Je suis Paris

Tu te souviens de ce qu'on se disait quand nous étions enfants?

La longue obscurité lumineuse.

Le percepteur.

Au début il n'y avait que les ténèbres, alors je dis que la lumière est en train de gagner.

Je me considère personnellement comme un réaliste. Mais en terme philosophique je suis ce qu'on appelle un pessimiste.

La conscience humaine est sans doute l'une des erreurs la plus tragique de l'évolution. Nous sommes devenu trop conscient de nous-même. La nature a créer un aspect d'elle-même qui ne lui appartient plus, nous sommes des créatures qui ne devraient pas exister. Selon les lois naturelles.

Nous sommes des choses obsédés par l'illusion d'avoir un "Moi". Cette accumulation de sensations et d'expériences sensorielles. Des choses programmées avec l'assurance que chacun d'entre nous est une personne. Alors que la vérité c'est que nous ne sommes personne.

Je pense que la seule issue convenable ce serait de refuser ce pour quoi on est programmé. Ne plus se reproduire. Marcher main dans la main vers notre extinction. Notre dernière nuit. Frère et soeur font ensemble la rupture d'un contrat abusif.

Je me dis que je sers de témoin. Mais la vraie raison c'est que c'est ce pour quoi je suis programmé. Et aussi que je suis trop lâche pour me suicider.

J'ai comme un sale goût dans la bouche ici. De l'aluminium. De la cendre. Comme si je sentais la psychosphère.

Je suis pas un psychopathe tu sais. Merde quoi.

Il m'a fallu un certain temps pour me réconcilier avec ma nature et j'ai du mal à me voir y renoncer pour toi.

Commencez déjà par poser les bonnes questions.

-

Tu te demandes si tu es une bête féroce ou bien un Saint, mais tu es l'un et l'autre. Et tellement de chose encore. Tu es infiniment nombreux. Celui qui méprise, celui qui blesse, celui qui aime, celui qui cherche. Et tous les autres ensembles. Trompe-toi, sois imprudant, tout n'est pas fragile. N'attends rien que de toi, parce que tu es sacré, parce que tu es en vie, parce que le plus important n'est pas ce que tu es mais ce que tu as choisi d'être. 

-

La haine, la rage, le désespoir et la tristesse font partie de la sombre vérité du quotidien. Nous naissons pour être ***es de la société et nous mourrons en tant qu'animaux. Un beau troupeau de  moutons contrôlés par un chien et son maître. Le gouvernement et le président. Le monde est rempli d'attrocités, malgré les quelques rares moments de bonheur que nous ne sommes pas foutus de savourer à leur juste valeur. Des rats. Des insectes. Voilà pourquoi certains, qui ont comprit cette fatalité, s'engouffrent dans le réconfort de la folie. Non non, pas la folie qui fait "swag". La folie, la vraie. La seule, l'u***, celle qui vous détruit de l'intérieur. Celle qui dévore votre vie. La folie qui rend fou. La folie qui vous force à être enfermés. Parce que vous avez comprit. Parce que vous en savez trop. La folie qui vous retire toute liberté. On vous sépare du reste du monde. "Dangereux" disent-ils. Foutaises. Ils ne veulent juste pas qu'un mouton ne sème le désordre au milieu de leurs autres milliards de marionnettes. Une vie de moins ne change rien pour eux. Bandes d'hypocrites. Humains méprisables, détestables. De faux sourires. Une joie fictive. Une vie dirigée. Aucun avenir, seulement un scénario déjà écrit. Un dieu qui se fout de nous, qui rit de notre stupidité, de notre incompétence, de notre inutilité. Nous nous détruisons. Des mots. Trop violents. Beaucoup trop. Cela blesse, ça fait mal. Mais on dit que ça va, que tout va bien. jusqu'au jour où la folie nous emporte dans son grand drap noir. On signe un contrat avec elle. La vérité. La fin. La mort. 

-

Je pense que nous sommes incapable de concevoir la valeur de la vie, de nos vies, et celles des êtres vivants. Je pense que l'on se leurre en pensant que nous avons de l'importance, alors que nous sommes totalement éphémère. Mais le paradoxe est que nous sommes quand même là. Et on passe nos vies à essayer de lui trouver un sens. C'est assez drôle. A mon avis, celui qui ne pense pas à ce qu'il représente est idiot. Il est la majorité du monde, il est l'homme citoyen bien conf.ormisé. Ensuite, celui qui utilise la religion est le lâche, qui utilise ce mode de pensée à la place du sien, qui se défend derrière elle. Et le penseur, est le plus rare, celui qui si il pense trop sera forcément malheureux. Recherchant toujours des réponses et des solutions là où les autres ne cherchent pas à comprendre. Mais il existe aussi de débiles penseurs. Je pense que la vie est une notion, et que l'on ne peut pas la définir universellement.

-

On devrait se moquer de la couleur des cheveux, de la qualité du teint, du grain de la peau. Seul compte l'harmonie de l'ensemble. La pureté des lignes, la rigueur du dessin. Comme le prodige d'une mélodie qui peut être jouée sur n'importe quel instrument sans perdre son émotion.