, tu es trop mignonne quand tu dors, on dirait un ange

Aurélia : J'ai bien dormi dans tes bras

Chris : Moi aussi j'ai bien dormi avec toi, tu veux un petit-déjeuner ? »

Je lui répond oui, il me dit qu'il va préparer ça, que je le rejoins dans la cuisine quand je veux, je souris, il sort de la chambre, je me lève, m'arrange un peu, il faudrait peut être que je passe chez moi avant d'aller à l'hôpital parce que j'ai pas prévu de vêtements de rechange. Une fois arrangée à peu près correctement je rejoins Chris en cuisine, il a déjà quasiment fini de tout préparer, il me dit de m'installer à table, je m'exécute, il me rejoint, on mange, je lui demande si on peut passer vite fait chez moi avant d'aller à l'hôpital, il me dit qu'il n'y a pas de problèmes. Il court se préparer, vingt minutes après on décolle pour ma maison, je me prépare en quatrième vitesse, parce que si on doit passer voir Matt et qu'après j'ai les cours, pas le temps de traîner. Je rejoins Chris une dizaine de minutes après, il est impressionné parce que d'après lui je « réussi à être si jolie en si peu de temps », il en loupe pas une de me faire des compliments. Je laisse un mot à mes parents, parce qu'en réalité je ne pars jamais aussi tôt de la maison, on s'installe dans la voiture, on arrive devant l'hôpital, je crois que c'est la première fois depuis des mois que je suis pressée de rentrer à l'intérieur, je sais que je ne parlerais plus à Matt sans qu'il ne me réponde. On entre main dans la main dans la chambre de Matt, ses parents sont à l'intérieur, ils me disent qu'ils vont aller prendre un petit-déjeuner pour nous laisser seuls.

« Aurélia : Bonjour grand frère ça va bien ? »

Je m'approche de lui et lui fais un bisou sur le front.

« Matt : Ça va et toi petite sœur ?

Aurélia : Très bien, je te présente Chris »

Chris s'approche à son tour et vient lui serrer la main.

« Chris : Content de te rencontrer, elle m'a beaucoup parlé de toi

Matt : De même, elle m'a parlé de toi aussi, même quand je dormais je pense, d'ailleurs comment vous vous êtes rencontrés ? »

Et merde la tuile, faut pas que je lui dise pour ma tentative.

« Chris : Dans un parc en pleine nuit, c'est un peu spécial de rencontrer quelqu'un après une tentative de... »

Je le coupe, mais pourquoi il lui dit ça putain, comment je vais rattraper ça moi, une tentative de quoi, qu'est ce que je vais bien pouvoir in***r !

« Matt : Tentative de suicide ? »

Trop tard, raté pour la dissimulation. Je baisse la tête devant le regard accusateur de Matt, j'en veux à Chris mais en même temps c'est pas sa faute. Je murmure à peine un petit oui, Chris sent bien que je ne voulais pas qu'il le dise, et il est très mal à l'aise, je lève la tête vers lui et il me fait un regard de désolation, je lui sourit faiblement pour lui faire comprendre que ce n'est pas sa faute.

« Matt : Merde Aurélia tu as voulu mourir ! Tout ça à cause de moi !

Aurélia : Mais non Matt, puis j'ai raté, je suis en vie je vais bien, tu es en vie aussi, c'est fini tout ça

Matt : Je suis désolé ma puce, alors je suppose que tu lui a sauvé la vie Chris c'est ça ?

Chris : Il semblerait, je suis heureux de l'avoir fait

Matt : Merci beaucoup, je t'en serais éternellement reconnaissant

Chris : C'est normal tu sais

Matt : Vous sortez ensemble ? »

Chris et moi on se regarde puis on répond tous les deux en même temps oui. Matt est amusé et nous dis qu'on est trop mignons. Je lui dis que l'on va devoir partir car j'ai cours et Chris à un s***ing photo, j'ajoute que je reviendrais le voir ce soir.

 

Chapitre 11 : Verdict

 

J'arrive en cours, je suis à l'heure, je rejoins Marion et Chloé. Marion semble de bonne humeur malgré ce qui s'est passé hier, je ne sais pas si elle fait semblant, en tout cas, je préfère la voir sourire, j'aimerais en avoir le cœur net mais je ne veux pas lui demander de peur de lui rappeler un mauvais souvenir, elle m'en parlera si elle veut. Je leur fais la bise.

« Aurélia : Ca va les meufs ?

Marion : Yes et toi ? Tu as vu Matt ce matin ?

Aurélia : Oui j'y suis allée avec Chris, j'ai passée la nuit chez lui

Chloé : C'était bien ?

Aurélia : Merveilleux, j'ai pas aussi bien dormi depuis des mois, il a été parfait. Il a juste fais une bourde ce matin auprès de Matt, il lui a dit pour ma tentative de suicide mais bon je peux pas lui en vouloir, vous viendrez avec moi ce soir ou pas ?

Marion : Je suis pas sure d'être la bienvenue... »

Je la prend dans mes bras et essayes de la réconforter, la sonnerie ne tarde pas à se faire entendre, pas le temps pour plus de blabla, j'espère juste que Matt changera d'avis, enfin bon quand le médecin lui aura dit qu'il pourra remarcher y a des chances. La journée passe assez rapidement, j'ai retrouvé le goût pour mes études, ce qui aide fortement, dommage qu'il ne reste plus qu'un mois avant la fin de l'année. Dernière sonnerie de la journée, dis-sept heures, je sors accompagnée de Marion et Chloé et qui m'attend à la sortie, mon merveilleux petit ami, Chris. Je lui fais un grand sourire et le serre fort dans mes bras. Il m'explique qu'il avait envie de venir avec moi à l'hôpital et qu'après il m'emmènerait bien voir un film ou manger ou les deux, je lui sourit et lui dis que c'est d'accord, je demande aux filles si elles viennent, Chloé est toujours partante, Marion n'est toujours pas décidée alors je lui prend la main et l'oblige à venir en lui disant que Matt sera content de la voir et qu'elle peut me croire, elle est sceptique mais cède, elle connaît mon entêtement légendaire, la plupart du temps elle n'insiste pas.

 

On arrive tous à l'hôpital, on se rend directement dans la chambre de Matt, il regarde la télévision, il semble apprécier notre présence, je ne sais pas depuis combien de temps il est seul dans sa chambre, ça doit être sacrément chiant d'être bloqué dans un lit d'hôpital. Je lui fais un bisou, je remarque que son regard se porte vers Marion, elle n'ose pas le regarder, il semble désolé, il va peut être revenir sur sa décision plus vite que je ne l'aurais pensé. Je décide de mettre fin au silence.

« Aurélia : Alors ça va grand frère, tu t'ennuie pas trop toute la journée ?

Matt : Tu imagine même pas à quel point, il était temps que vous arriviez !

Aurélia : Tu as fais tes tests ?

Matt : Oui ce matin, environ une heure après votre départ, je n'ai pas encore les résultats, il m'a dit qu'il les aurait certainement demain matin, mais peut être avant si c'est flagrant au ressort des tests

Aurélia : Oh d'accord, moi je suis sure que tu remarchera »

A peine ai-je prononcé ces mots que le médecin fait son entrée dans la chambre. Il nous annonce qu'il connaît les résultats, il attend les parents de Matt qui ne devraient plus trop tarder. Ses parents ont carrément mit leur vie entre parenthèses, ça fait six mois qu'ils sont en France, je crois qu'ils ont même décidés de revenir y vivre, car même si Matt remarche il va avoir besoin de plusieurs semaines de rééducation, et donc de beaucoup de soutien de leur part et de notre part. En parlant d'eux, les voilà, le médecin prend son air grave, ça sent pas bon tout ça si vous voulez mon avis, il continue avec son air sans parler, aller ouvrez la bouche. Il prend une grande respiration.

« Le médecin : Bien ! Je tiens à vous dire tout d'abord que peu importe le verdict, vous avez une énorme chance d'être encore en vie après tout ça, néanmoins... »

Il marque une longue pause, trop longue à mon goût, stop ! Il reprend.

« Le médecin : Néanmoins, il semble que vous soyez né sous une bonne étoile qui ne veut pas vous lâchez, il y a de grandes chances pour que vous remarchiez, bien sûr cela prendra du temps mais vous allez recouvrer l'usage de vos jambes, c'est certain »

Je ne réalise pas tout de suite, attendez, il a bien dit qu'il allait remarcher c'est ça, personne n'ouvre la bouche, je casse le silence en sautant de joie comme une timbrée, ils me regardent tous avec des yeux de merlan frits.

