Il commençait à se faire un peu trop tard et l'atmosphère un peu plus froide. Le coin de la vingtième rue disposait d'un grand édifice macabresque et les murs - sales, soit dit en passant - s’effritaient par le temps. À l'intérieur, et plus précisément à l'appartement 101, y habitait une jeune femme, maintenant allongée sur son lit depuis vingt et une heure passée. Ses cheveux d'ambre platiné valsaient aux quatre coins de ses oreillers, et têtus comme ils étaient, ne se gardait pas une gêne pour venir embêter le visage à celle à qui ils appartenaient. J'aurai aimé être là, à ce moment là, les lui dégager de sa gueule d'ange et puis de les caresser jusqu'à ce que l'oubli emporte son corps jusqu'à demain. Tant bien que j'aurai voulut sécher ses larmes, de lui dire que moi, j'étais vivant et que je serai le pire cxnnard de cette Terre si je ne pouvais réaliser la chance que j'ai de faire partie de sa vie - si j'en faisais partie encore -, à quelque part, au fond de moi, je savais que n'importe quelle tendresse aux quelles elle avait l'habitude de sourire n'auraient pu la secouer un tant sois peu. Et puis à un autre quelque part de moi, je savais aussi que même s'il était passé deux heures du matin et qu'elle était encore éveillée par sa douleur de sa poitrine ainsi que par le chagrin qui venait d'écrabouiller le plus beau de son âme, je savais que si même j'arrêterai à ce moment précis de rêvasser et que j'irai la rejoindre jusqu'au pied de son lit, elle n'aurait eut la force de me remarquer. Parce que la seule façon de survivre à la perte d'un être chère, c'est peut-être bien de se laisser disparaître dans cet océan de douleur, jusqu'au jour où la vie décide de nous remonter à la surface.

Fin