“Amour d’internat” par Lelelastar


Étape 1 : Une rupture douloureuse

Je n’y crois pas ! Mon petit-ami vient de me quitter ! Comme ça, sans explication, à peine deux semaines avant la Saint-Valentin. Moi qui me réjouissais de passer cette fête avec lui ! Je n’ai rien vu venir. Je nous voyais déjà ensemble au Bal de la Saint-Valentin, organisé la soirée du 14 ; je pensais vraiment que ça durerait, entre nous... Il faut croire que lui non !

Le prétexte, c’est qu’on ne se voit pas assez souvent. C’est vrai que je suis en internat. Dans un lycée de filles en plus… Je sais, c’est un peu vieux jeu.

Enfin, théoriquement, ce n’est pas totalement un lycée de fille ; il y a des garçons aussi, mais nos internats et nos salles de classes sont séparés, et on ne se voit qu’au réfectoire, donc c’est tout comme.

Depuis ce matin, j’ai envie de pleurer toutes les larmes de mon corps. Je me suis retenue toute la journée, pour ne pas subir les questions indiscrètes de tout le monde. Mais ce soir, j’explose. Dans notre chambre d’internat, je fonds en larmes dans les bras de Léa et Sarah, mes deux meilleures amies. Heureusement qu’elles sont là, je ne sais pas ce que je ferais sans elles ! Nous nous connaissons depuis si longtemps que je les considère comme mes sœurs ; nous nous racontons absolument tout. Ce soir, c’est mission réconfort pour elles. Nous restons debout à discuter bien après l’extinction des feux. Je ne pensais pas pouvoir trouver le sommeil, mais c’est le contraire ; à peine la tête sur l’oreiller, je m’endors d’un sommeil de plomb.


Étape 2 : Un réveil imprévu

Lorsque la sirène d’alarme se déclenche au milieu de la nuit, je me réveille en sursaut. Mal éveillées, nous descendons en maudissant les exercices d’évacuation. Une fois dans la Cour, nous ouvrons des grands yeux : garçons et filles sont réunis, et nous ne pensions pas qu’il y avait autant de monde dans l’école. Je grommelle « Hé ben on n’est pas prêtes d’aller se recoucher ». D’autant plus que tout le monde s’est mélangé : les gens discutent, plaisantent, d’autres se rendorment. Beaucoup de filles ont descendu leurs couettes. C’est là que je me rends compte de mon erreur. Nous sommes en février, il fait froid, et j’ai complètement oublié de prendre un pull !

« Les fiiilles, je vais attraper une pneumoniiie » dis-je en claquant des dents. A ce moment, je sens qu’on me tapote l’épaule. Alors que je me retourne, je tombe nez à nez avec un garçon qui me tend un sweat rouge : « Ce serait dommage », me dit-il en souriant. « Merci », dis-je en enfilant son pull.  « Avec plaisir », sourie-t-il « Au fait, je m’appelle Blake ». Je me présente, ainsi que Léa et Sarah. Blake nous sourie et propose : « ça vous dit de faire une partie de cartes ? Étant donné qu’on n’est pas près de remonter pour le moment… » Nous acceptons avec enthousiasme, et il nous entraine vers ses amis. Une fois les présentations faites, la partie de cartes débute ; nous passons un moment très amusant ! Les surveillants beaucoup moins, et dès la fin de l’appel, nous sommes sommés de remonter dans nos chambres. Blake rassemble les cartes, nous nous disons bonsoir, et chacun remonte dans son dortoir.


Étape 3 : Révélation

« {PSEUDO}, tu as vu qui c’était ?! » Une fois remontées dans nos chambres, je suis assaillie par toutes les filles du dortoir. « Blake t’as parlé, tu te rends compte ??! Blake !! » Avant que je ne puisse demander en quoi le fait que j’aie parlé avec Blake les perturbe autant, la surveillante nous crie d’aller dormir. Une fois seules toutes les trois dans notre chambre, je questionne Sarah et Léa : « Euh, pourquoi elles semblent toute adorer Blake ? » Léa me regarde, et lève les yeux « {PSEUDO}, je ne sais pas où tu étais, mais atterris : Blake Ryler est un nouveau qui a débarqué ici trois mois après le début des cours, et la nouvelle a fait le tour de l’établissement en deux jours parce qu’il est mannequin en parallèle de ses études. Toutes les filles rêvent d’avoir un regard de lui. Et toi, sans même savoir qui il était, tu as eu son pull, et joué aux cartes avec lui. » « Au moins, c’était une alarme incendie amusante, pour une fois ! » intervient Sarah. Léa et moi approuvons : « Oui, je pense que demain la directrice va nous passer un savon, mais c’était génial ! »

Soudain, je sursaute «  Le sweat de Blake ! Mince ! J’ai complètement oublié de lui rendre ! »


Étape 4 : Un garçon dans la tête

Mannequin ou pas, je ne vais pas être impressionnée par Blake. Même s’il est vraiment beau, avec sa peau bronzée et ses yeux verts. Et très sympa. Et qu’on a bien rit hier. Non, mais ça suffit, qu’est-ce qui m’arrive ?! C’est bon, les garçons, j’en ai vu assez pour le moment ! Enfin, il faut quand même que je lui rende son pull. Alors que je suis plongée dans mes réflexions devant mon déjeuner, le frère de Léa passe près de nous : « ça vous dérange pas si je me mets là ? » Comme nous répondons non, il s’installe sur la chaise voisine de la mienne, et nous commençons à discuter. Je me suis toujours bien entendu avec le frère de Léa ; de deux ans son ainé, il partage la même énergie que sa sœur et réussi toujours à me faire retrouver le sourire. « Ah, au fait me dit-il au bout d’un moment, Blake m’a demandé si tu pouvais me rendre son pull, je lui ferais passer. » « Oui, pas de problèmes » je réponds en le lui tendant. Zut ! J’aurais bien aimé le lui rendre moi-même…


Étape 5 : Objectif bal

Aujourd’hui, séance shopping avec les filles. Direction le centre commercial ! Le shopping est un moyen redoutable pour penser à autre chose. Quand l’une de nous n’a pas le moral, nous allons faire les magasins. Et comme là, nous avons en plus une bonne raison… nous ne nous sommes pas fait prier ! Objectif : bal de la Saint-Valentin. Après tout, cavalier ou non, nous avons décidé de ne pas nous laisser abattre !