« Aurélia : Vous avez pas compris ou quoi ? Il va remarcher ! »

Enfin tout le monde sourit, Matt prend la parole, remercie le médecin et nous demande s'il serait possible de le laisser seul quelques minutes avec Marion. Même pas besoin de jouer les entremetteuses. Je sors dans le couloir accompagnée de Chris, Chloé et les parents de Matt. Je ne saurais dire ce qu'ils se disent, je discute avec les parents de Matt, ils me remercient et me disent qu'ils me considèrent un peu comme la fille qu'ils n'ont pas eu, cela me touche. Peu après, Marion ressort et nous dit que l'on peut rentrer, les deux semblent tout sourire, moi je dis qu'il y a de l'amour dans l'air. J'attendrais d'être seule avec l'un ou l'autre pour tout savoir, vous vous doutez bien que je vais pas rester sans savoir. Nous restons un peu avec Matt puis on s'éclipse pour laisser ses parents seuls avec lui. Sur le chemin du retour, je demande les détails de sa conversation avec Matt, à Marion. Elle me dit chaque phrase dans les moindre détails.

« Matt : Ecoutes Marion, je voudrais m'excuser pour l'autre fois, j'ai été con, ce que je veux que tu saches en fait c'est que je suis amoureux de toi aussi, depuis longtemps, j'essayais de jouer l'indifférent parce qu'en réalité je me disais que jamais une fille comme toi s’intéresserait à moi, alors quand tu m'as dis que tu m'aimais, c'était juste au delà de la réalité pour moi, et je me suis dis que jamais tu voudrais rester avec un paralysé, je t'imaginais mal pousser mon fauteuil toute ta vie, tu mérite juste quarante mille fois mieux, enfin tout ça pour dire que si tu veux toujours d'un pauvre crétin comme moi, alors je te donne mon cœur. »

Elle me dit qu'après ça elle s'est mise à pleurer de joie, c'est sûrement ce que j'aurais fais si jamais le garçon dont je suis amoureuse m'avait fais une aussi belle déclaration. Ensuite il a reprit.

« Matt : Dis moi quelque chose, tu veux plus de moi c'est ça ? »

Et la elle a sourit avant de dire.

« Marion : Bien sur que je veux de toi gros imbécile, comment tu as pu pensé que je te voyais simplement comme un paralysé, c'est pas possible le nombre de conneries que tu peux débiter toi, je suis amoureuse de toi depuis je sais pas combien de temps, tu crois que c'est parce que tu n'aurais plus l'usage de tes jambes que je ne voudrais plus être avec toi ? »

Et la il s'est excusé encore une fois et ils se sont embrassés, j'aurais voulu être une petite souris pour voir ça. Je suis tout simplement heureuse, à cet instant, je sors avec un garçon merveilleux, mon grand frère sort avec une de mes meilleures amies, il va remarcher, en fait il ne reste plus qu'à trouver un chéri à Chloé.

 

Chapitre 12 : Plus dur sera l'effort, plus beau sera le résultat.

 

Matt se lance à fond dans la rééducation depuis maintenant deux semaines. Il m'impressionne mais veut toujours en faire plus que le médecin ne lui conseille pour sa santé, il ne faut pas trop qu'il pousse sinon ça pourrait avoir l'effet inverse que celui recherché. Marion le soutient à fond, ils sont vraiment mignons ensemble. Il ne s'habitue pas vraiment à certains regards que peuvent lancer les gens quand ils le voient passer dans la rue en fauteuil roulant, mais ce sera bientôt de l'histoire ancienne tout ça, il garde ça en tête, et quand bien même il oublierait je serais toujours là pour lui rappeler. D'ailleurs je vais le chercher avec Chris pour une nouvelle séance aujourd'hui, il habite chez ses parents le temps qu'ils soient sur pieds, ses parents qui sont bel et bien revenus vivre en France, son père à pu trouver un boulot, sa mère préfère ne pas reprendre pour le moment pour pouvoir toujours garder un œil sur Matt. Ce dernier s'entend très bien avec Chris, il est persuadé d'avoir une dette envers lui car il m'a sauvé la vie, mon petit ami à beau lui dire qu'il ne lui doit rien, enfin bon tant qu'ils s'entendent, moi je m'en fiche. Aussi Chris a proposé à Matt d'être un de ses modèles photo, il l'a déjà prit en photo et trouve qu'il passe très bien à l'image, il hésite encore à accepter, c'est pas faute d'essayer de le pousser, mais bon j'ai bon espoir qu'il accepte, j'imagine très bien mon grand frère en photo dans les magazines, ça jetterais. On arrive au centre de rééducation, pendant qu'il fait ses exercices, on est tous là à l'encourager. Il a retrouvé déjà de la sensation, il arrive légèrement à bouger ses jambes, il ne peut pas encore marcher, les mouvements sont trop faibles mais ça viendra. L'équipe médicale est très optimiste, et nous aussi par conséquent.

 

Fin de la séance, Matt semble un peu préoccupé, je lui demande ce qui ne va pas.

«Matt : Bah j'ai l'impression que j'avance pas...

Aurélia : Tu rigole ou quoi ? Y a deux semaines tu sentais même pas tes jambes, maintenant tu arrive à les bouger légèrement, tu as fais un grand pas en avant !

Matt : Tu crois que je remarcherais vraiment ?

Aurélia : Bien sur ! »

Il me fait un faible sourire mais je vois bien qu'il n'est pas convaincu. Marion vient vers lui pour lui faire un bisou, mais il la repousse à moitié, elle fait bonne figure. On ramène Matt chez lui, il rentre, dit à peine au revoir à sa petite amie. Dans la voiture, elle ne parle pas, personne ne parle, je décide de casser le silence et j'entre dans le vif du sujet.

« Aurélia : Dis Marion, tu t'es disputé avec Matt ?

Marion : Non pas du tout...

Aurélia : Ah alors tu as pas compris toi non plus pourquoi il était si froid avec toi ?

Marion : Non et ça me rend triste

Aurélia : Je vais lui parler ma puce, je crois que c'est sa rééducation qui lui pèse

Marion : Si ça se trouve il m'aime plus

Aurélia : Bien sur que si, ça n'a rien à voir avec toi je suis sûre, alors sèches moi ces vilaines larmes, tu veux qu'on se fasse une soirée entres filles ?

Marion : Je veux bien, on demande a Chloé ?

Aurélia : Yes poulette ! Chez moi, 19h ramènes ton pyjama et des dvd !

Marion : D'accord »

Elle me sourit faiblement, décidément qu'est ce qu'il peut en faire comme conneries Matt. Le silence reprend le dessus pendant le reste du voyage jusqu'à ce que l'on dépose Marion. Ensuite je parle librement avec Chris.

« Aurélia : Dis Chris ça te dérange pas que je fasse une petite soirée filles ?

Chris : Bah non pourquoi ça me dérangerait ?

Aurélia : Je sais pas si tu avais voulu qu'on sorte tous les deux, demain soir on fait une soirée dvd chez toi ?

Chris : Pas de soucis ma puce »

Il tourne la tête vers moi, me sourit de toutes ses dents, je lui rend ce sourire, approche mon visage du sien pour lui faire un bisou sur la joue, je crois que je suis amoureuse, mais ça ni lui ni moi ne nous le somme encore dit, je voudrais pas lui dire dans le vide. On arrive devant chez moi, je l'embrasse, et rentre à l'intérieur. Il faut que je prépare tout ce qu'il y a à préparer pour ce soir et surtout que j'appelle Matt pour savoir ce qui lui passe par la tête. J'attrape le fixe de ma maison, monte dans ma chambre et appelle le fixe de sa maison. C'est sa mère qui décroche.

« Aurélia : Allo madame, c'est Aurélia, est ce que Matt est la ?

Mère de Matt : Oui, il regarde la télé, je vais lui passer le téléphone

Aurélia : Merci »

Je patiente au bout du fil, j’entends des bribes de conversation, mon grand frère semble contrarié, je pense qu'il sait de quoi je veux lui parler mais tant pis, je tiens à lui parler.

« Matt : Allo soeurette

Aurélia : Allo mon grand frère chéri ! Comment ça va ?

