C O N N O R   E V A N S

Il la tenait fermement. Le pistolet pointé sur la tempe. Elle pleurait. Elle tremblait. Elle répétait sans cesse la même phrase. Il me fixait, derrière son foulard, cachant pratiquement l'intégralité de son visage. Seulement ses grands yeux noirs et profonds me fusillaient du regard, avant même d'avoir tirer sa balle. Il me disait de me taire, en me menaçant de lui tirer une balle si je continuais à le persuader de la laisser s'enfuir. Son bras autour de son cou, le flingue pointé sur elle, il me demanda de trouver de l'argent, des bijoux, n'importe quoi pour qu'il parte. Elle pleurait encore et encore, ses larmes coulaient une à une sur la manche du blouson en cuir de son agresseur, qui continua avec violence de m'ordonner d'aller chercher ce qu'il réclamait. Je m'exécutais. Je fouillais dans les placards, dans les sacs, dans les boites, partout. Mes mains tremblèrent. Mais le son des sirènes des voitures de flics se faisaient entendre. Avant même que je puisse les rejoindre, le coup de feu avait retentit, les pleurs avaient cessées. Je me dirigea en courant dans leur direction, le butin dans la main droite. Mais c'était trop tard. La fenêtre était ouverte, l'agresseur avait disparu, les sirènes se rapprochaient de plus en plus, et elle, elle était étendue sur le sol, le crâne en sang.

Connor EVANS, 22 ans, Minessota, a été témoin du meurtre de sa mère à l'age de 14 ans.

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"arrête tes ***ries Connor, penses à ta mère,

tu crois que tu lui fais honneur là?"