Nous avons essayé des robes, des jupes, des vestes et des chaussures toute l’après-midi ; à 16h, nous avons fait notre pause rituelle au *** Coffee. C’est un incontournable de nos séances shopping. Léa avait trouvé sa robe, Sarah des chaussures, et moi, j’avais retrouvé ma bonne humeur. Dan, le frère de Léa, est passé nous voir pour nous proposer un cinéma après notre shopping, ce à quoi nous avons répondu non merci lorsqu’il nous a résumé le film en question. Les filles lui ont montré leurs achats, et il s’est étonné de ce que je n’ai rien acheté. Lorsque je lui ai dit que je n’avais pas encore trouvée de robe, il a rétorquée en riant que même si j’y allais en jean et baskets, je serais magnifique. Une fois partit, Léa s’est tournée vers moi et m’a dit avec un clin d’œil : « Ben tu vois, il n’y a pas que des imbéciles parmi les garçons, en fin de compte ».

Après ça, nous sommes reparties à la chasse à la tenue parfaite. Une fois tous nos achats effectués, nous sommes rentrées chez moi.


Étape 6 : Un Valentin anonyme

Le lendemain, en ouvrant mon casier au lycée, j’ai un choc. J’aperçois une rose, accompagnée d’une enveloppe. J’ai reçu une lettre ! Sarah et Léa m’entourent, excitée : « Allez, ouvre-la ! » J’hésite un bref instant, puis j’ouvre l’enveloppe et sors le mot à l’intérieur. Mon cœur bat la chamade ; je parcours la lettre. Seule une phrase est inscrite : « Rendez-vous au bal. »

Je suis folle de joie et de curiosité. Je passe le reste de la semaine à attendre impatiemment le bal. Je ne suis d’ailleurs pas la seule ; au fur et à mesure que la soirée se rapproche, les conversations ne tournent plus qu’autour de ce sujet. Quant à moi, je m’interroge sur l’auteur de la lettre. J’ai bien une petite idée. Et même deux, en fait.

Et c’est enfin le grand jour. Après s’être préparées pendant un temps incalculable, nous partons pour le bal. Une fois arrivée, je m’émerveille devant la décoration. « Oh, c’est sublime, vous ne trouvez pas ? » Le lieu choisit pour le bal de la Saint-Valentin est superbe : c’est un château qui possède la plus grande salle de bal que j’ai jamais vue, et un parc immense. Les lieux ont été si bien décorés que l’on se croirait dans un château de conte de fées. La lumière rend le décor encore plus magique, et soudain, la musique commence. « M’accordez-vous cette danse ? » m’interroge soudain quelqu’un dans mon dos. Je me retourne, et mon visage s’éclaire.


Étape choix 1 : Un aveu inattendu

« Dan ! » « Bonsoir {PSEUDO} » «  C’est de toi, le mot dans mon casier ? » « Mmm, oui. » Il a l’air tout gêné. « Je heu… je voulais t’inviter au bal, mais je n’osais pas. C’est stupide, mais je pensais que tu dirais non… J’ai essayé plusieurs fois mais je… à table, et au cinéma… » Il bafouille, se perd dans ses mots, et se met à rougir. « Je n’ai pas autant de mal à parler, d’habitude. Enfin. Tu es magnifique, une vraie princesse. » Là, c’est à mon tour de rougir. C’est vrai que Dan me plait, mais je n’aurais jamais pensé qu’il s’intéresse à moi. Je lui sourie, et d’un coup, nous retrouvons la complicité qui nous lie. Dan me prend la main, et m’emmène danser. Sur une musique de slow, je pose ma tête sur son épaule, et il me dit à l’oreille : « Je n’avais pas compris à quel point tu comptais pour moi, jusqu’à ce que tu rencontre Blake, et que je m’aperçoive que j’étais jaloux de tous les moments que tu passais avec lui. Et avec n’importe quel autre garçon, en fait. Je hum… {PSEUDO}, je crois que je suis amoureux de toi ». Et sur ces paroles, il m’embrasse.


Étape choix 2 : Le coup de foudre

« Blake ! Alors c’est toi, l’auteur du mot dans mon casier ? » « Je plaide coupable », me répond-il en riant. Il est très classe, en costume, et parait très détendu. Nous discutons un moment, puis il m’emmène danser. La soirée se passe à merveille, Blake est aux petits soins et n’arrête pas de me faire des compliments sur ma tenue ou n’importe quoi d’autre.

« J’ai un aveu à te faire » me dit-il soudain. Et sur ces paroles, il me prend la main et m’entraîne sur la terrasse. La vue que l’on a est magnifique, le ciel est dégagé, et l’on voit les étoiles. Comme il fait froid, je me blottis contre lui. « Écoute, si je t’ai invitée au bal, c’est parce que depuis qu’on a discuté l’autre jour, je ne pense plus qu’à toi. Ça va te paraitre dingue, je sais que c’est rapide, mais je crois que je suis amoureux. » Avec un sourire, je me tourne vers lui « Moi aussi. » Ses bras se referme autour de moi, et il m’embrasse.