Matt : Arrêtes de blablater, je sais de quoi tu vas me parler petite sœur, j'ai été froid avec Marion, elle n'y est pour rien, c'est juste que je me sens pas bien, j'ai l'impression que je remarcherais jamais

Aurélia : Tu dis des bêtises ! Toute façon même si tu remarchais pas ça ferait quoi, Marion elle est amoureuse de toi, pas de tes jambes, tu la prend pour qui Matt ?

Matt : Je le sais tout ça, mais j'aurais toujours l'impression d'être un boulet pour elle

Aurélia : Tu me rend ouf Matt, parles avec elle, dis lui ce que tu ressens, et puis imaginons que tu remarche jamais, tu vas rester seul toute ta vie ? Tu te mariera jamais, tu aura jamais d'enfants ? C'est ça que tu veux ?

Matt : Bien sur que non

Aurélia : Alors ! Marion elle t'aime, tu l'aime, tu sais combien y a de personnes handicapés qui rêverait d'avoir ça, toi tu l'as alors gâches pas tout !

Matt : Tu as raison, tu as toujours les bons mots petite sœur, et d'ailleurs en parlant de ça, ça va bien toi avec Chris ?

Aurélia : Ça va super, je suis amoureuse de lui mais je lui ai pas encore dis, j'ai peur de lui dire, si jamais c'est pas réciproque...

Matt : Soeurette, bien sur que c'est réciproque, tu as pas vu comment il te regarde, tu es la huitième merveille du monde pour lui !

Aurélia : Tu es sur ?

Matt : Bin oui, il te regarde comme moi je regarde Marion

Aurélia : Bon d'accord, écoutes ce soir je passe la soirée avec Marion et Chloé, demain tu rattrape le coup avec elle !

Matt : D'accord c'est promis, en ce moment je fais que des bêtises pas vrai ?

Aurélia : Oh que oui, tu remarchera mon frère, je t'aime fort

Matt : Moi aussi je t'aime, passes une bonne soirée avec les filles !

Aurélia : Et toi avec ta télé ! Bisous

Matt : Tu es taquine, bisous ! »

Une bonne chose de faîte. Je vais dans mon salon, dépose le téléphone et puis je vais m'asseoir sur mon canapé en attendant les filles, je zappe un peu, il n'y a pas grand chose à la télévision. La sonnette m'arrête dans mon zapping infernal. Je me lève, ouvre. Les filles sont toute en beauté, elles ont sortie les robes, les coiffures parfaites et le maquillage au millimètre près, je m'interroge sur le pourquoi du comment. Elles me répondent qu'elles ont décidées qu'on allait sortir en boite à la place de rester tranquillement à la maison, je cours me préparer, je leur fais un mini défilé pour choisir ma robe parce que j'ai une garde robe très bien remplie, donc trop de choix. On s'arrête sur une robe bleue nuit, ornée de quelques paillettes et des hauts talons argentés, ça peut paraître trop, mais j'aime beaucoup mettre des tenues de ce genre parfois. On est toute prête à partir, on décide de passer dans des bars avant d'aller en boite, parce que les boites n'ouvre que vers vingt-trois heures et qu'on ira seulement vers minuit car c'est là que ça devient intéressant.

 

Chapitre 13 : Une ombre au tableau

 

On arrive en boite. Il y a beaucoup de monde, sûrement trop, trop pour que je n'ai à assister à cette scène et pourtant je suis en train d'y assister, il se tient la devant moi, il tient cette fille dans ses bras, il l'embrasse comme il m'a embrassé y a encore quelques heures, Chris, comment peut-il me faire ça, je reste plantée la, Chloé et Marion qui ne l'ont pas vu tout de suite, me regarde et se demande pourquoi je ne réagit plus à rien, mes yeux remplis de larmes regardent toujours dans la même direction. Les filles voient la scène à leur tour, Chloé ne peut s'empêcher de sortir une grossièreté, elle s'en va vers celui qui vient de me briser le cœur et l'incendie, il tourne sa tête vers moi, une bouche grande ouverte, il semble dire « et merde », Marion me tire le bras, elle me dit qu'on s'en va, que c'était une mauvaise idée. Je ne me fais pas prier pour la suivre, Chris se lance à notre poursuite, il crie mon prénom, il réussit à nous rattraper.

« Chris : Aurélia ! Écoutes moi s'il te plaît »

Malgré les larmes qui se sont emparées de moi, j'arrive à lui dire.

« Aurélia : Pourquoi je te laisserais me parler, tu viens de me briser le cœur, tu veux faire quoi maintenant, le piétiner ? Tu as conscience que moi je suis amoureuse de toi ? »

Il ne répond pas, je prend son silence pour un aveu de sa faute, la vérité c'est qu'il n'a aucune excuse. J'ai été stupide une fois de plus. A partir de ce moment la, on retourne chez moi sans que plus aucun son ne sorte de ma bouche, ni de celle de mes amies. Qu'y a t-il de plus à dire, à quoi je pensais exactement, sous prétexte qu'il m'avait sauvé la vie, il serait l'homme de ma vie. J'ai vraiment besoin d'être seule. Mes amies insistent pour ne pas me laisser seule, elles ont sûrement peur que je recommence à me foutre en l'air, mais je n'en ferais rien, après tout Chris je ne le connais que depuis quelques semaines, Matt il est comme une partie de moi, ce n'est pas du tout comparable. Elles finissent par accepter de me laisser seule, je ne prend pas la peine de retirer mes vêtements et me laissent tomber sur mon lit, je n'ai même pas le goût de pleurer. Je n'ai juste plus envie de parler, plus envie de bouger, plus envie de penser non plus, bien que ça je ne peux l'empêcher. Mon téléphone sonne, je regarde le nom sans la moindre intention de répondre, c'est Chris, comme si j'allais décrocher. Il m'envoie ensuite un message.

« De Chris

Décroches s'il-te-plaît, je veux t'expliquer »

M'expliquer quoi, il est sérieux lui, il a pas été capable de m'aligner deux mots tout à l'heure et là il voudrait me dire quoi, m'inventer un mensonge, genre c'est elle qui m'a embrassé, j'ai rien demandé et gna gna gna, foutaises. Bien sûr je ne répond pas, s'il tient vraiment à moi ça lui fera une leçon après tout. Je finis par m'endormir, parce que de toute façon ça vaut bien mieux.

 

Midi le lendemain. Je me frotte les yeux, j'attrape mon téléphone pour regarder l'heure avant tout et voit cinq messages, deux appels manqués. Tous de Chris. Je lis les messages quand même.

« De Chris

-Aurélia, je tiens vraiment à toi

 

-Je suis désolé

 

-Laisses moi t'expliquer

 

-Ça se reproduira plus

 

-Je suis vraiment nul je sais mais laisses moi au moins une chance de t'expliquer. »

De toute façon j'ai plus rien à perdre à entendre ses explications. Je lui envoie un texto lui disant de venir chez moi à quatorze heures. Je m'en fout de ce qu'il va me répondre, je repose mon téléphone et l'oublie. Je vais en bas prendre un petit-déjeuner, je n'ai pas faim mais je me force car je ne me laisserais pas mourir de faim à cause de cet abruti. J'avale un croissant vite fait, je m'installe devant la télé ensuite, je ne fais même plus attention à l'heure, c'est bien pour ça que je me fais surprendre lorsque la sonnette retenti, je suis seule à la maison, mes parents m'ont laissé un mot comme quoi ils allaient chez ma tante pour le déjeuner, tant mieux car je ne voulais pas leur parler, surtout ma maman m'aurait posé plein de questions, je n'ai pas envie de parler de Chris et pourtant c'est lui qui vient me surprendre. Je lui ouvre la porte, ne lui adresse aucune parole. Je lui fais juste signe d'entrer, il prend une grande inspiration avant de commencer à parler.

« Chris : D'abord je tiens à te dire que malgré les apparences je tiens vraiment à toi, j'ai pas été habitué à tenir autant à quelqu'un et c'est sûrement ce qui m'a fait peur, je sais ce n'est pas une excuse mais je t'assure que cette fille, elle est personne pour moi, je suis amoureux de toi, comme j'ai jamais été amoureux de personne avant toi, c'est là que je le ressens »

Il me dit ça en touchant son cœur.

