Personnage tiré du livre La Passe-Miroir de Christelle Dabos.

J'observe mon existence sous angle différent, déclara-t-il gravement.

-Voyez-vous cela ! Et qu'en déduisez-vous ? 

-Qu'à l'endroit ou à l'envers, elle est absolument vide de sens. Et que cette position fait monter le sang à la tête, ajouta-t-il avec un sourire grimaçant.

Très bel homme, Archibald a une silhouette harmonieuse, un visage pale, des cheveux blonds et de superbes yeux bleu clair. Comme tous les autres membres de son clan, il porte entre ses sourcils le tatouage de la Toile, qui peut ressembler à un grain de beauté vu de loin. Il s'habille presque toujours de façon très négligée, par pur esprit de provocation: il est souvent mal rasé, porte des vêtements troués, rapiécés, un haut-de-forme ouvert sur le haut... Généralement, plus l'occasion est formelle, plus il s'appliquera à apparaître débraillé.

Contrairement à ce que l'on pourrait attendre d'un ambassadeur, Archibald n'est guère diplomate : il a au contraire pour habitude de ne jamais mentir et dit toujours ce qu'il pense sans beaucoup se soucier de la possible réaction de son interlocuteur. En compagnie de ses invités, il n'est presque jamais sérieux et les fêtes qu'il donne à l'ambassade du Clairdelune sont réputées. Il passe son temps à pousser les femmes à l'adultère, ce à quoi il parvient généralement avec facilité grâce à son physique avantageux mais surtout grâce à son pouvoir de "transparence", très attirant pour les personnes souffrant de solitude. Si Ophélie méprise cette pratique, lui la trouve honorable car, selon lui, il "libère" ces femmes de leur solitude.

Il adore se faire remarquer et défier les conventions, n'hésitant pas par exemple à s'habiller de façon totalement débraillée lors d'évènements formels. Malgré son côté goguenard, il peut aussi se montrer protecteur, notamment envers ses sœurs. 

Mais sous ses dehors pétillants et extravertis, Archibald cache un côté plus sérieux et mélancolique qui ne se montre que quand il est en comité très restreint: il ressent en effet un profond ennui et se montre désespéré par le vide de son existence à laquelle même ses frasques ne parviennent pas à donner un sens.