« Chris : Au plus profond de moi, y a que toi qui me fait ressentir ça, je voudrais pas que ma connerie d'hier soir détruise tout, parce qu'au fond j'ai eu peur de ce que je ressens, j'ai eu peur de m'attacher encore plus à toi au point que si je te perd je serais incapable de m'en remettre, parce que c'est ça qui me fait le plus peur, c'est de te perdre, tu es certainement la plus belle chose qui me soit arrivé dans la vie et si la maintenant tu me dis que tu me pardonne pas, je te jure que je serais pas capable de m'en remettre, la vérité c'est que mon amour pour toi prend toute la place et que j'ai peur, mais je suis vraiment amoureux de toi et ça tu peux me croire. »

Je ne dis plus rien, je suis partagée entre l'idée de lui sauter dans les bras et de l'embrasser et celui de le jeter dehors parce qu'au fond moi aussi j'ai peur de ce que je ressens pour lui mais j'ai jamais pensé à aller en embrasser un autre pour autant, alors pour le moment je me tais. Je n'ose pas le regarder parce que si je le fais, je sais que je pourrais pas résister, il m'attrape avec son regard.

« Chris : Aurélia, dis quelque chose s'il-te-plaît »

J'hésite encore quelques secondes avant de dire.

« Aurélia : C'est bien beau tout ça Chris, mais j'ai beau être amoureuse de toi comme jamais je ne l'ai été, j'ai jamais eu la tentation d'aller embrasser un autre que toi, c'est ça qui me fait vraiment mal, que tu ai peur de tes sentiments pour moi je peux le comprendre parce que la vérité c'est que moi aussi j'ai peur de ce que je ressens pour toi, et imaginons que je ne sois pas arriver dans cette boite, à ce moment la, qui me dit que tu n'aurais pas été jusqu'à coucher avec elle ? »

Il ne dit rien, encore une fois, il n'essaye même pas de me dire que non il n'aurait jamais couché avec elle.

« Aurélia : Tu ne me contredis même pas ! Vas-t'en Chris ! Dégages de ma maison ! »

Je hurle cette dernière phrase, il s'en va la tête baissée, je me laisse submerger par les larmes, je ne veux juste pas qu'il me voit pleurer, qu'il voit à quel point il me fait mal. J'ai besoin de Matt, de ses bras rassurants, de son regard protecteur et de son sourire. Je vais directement chez lui, à pieds, je cours, je cours le plus vite possible, j'ai juste besoin de le voir, lui et personne d'autre. Je finis par y arriver, essoufflée je sonne, c'est sa mère qui ouvre.

« Mère de Matt : Bonjour Aurélia, ça va ?

Aurélia : Bon...jour...est ce que...Matt... »

Elle voit que j'ai de la peine à finir ma phrase alors elle me coupe en me disant qu'il est dans le salon et que je peux aller le rejoindre, elle part faire des courses, ça tombe bien on sera tout seuls comme ça.

« Matt : Aurélia ? Ça va pas ? »

Il a vu que je pleure, en même temps comment ne pas le voir, je pleure tellement que je ne vois même plus clair.

« Aurélia : Chris... »

Il est assis dans le canapé, il m'ouvre ses bras pour me signifier que je peux m'y réfugier. Il sait qu'il ne faut pas me brusquer, alors il attend juste que je me calme pour que je puisse parler.

« Aurélia : C'est Chris, hier soir je suis allée en boite avec les filles, et je l'ai vu en train d'embrasser une autre nana, mais c'est pas ça le pire, c'est que tout à l'heure je lui ai laissé une chance de s'expliquer, il m'a dit qu'il est amoureux de moi et qu'il a peur de ses sentiments, et que c'est pour ça qu'il a été embrasser une autre, ça aurait pu s'arrêter la et j'aurais sûrement pu lui pardonner mais quand je lui ai demandé si, si jamais j'étais pas arriver à ce moment la, il serait pas aller plus loin avec elle, il a pas été capable de m'affirmer qu'il se serait jamais rien passé de plus...

Matt : Putain quel con ! Et moi qui le croyait différent ! Je vais lui défoncer sa gueule !

Aurélia : Non Matt, je veux juste que tu me serre dans tes bras, s'il-te-plaît »

Il ne dit rien et resserre un peu son étreinte, je ne pleure plus, je veux juste rester la le plus longtemps possible.

« Aurélia : Si tu savais comme ça me manquait ça, tu repars plus jamais grand frère, j'ai trop besoin de toi

Matt : Je pars plus ma princesse »

Il me fait un bisou sur le front et me garde dans ses bras.

« Aurélia : Dis grand frère, tu as arranger les choses avec Marion ?

Matt : Non pas encore, je le ferais plus tard, pour le moment je reste avec toi

Aurélia : Non, appelles la maintenant et tu arrange les choses tout de suite !

Matt : Dis donc ma puce, c'est moi le grand frère ! J'aime ça chez toi, même quand tu vas mal tu penses au petit cœur de tes amis, je t'aime princesse

Aurélia : Moi aussi je t'aime grand frère et c'est pourquoi je veux que tu sois heureux, alors appelles la, elle attend juste ça je suis sure.

Matt : Bon d'accord »

Je lui fais un faible sourire, il me le rend. Je lui dis que je vais le laisser avec Marion et que je vais chez Chloé. J'attends qu'elle arrive pour pouvoir lui ouvrir la porte, afin d'éviter à Matt de faire trop d'efforts pour y aller. Elle arrive a peu près une heure après. Comme prévu je lui ouvre, je leur fais des bisous et m'en vais.

 

Chapitre 14 : Si je t'aimais pas à ce point, je serais pas capable de te haïr comme ça

 

La vérité c'est que j'ai aucune intention d'aller chez Chloé, je lui ai juste dis ça pour qu'il me laisse partir et qu'il se rabiboche avec Marion. J'adore Chloé mais même avec tout l'énergie du monde elle ne me réconforterait pas comme Matt sait le faire rien qu'en me regardant, parce que Chloé c'est une fille super mais elle n'est pas Matt tout simplement. Alors je préfère être seule. Je retourne à l'endroit où j'ai bien failli voir ma dernière heure arrivée, dans ce parc où Chris m'a sauvée. Je m'allonge sur le même banc et regarde le ciel. Jusqu'à ce que je sois dérangée par une voix, cette voix je la connais, Chris, pourquoi il est là.

« Chris : Aurélia ?

Aurélia : Qu'est ce que tu veux ?

Chris : Je suis venu ici après notre...discussion »

Il aurait pu dire dis***, altercation, engueulade, mais non il a dit discussion, enfin bref, le fait est que je n'ai aucune envie de le voir.

« Aurélia : Rien ne t'obligeais à venir me parler...

Chris : Je voulais, parce que j'ai aucune envie de rester loin de toi, je t'aime Aurélia, j'ai fais le con, je ne peux pas le nier, mais j'ai besoin que tu me pardonne

Aurélia : Tu comprends vraiment rien ! »

Je me suis levée, avant de continuer.

« Aurélia : Tu comprends pas à quel point je t'aime ! Tu comprends pas, c'est pour ça que je te pardonne pas parce que je te hais à un point que tu imagines même pas, laisses moi du temps, c'est tout ce dont j'ai besoin pour le moment ! »

Je lui ai dis ça et puis je suis partie, parce qu'au fond je sais qu'il aurait répondu et je ne veux plus l'entendre, plus pour le moment. Je rentre chez moi, je ne pleure plus, je suis plus triste, je suis juste énervée, pourquoi ne peut-il pas comprendre que j'ai besoin qu'il se taise, qu'il me laisse du temps. Avec tout ça, j'avais laissé mon portable dans ma chambre, dire que d'habitude je ne sors jamais sans. Je rentre, dit bonjour à mes parents qui sont rentrés, et vais dans ma chambre. Je regarde mon portable, un texto de Marion.

« Merci d'avoir parler à Matt, on s'est réconciliés, je t'aime »

« A Marion

C'est normal, je suis heureuse pour vous, je t'aime aussi »

Je repose mon téléphone et me laisse tomber sur mon lit comme hier soir. Vingt minutes après ma maman m'appelle pour dîner, je les rejoins. On commence à manger, ma mère me pose tout plein de questions, sur ce que j'ai fais aujourd'hui et si tout va bien avec Chris. Ce à quoi je réponds que j'ai passé du temps avec Matt et que ça m'a fait du bien de le retrouver comme avant et je mens en disant que tout va bien avec Chris, je n'ai absolument aucune envie d'épiloguer sur le sujet. Je me dépêche d'avaler toute mon assiette et retourne dans ma chambre en prétextant que je suis fatiguée. Demain il y a cours, je prépare mes affaires, prépare ma tenue et j'allume la télévision dans ma chambre avant de me poser sur mon lit. Il n'y a rien de passionnant alors je ne tarde pas à l'éteindre. Je mets longtemps à trouver le sommeil, mais je finis par rejoindre les bras de Morphée.

 

Chapitre 15 : Envisageons que le changement soit toujours le meilleur choix.

 

Mon réveil sonne et me sort de mes songes. Je me prépare, je suis plutôt contente de retourner en cours, ça me permettra peut être de me concentrer sur autre chose que sur Chris. Une fois finis de me préparer, j'attrape mon sac, mon casque et je pars sur le chemin qui me mène jusqu'au bus qui m'amènera jusqu'au bahut. Pendant le trajet, j'écoute des musiques entraînantes car je veux éviter de pleurer comme une cruche sur des musiques tristes. Un jeune homme s'assoit à côté de moi, je sens bien qu'il veut me dire quelque chose, je sais pas si j'en ai envie, il me tapote l'épaule, je vais pas l'ignorer quand même, j'ôte mon casque et tourne la tête pour le regarder.

« … : Bonjour, je m'appelle Léo et toi ?

Aurélia : Salut, moi c'est Aurélia

Léo : Oh j'aime beaucoup, en fait j'ai pas pu m'empêcher de constater à quel point tu es jolie et je voulais savoir si tu voudrais bien aller boire un verre avec moi un de ces jours ? »

Je prend le temps de réfléchir avant de répondre, Léo est charmant, il est plutôt grand de ce que j'ai pu en juger, il est brun, aux yeux noisettes, j'aime bien la couleur de ses yeux, et puis un verre ça n'engage à rien. Bon aller j'accepte.

« Aurélia : Pourquoi pas

Léo : Tiens je te donne mon numéro et tu me contacte quand tu as envie. »

Je prend le petit bout de papier qu'il me tend et me dirige vers la porte du bus, car on arrive déjà devant mon établissement. Je rejoins les filles comme d'habitude, j'omets de leur parler de Léo, néanmoins elles me demandent des détails sur mon « différent » d'avec Chris. Pendant toute la journée j'hésite, est ce que je dois appeler Léo, ce n'est peut être pas une simple coïncidence si je le rencontre justement aujourd'hui, le jour où Chris et moi on est en froid, peut être que c'est simplement le signe que je dois changer maintenant, que Chris et moi c'est finit et que je dois faire de la place pour une nouvelle histoire. Mais je suis toujours amoureuse de Chris, ça s'oublie pas en un claquement de doigts des sentiments, et si j'appelle Léo peut être que je vais lui donner de faux espoirs et ça je ne le voudrais pas. Et finalement je décide de l'appeler parce qu'après tout, un verre ça n'engage vraiment à rien. Je prend le petit bout de papier, enregistre son numéro et puis ensuite lui envoie un texto.

« A Léo:

Salut c'est Aurélia, la fille du bus, je me demandais si ta proposition tenais toujours alors je veux bien aller boire un verre avec toi :) »

Je range mon téléphone dans ma poche et prend le chemin de ma maison. J'arrive chez moi, salue ma mère qui est déjà rentrée et vais dans ma chambre. A peine j'entre que mon téléphone vibre, un message, Léo.

« De Léo :

Ça me dit toujours oui, ce soir tu es libre ? »

Je réponds rapidement, après tout je n'ai vraiment rien à faire, ça me fera sûrement pas de mal de passer un peu de temps avec un garçon agréable.

« A Léo :

Oui je suis libre, on dit 19h au café de la place ?

 

De Léo :

Parfait, à tout à l'heure :) »

Je me change, mets un slim avec un tee-shirt, des talons, pas trop décontractée mais pas trop bien habillée. Je patiente jusqu'à dix-neufs heures en mangeant un petit quelque chose, quand arrive l'heure, j'attrape ma veste et me rend au café. Il est déjà là quand j'arrive, j'aime bien les gens ponctuels. Je m'approche de sa table, il se lève pour me faire la bise. On passe trois bonnes heures à discuter de nos vies, c'est un manuel, il est maçon, j'aurais pas dis au premier abord parce que même si on voit qu'il est musclé, il à l'air doux comme un agneau, pas le genre à soulever des parpaings à longueur de journée, enfin bon.

 

Quand il est vingt-deux heures je lui dis que je dois rentrer, je me lève, il m'accompagne à la sortie du bar, il se penche pour m'embrasser, je le repousse.

« Aurélia : Hum écoutes Léo, j'ai passé une super soirée mais tu vois même si pour le moment c'est un peu compliqué dans ma vie amoureuse, j'aime pourtant un autre garçon, alors je préfère que toi et moi on soit juste amis tu vois ? »

La son regard doux change en un quart de secondes, il a l'air énervé, il m'agrippe par le bras et me dis d'un ton haineux.

« Léo : Ecoutes petite conne, tu crois que tu peux me chauffer pendant trois heures comme ça et en retour me demander d'être juste ton ami ? Tu m'as pris pourquoi exactement ? »

Je ne répond pas, je suis juste terrifiée, je parle plus.

« Léo : Tu réponds pas petite allumeuse ?! Tu veux que je t'aide à parler moi ? »

Il lève le bras, s'apprêtant à m'asséner un coup violent à la figure...

 

Chapitre 16 : Le malheur nous révèle où se trouve le bonheur.

 

Mais je ne reçois rien, les yeux fermés, je ne comprend ce qui se passe, je les ouvre lentement et je vois devant moi mon agresseur et mon sauveur, qui n'est autre que...Chris.

« Chris : Ne t'avises pas de la toucher !

Léo : Tu es qui toi ?

Aurélia : Chris !

Chris : Vas-t-en Aurélia! »

Il me dit de m'en aller, et puis quoi encore, il croit que je vais le laisser là, à se faire massacrer par Léo, car oui il perdrait sûrement, même si Chris n'est pas maigrichon il ne soulève pas des parpaings toute la journée, tous les jours. Alors est-ce qu'il croit sérieusement que je vais l'abandonner là, je suis amoureuse de lui, je peux pas laisser faire ça.

« Aurélia : Je ne m'en vais pas sans toi, saches le »

Il ne peut répondre car Léo lui assène un coup violent,il tombe à terre, puis se relève, avant de riposter, si je ne fais rien ça va mal finir. Alors tout ce que je trouve à faire c'est crier à l'aide, quand deux hommes plutôt costauds sortent du bar et interviennent. Ils réussissent à les séparer, heureusement. J'accours vers Chris, il est sacrément amoché à l'oeil, je lui dis de venir chez moi pour pouvoir le soigner. Même si je lui en veux, ça me fait mal de le voir comme ça, il s'en est prit une bonne pour moi, il doit vraiment tenir à moi alors. On s'y rend à pied, puisque tout de façon je n'habite pas loin du bar. On arrive chez moi, je lui dis de s'asseoir sur le canapé pendant que je vais chercher de quoi le soigner, je file direct au congélateur pour prendre des glaçons afin d'atténuer la blessure, il saigne également du nez donc je vais chercher du coton et de la gaz, je joue les infirmières. Je m'assois à côté de Chris, le soigne et il me sourit, j'avais oublié à quel point j'aime son sourire. Je savais que si je le revoyais j'allais craquer, combien de temps on peut rester loin de celui qu'on aime, parce qu'au fond à quoi bon perdre son temps à se faire la guerre quand on sait à quel point la vie est courte, autant la rendre la plus belle possible. Je l'embrasse doucement, il ne me repousse pas.

« Aurélia : Chris, je t'aime, je veux plus que tu sois loin de moi, merci de m'avoir encore sauvée »

Et voilà, deuxième sourire, encore plus grand celui la, qu'est ce qu'il est beau quand il sourit.

« Chris : C'était dur ces quelques heures loin de toi, je te remercie d'avoir voulu du temps, ça m'a permit de voir à quel point je suis rien sans toi, j'ai besoin de toi »

Je rougis et me blottis dans ses bras, on ne parle plus ni lui, ni moi, pendant un bon moment. D'ailleurs qu'est ce qu'il y aurait à dire, je suis juste heureuse d'avoir retrouvé mon amoureux, la tendresse de notre accolade veut tout dire. Tellement tendre que l'on finit par s'endormir là, sur mon canapé.

 

On se réveille le lendemain, je n'ai aucune idée de l'heure qu'il est, je voudrais juste que ce moment dure infiniment, je n'ai pas du tout envie de bouger. Mais c'est sans compter sur mes parents, mince s'ils sont debout c'est que je suis forcément en retard, je suis toujours la première à me lever, je suis en retard mais je m'en fiche complètement, c'est l'amour. Enfin bon, mes parents me pousse fortement à bouger, je n'ai d'autres choix que de céder, j'embrasse Chris et vais me préparer. Il doit y aller, car il a un shooting dans une heure. Je me prépare, me lance sur le chemin, j'envoie un texto à mon grand frère, le texto du matin, je crois qu'il s'est inquiété de ne pas le voir plus tôt car c'est lui qui m'a envoyé le premier texto.

« De Matt :

Bonjour ma petit sœur, pour une fois je suis le premier à t'envoyer un texto, j'espère que tu vas bien <3

 

A Matt :

Bonjour grand frère, et oui j'ai eu une longue soirée, je te raconterais, je vais bien, vraiment mieux, je t'aime <3 »

Je range mon téléphone, mon bus est en retard, je suis déjà en retard, j'accumule. Une demie-heure plus tard j'arrive enfin en cours. Cette fois ci j'ai le droit aux remontrances du prof, on peut pas passer entre les mailles du filet à chaque fois. Il me laisse, néanmoins m'asseoir. La vérité c'est que même s'il ne m'avait pas laisser je m'en foutais, je suis tellement heureuse aujourd'hui.

 

Chapitre 17 : La vengeance a le goût du sang.

 

Fin de la journée, un nouveau message. Léo. Et merde je l'avais presque oublié lui.

« De Léo :

C'est pas fini petite conne, je te jure que tu vas le payer »

Je ne répond pas, j'ai trop peur la, je me mets en route de chez moi et j'appelle Matt, je lui avais dis que je lui raconterais ce qui s'est passé hier soir. Il décroche assez rapidement, je commence à tout lui raconter, pour rentrer chez moi je prend les petites ruelles car c'est beaucoup plus court. J'ai une mauvaise impression, comme si j'étais suivie. Je vais pour me retourner pour vérifier quand on m'agrippe par le bras.

« … : Alors petite salope tu croyais que j'étais pas sérieux sur le message ?! »

Bien sur, Léo. Je ne réponds pas, je suis juste terrifiée, comment je vais me sortir de cette merde moi. Il me gifle, cette fois personne n'est la pour l'empêcher, je n'ai pas le temps de raccrocher d'avec Matt, mon portable tombe à terre, j'ai rien compris à ce qu'il s'est passé pas le temps de réagir. Je relève la tête vers mon agresseur, il a vraiment un regard haineux, je sais qu'il va recommencer, mais qu'est ce que je peux faire moi contre lui, il m'assène en effet un autre coup, encore plus violent celui la, j'ai l'impression de bouffer le bitume. Il m'insulte et continue à me frapper avec ses pieds cette fois, dans les côtes, tellement de souffrance en un seul instant. Puis il juge que c'est assez et me laisse agoniser là sur ce sol, dans cette ruelle. J'ai juste le goût de sang dans la bouche, il a du me péter facile une ou deux cotes. Je crois que je vais mourir, je tâtonne le sol à la recherche de mon portable, est ce que Matt est encore en ligne, est ce qu'il a tout entendu, pourra-t-il me sauver. Je l'atteint enfin, il semble que plus personne ne soit en ligne. Dans un dernier effort je réussis à rappeler le dernier correspondant, en l'occurrence Matt, il décroche aussitôt, je crois qu'il a du entendre une partie de l'altercation quand même.

« Matt : Aurélia ! Aurélia où tu es ? Ça va ?

Aurélia : Matt...au sec... »

Je crache du sang qui m'empêche de parler.

« Aurélia : Au secours...ruelle... Léo

Matt : Aurélia ! Aurélia ! »

Je l'entend m'appeler une dernière fois et puis plus rien, je crois que j'ai perdu connaissance.

 

J'ouvre les yeux, je vois légèrement flou, où-suis-je. Est ce que je suis déjà morte, mon heure est-elle venue. J'entends une voix qui crie mon nom, je la reconnais cette voix, mon grand frère, j'aurais du m'en douter, il m'a sauvée alors. Je sens sa main sur la mienne, oui c'est sa main, je le sais. Elle est chaude comme dans les beaux jours. Il me parle mais je ne comprend pas tout, je suis encore trop sonnée, complètement à côté de mes pompes, il me dit de ne pas bouger il me semble. Je vois plus clair, ça y est je vois son visage, il me fait un sourire, quel meilleur accueil que celui la.

« Matt : Bienvenue parmi nous princesse »

Je souris instinctivement et serre sa main encore plus. Je tourne ma tête vers l'autre côté, ma maman est là, je lui souris aussi.

« Aurélia : Qu'est ce qui s'est passé ?

Matt : Je t'ai retrouvé agonisant dans une ruelle sur le chemin près de chez toi, quand tu m'as appelé la deuxième fois j'étais à ma rééducation et tu devinera jamais, j'ai réussi à tenir quelques secondes sur mes jambes sans me soutenir à l'aide de mes mains !

Aurélia : Oh mais c'est génial ! Il est où Chris j'aimerais le voir ?

Matt : Je l'ai pas encore appelé je crois qu'il doit avoir tout juste fini de travailler, je le fais tout de suite princesse ! »

Je discute un peu avec ma maman le temps que Matt fasse ça, je crois qu'elle a raté beaucoup d'épisodes, j'ai pas la force de tout lui raconter dans les moindres détails alors je lui dis juste que Léo est un type que j'ai rencontré dans le bus, il avait l'air charmant, j'ai accepté de boire un verre avec lui, il s'est fait des idées, a voulu m'embrasser, je l'ai repoussé et il s'avère que c'est un homme violent, et on en vient au passage à tabac dont j'ai eu le droit cet après-midi.

 

Chris arrive enfin, il s'approche de moi, je dois être sacrément amochée pour qu'il me dise ça.

« Chris : Je te jure ma chérie, je vais lui casser la gueule ! »

Sans que je n'ai eu le temps de dire quoi que ce soit il sort de la chambre en furie. Je ne peux pas laisser faire ça, je me lève de mon lit tant bien que mal, en effet, il a bien du me péter quelques cotes cet enfoiré, Matt et ma mère essayent de m'en empêcher mais je peux pas laisser Chris risquer sa vie, parce que oui, je suis persuadée que Léo pourrait bien le tuer. Je cours après lui, mais j'ai trop mal, je finis par tomber à terre au milieu du couloir, pitoyable. J'essaye de me relever, une infirmière m'aide mais je ne peux plus courir, mon corps me lâche, je dois pourtant empêcher Chris d'y aller, Matt il lui courrait après s'il était pas coincé dans ce fauteuil. Je retourne dans ma chambre, attrape le téléphone et essaye d'appeler sur son portable, une fois, deux fois, aucune réponse.

« Aurélia : Matt il faut pas le laisser y aller ! »

Je recommence à l'appeler, toujours pas de réponse, Matt me demande si Chris sait où Léo travaille, je lui répond que non, d'ailleurs comment le saurait-il, moi même je ne le sais pas. Mais le connaissant il va sûrement se rendre dans le bar où il a failli me frapper la première fois. Matt me dis qu'il va y aller, il ne pourra peut être pas faire grand chose mais au moins il pourra peut être empêcher le pire d'arriver. Je le laisse y aller de toute façon, s'ils se battent devant le bar ça va sûrement pas aller plus loin que quelques coups.

 

Chapitre 18 : Quand tout s'arrête, qu'est ce qu'on peut faire ?

 

Je suis dans ma chambre à attendre, je me sens si impuissante et inutile. Une heure après, je reçois un appel sur le téléphone, Matt.

«Matt : Ecoutes ma puce, je suis arrivé au bar il y avait personne, mais un mec m'a dit qu'ils y étaient bien, après ils sont partis je ne sais où.

Aurélia : Merci grand frère, reviens à l'hôpital s'il-te-plaît

Matt : D'accord j'arrive ma puce »

Je raccroche. J'ai peur, peur pour Chris, ils sont sûrement partis se battre à l'abri des regards, Léo aura tout le loisir de le tuer, et je suis sure qu'il est capable de le faire. Soudain j'entends une certaine panique dans le couloir.

« … : Urgence jeune homme d'une vingtaine d'année, victime de multiples contusions et d'un coup violent porté à la tête ! »

La voix s'éloigne, et si c'était Chris. Matt arrive peu après.

« Matt : Je suis désolé ma puce, j'ai vraiment pas pu savoir où ils étaient partis.

Aurélia : C'est pas grave, merci d'avoir été voir »

Il est à côté de mon lit, je lui prend la main. Je la serre plus fort que d'habitude et il le sent. Il me questionne sur ce qui se passe, je lui parle de ce que j'ai entendu tout à l'heure dans le couloir. Il me propose d'aller voir s'il peut avoir des in ations, je le laisse faire même si je doute bien qu'il puisse en avoir. Il revient quinze minutes après en me disant qu'il n'a pas pu en avoir, il va essayer d'appeler le portable de Chris, il se rend donc devant l'hôpital. J'attends toujours passivement dans ma chambre, j'aurais aimé pouvoir faire quelque chose, mais je suis déjà bien amochée, qu'est ce que je ferais devant Léo, en une seule pichenette je me retrouverais au sol. Je suis comme une feuille dans un arbre un début d'automne, un seul coup de vent et je tombe.

Dix minutes passent, Matt revient, il a l'air totalement paniqué, pas bon signe ça.

« Matt : Ma puce j'ai une mauvaise nouvelle pour toi, j'ai appelé le portable de Chris et c'est pas lui qui a décroché, c'est un secouriste, il m'a dit qu'il avait été amené à l'hôpital suite à une bagarre qui s'est très mal terminée...

Aurélia : Quoi ?! Quand est-il arrivé à l'hôpital ? »

Je repense à la voix de tout à l'heure qui parlait d'un jeune homme d'une vingtaine d'année, c'est forcément Chris.

« Matt : Y a environ une demie-heure à tout casser »

Ça correspond, mon cœur s'accélère, il faut que j'en ai le cœur net. J'appelle une infirmière qui arrive cinq minutes après, je lui demande si elle peut avoir des in ations, elle n'est pas censée en donner, mais elle cède, j'imagine qu'elle a eu pitié de moi, vu dans l'état dans lequel je suis. Elle s'éclipse et revient quelques minutes plus tard, elle me dit qu'ils ne connaissent pas son prénom, il a été retrouvé agonisant après une bagarre semble-t-il vu les bleus qui se trouve un peu partout sur son corps, l'autre a du prendre la fuite car il n'y avait que lui sur les lieux, on a retrouvé seulement son portable. Je lui demande s'ils ont contacté ses parents qui doivent bien se trouver dans son répertoire, elle me répond que oui, je lui demande ensuite si mon prénom s'y trouve, elle me dit qu'elle va aller voir mais que c'est la dernière chose qu'elle peut faire. Elle revient peu après, mon prénom s'y trouve bien. Tout concorde c'est bien Chris, je demande où il est maintenant, il est en salle d'opération. L'infirmière s'en va. Je demande à ma mère de m'aider à aller dans le couloir pour que je puisse voir les parents de Chris, je les ai aperçu une fois, enfin sa mère, une fois où elle est venue à son appartement, je ne sais vraiment pas ce qu'elle pense de moi, on s'est à peine parler. En parlant du loup, les voilà. Je vais vers eux, je marche doucement, très doucement, ma mère me soutient.

« Aurélia : Bonjour madame, je ne sais pas si vous vous souvenez de moi, je suis Aurélia, la petite amie de Chris

Mère de Chris : Oh oui je me souviens de toi, et Chris me parle souvent de toi, je l'ai jamais vu amoureux comme ça »

Je rougis légèrement, je ne savais pas qu'il parlait à ce point de moi, je lui souris et continue.

« Aurélia : Je suis très amoureuse de lui aussi, mais c'est ma faute s'il est dans cet état maintenant... »

Je leur raconte toute l'histoire, sa mère se veut rassurante quand elle me dit que ce n'est absolument pas ma faute, c'est lui qui a prit la décision, mais je me sens plus que fautive. Le médecin arrive ensuite, il fait une tête qui n'inspire rien de bon, mon cœur rate un battement.

« Le médecin : Hum, je suis vraiment désolé, on a fait tout ce qu'on a pu mais...votre fils est...décédé des suites d'une hémorragie interne. »

Je ne peux pas en croire mes oreilles, il n'a pas dis qu'il était mort, ça ne peut pas être vrai, c'est un cauchemar, je vais me réveiller. Je reste un moment sans réagir, je ne réalise pas, puis quand je réalise enfin ce que le médecin nous a annoncé, je ne peux empêcher un flot de larmes de s'échapper. Comme si ça suffisait pas de m'avoir mit dans un mauvais état, il m'a enlevé Chris, mon premier amour, je m'effondre au sol. J'en ai plus rien a *** de mes cotes cassées et de mon œil au beurre noir maintenant, c'est mon cœur qui souffre le plus. La violence de la perte d'un être cher, c'est trop violent pour moi. Ma mère me prend dans ses bras. Le médecin demande à ses parents s'ils veulent le voir, ils acceptent bien évidemment, sa mère me demande si je veux venir, j'hésite, ma maman me dit d'y aller, que c'est parfois bon de dire un dernier au revoir à quelqu'un, c'est une étape nécessaire pour faire son deuil. Je l'écoute, je décide d'y aller. Comment tout ça a pu arriver, pourquoi me l'as-t-on enlevé comme ça, je demande a ma maman et Matt de venir avec moi. Ils me tiennent la main tous les deux, mes larmes coulent toujours. On arrive devant la porte, derrière il y a le corps de Chris, complètement inanimé, à la simple idée de voir ça je suis effondrée, comment je vais me remettre de ça moi, je lui avais donné mon cœur et mon âme, il est parti avec. On entre doucement dans la pièce, un drap blanc couvre son corps, le père de Chris le soulève lentement. En voyant son visage, sa mère s'effondre, et je ne tarde pas à la suivre, son père semble tenir le choc, mais je crois qu'il fait illusion pour soutenir sa femme. J'ai vraiment besoin d'air, j'étouffe dans cette petite pièce. J'ai du mal à respirer.

 

Chapitre 19 : Dans le deuil, il y a la tristesse et puis la colère vient ensuite.

 

J'ai été placée en observation encore une journée à l'hôpital. Je suis tellement pressée de partir de cet hôpital, Chris me manque affreusement et tant que je resterais ici, je me rappellerais violemment que c'est là qu'il est mort. Heureusement que Matt est avec moi et qu'il restera avec moi jusqu'à ce que je sorte. Il est environ dix-neuf heures, j'ai tellement pleuré que je suis épuisée, je n'ai rien mangé, déjà parce que la bouffe de l'hôpital est immonde mais aussi parce que j'ai pas le goût de manger. Je m'endors déjà, je crois que c'est la première fois que je trouve le sommeil aussi tôt.

 

Il est quatre heures du matin, je suis rattrapée par un cauchemar, je vois la scène de la bagarre entre Chris et Léo comme si j'y étais, le coup mortel porté par ce dernier me fait sursauter comme si c'était moi qui le recevait. J'ouvre brutalement les yeux, tourne la tête instinctivement pour chercher du réconfort, je ne vois que Matt qui est endormi sur le lit d'appoint qu'on lui a installé à côté de moi, je meurs d'envie de le réveiller, mais je ne le ferais pas. Je me rendors tant bien que mal, je pense à Chris, le fait que je ne reverrais plus jamais son visage, n'entendrais plus jamais sa voix, ses grands yeux bleus, sa façon de me regarder comme si j'étais la plus belle chose au monde, son sourire magnifique, le sentiment de bien-être parfait que j'avais quand j'étais dans ses bras, la force que je ressentais, je savais qu'avec lui je pouvais tout faire, je lui ai donné mon cœur, et je lui aurais tout donné parce que malgré toutes les erreurs qu'on peut faire, c'est toujours ça qui revient, l'amour.

 

Deux jours plus tard, j'arrive chez moi, il était vraiment temps que je sorte de ce fichu hôpital, mes parents me couvent comme si j'avais quatre ans. A peine je rentre, le téléphone sonne, ma maman décroche.

« Maman : Allo ? Ah vous voulez parler a Aurélia, je vous la passe. »

Elle me dit qu'il s'agit de la mère de Chris, je prend le téléphone.

« Aurélia : Allo ?

Mère de Chris : Allo Aurélia, c'est pour te dire que l'enterrement de Chris a lieu dans trois jours, alors voilà j'aimerais vraiment que tu sois présente

Aurélia : Bien sur que je serais présente, est ce que Matt peut venir ?

Mère de Chris : Oui et tes parents également

Aurélia : D'accord, alors je viendrais avec Matt et ma maman car mon père travaillera.

Mère de Chris : Très bien, merci Aurélia

Aurélia : C'est moi qui vous remercie de m'avoir prévenue

Mère de Chris : Et moi je te remercie d'aimer mon fils, il est évident que tu es une fille bien, et je suis sûre qu'il aurait été parfaitement heureux avec toi

Aurélia : Comme moi j'aurais été heureuse avec lui

Mère de Chris : Allez je vais te laisser, tu as certainement besoin de repos, à dans trois jours

Aurélia : A bientôt madame. »

Je raccroche le téléphone, je n'ai aucun besoin de me reposer mais c'est vraiment dur de parler à sa mère, vous connaissez cette ambiance tendue, vous retenez votre souffle jusqu'à ce que ce soit fini. Je tiens le coup de la disparition de Chris mais c'est aussi parce que je ne réalise pas encore bien qu'il n'est définitivement plus là, parfois je me dis que j'entendrais retentir la sonnette et qu'il sera derrière la porte quand je l'ouvrirais, et puis je me rappelle de mon séjour à l'hôpital qui me rappellera indéfiniment que c'est ce jour là que je l'ai perdu. Je me sens terriblement coupable. Je ne pourrais plus me regarder dans la glace, j'ai provoqué la mort de mon premier petit ami, je dis mon premier comme si j'allais en avoir d'autres, je ne sais pas, je ne sais plus. Il faudra que j'achète des fleurs pour Chris, je prendrais les plus belles fleurs, ça ne rachètera jamais ma faute mais il mérite ce qu'il y a de plus beau. Son prénom résonne dans ma tête comme une chanson sans fin, mais pour combien de temps, je vais finir par l'oublier, oublier son visage doux et harmonieux, son regard apaisant, son sourire, la façon qu'il avait de me serrer dans ses bras, cette sensation que je pouvais tout oublier quand j'y étais, on était seuls au monde dans ces moments la. Tout ça je vais l'oublier à force, je n'oublierai pas son prénom, j'aurais de vagues souvenirs de son visage et peu à peu tout ça s'effacera, j'ai vraiment peur d'oublier, oublier à quel point j'étais heureuse, et comment j'aurais pu être heureuse encore longtemps avec lui. Mes parents me disent que je devrais appeler mes amis pour me changer un peu les idées, mais j'en ai pas envie, j'ai juste envie de voir Chris, qu'il soit à nouveau là, que rien de tout ça ne se soit passé. Je vais dans ma chambre, je veux le silence, c'est tout.

 

J'ai passé trois jours dans ma chambre, je n'ai plus le goût à rien, j'ai à peine mangé, je sais que mes parents ont encore peur que je recommence à me suicider, mais je ne le ferais pas même si j'ai très mal, je ne le ferais pas parce que comme je l'ai déjà dis, Chris n'est pas Matt, je le connaissais depuis quelques semaines alors que Matt ça fait des années, depuis notre plus jeune âge. Je suis très amoureuse de Chris et au fond je l'aimerais toujours je pense, mais si Matt et moi on a survécu c'est que notre vie n'est pas finie alors pourquoi y mettre fin, je sais que j'ai encore pleins de choses à vivre et que j'irais au bout de mon rêve. C'est ce que Chris aurait voulu que je fasse de toute façon. Je m'habille, c'est le jour de l'enterrement. Je mets la robe que j'avais mis la première fois que Chris est venu chez moi, le dîner organisé par ma maman, c'est une robe noire, ça tombe bien, je mets un gilet noir aussi, un chignon dans mes cheveux, un léger maquillage, touche de crayon noir et mascara. Je me mets en route avec ma maman, on doit passer chercher Matt avant d'aller à l'église. Pendant le trajet, l'ambiance est pesante, ma mère n'ose pas parler et moi je n'en ai pas envie. J'ai juste envie que cette journée soit un mauvais souvenir, qu'elle se termine rapidement et je sens bien que ce sera tout le contraire. On arrive chez Matt, on sonne, sa mère nous ouvre comme d'habitude. Je rentre, Matt m'attend dans le salon, je m'assois sur ses genoux, il me serre dans ses bras, je ne pleure pas, pas encore du moins. On prend, quelques minutes après, la route pour l'église. Toujours dans le silence, Matt me prend la main, c'est tout ce dont j'ai besoin à ce moment la. On se gare devant l'église, je vois les parents de Chris. Je sors lentement de la voiture, j'appréhende énormément la cérémonie, je sais que je vais pleurer. Rien que d'imaginer le cercueil dans cet église et tous les témoignages aussi émouvants les uns que les autres ça me fait monter les larmes aux yeux. L'heure arrive bientôt, on prend tous place et la cérémonie commence, je vous passe toute la journée, tout le monde à pleuré, on a mit le cercueil sous terre. J'ai présenté mes condoléances à sa famille en essayant de ne pas pleurer devant eux, mais je crois que ça c'était raté. Après l'enterrement on est rentrés et ma colère a commencée à monter, il faut que Léo finisse derrière les verrous, demain j'irais voir la police. En espérant que ce ne soit pas trop tard et que mon témoignage ne soit pas vain. La nuit pointe le bout de son nez très vite, je demande à Matt de rester dormir avec moi, j'en ai besoin, bien sur il accepte. On s'allonge dans mon lit, il me prend dans ses bras pour que je m'endorme. Je ne tarde pas d'ailleurs. Matt me chante une chanson douce, il fait ça parfois quand il sait que je suis tourmentée, ça m'apaise.

 

Six heures du matin, le lendemain, je me lève, me prépare rapidement, j'ai hâte de mettre ce meurtrier sous les verrous. Je réveille Matt doucement, il tient à m'accompagner au commissariat. On prend la route, ma mère me prête sa voiture, car je n'en ai pas une à moi, ce qui est contraignant quand tu as ton permis mais bon. On arrive devant, on se gare, je sors le fauteuil de Matt du coffre et l'aide à s'y asseoir. On rentre, ensuite, à l'intérieur, l'agent à l'accueil nous demande ce qui nous amène, je réponds que je veux déposer plainte. On me dirige vers un autre agent. Je m'assois dans son bureau.

« L'agent : Alors je vous écoutes !

Aurélia : Voilà, je viens déposer plainte pour coups et blessures volontaires et meurtre sans préméditation

L'agent : Hum, expliquez moi

Aurélia : C'était il y a six jours, j'ai rencontré un type dans le bus, il m'a dit s'appeler Léo, il est plutôt grand, baraqué, il m'a aussi dit être maçon, brun avec des yeux noisettes, il a un tatouage sur l'avant bras c'est un serpent, j'ai accepté de boire un verre avec lui le soir même, en fin de soirée, il a voulu m'embrasser, je l'ai repoussé en lui disant que j'étais amoureuse d'un autre mais qu'on pouvait quand même être amis, il n'a pas apprécier, il s'est mit à m'insulter de petite *** et d'allumeuse, il a tenté de me frapper et c'est là que Chris est intervenu, il se sont battus avant que plusieurs gars du bar ou l'on était interviennent. Le lendemain j'ai reçu un texto de menace de sa part, je peux vous le montrer si vous voulez, je n'ai pas répondu, j'étais sur le chemin de chez moi après mes cours, au téléphone avec Matt, quand Léo m'est tombé dessus, il m'a encore une fois insultée et s'est mit à me tabasser, il m'a cassé quelques cotes, j'ai fais un séjour à l'hôpital. C'est dans cette même journée que Chris est venue me voir, il a détesté me voir comme ça, Chris c'était mon petit ami, il s'est mit en route pour aller se battre avec lui, deux heures après, à peine, j'apprenais sa mort après un coup mortel porté à la tête et une hémorragie interne des suites de la bagarre. Et voilà.

L'agent : Montrez moi le sms dont vous parliez »

Je prend mon téléphone, va sur le texto en question et le tend au policier. Il me dit qu'on va pouvoir remonter jusqu'à son téléphone et que si on y arrive, on pourra l'arrêter très rapidement, je suis extrêmement contente, je veux en finir avec tout ça.

 


Etant donné le bug de mon qsj je vais mettre la suite de ma fiction sur une autre doll, leave-out-fictions4 :)

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