"Hope tu es l'espoir incarné, tu feras de grandes choses."

 C'est, à en croire ceux qui ont assisté à la scène, ce qu'à dit ma mère en me voyant pour la première fois. Oui mon nom est Hope, remarquez j'ai de la "chance" ma soeur s'appelle Faith, oui Faith la foi quoi. Ma mère avait le sens de l'humour quand on y repense.

Nous vivions dans un petit village sans importance, une bourgade perdue en montagne, loin des soucis des grandes villes, de l'aristocratie, de la bourgeoisie et de la cours, très très loin des soucis de la cours. Mais nous avions les nôtres de problèmes.

Mes parents ma soeur et moi étions des gens d'apparence commune mais à l'intérieur peu banal. Nous étions, pour ainsi dire, avec un pouvoir astral plus développé que la moyenne ce qui nous donnait la possibilité d'utiliser un corps astral et de conseiller les gens sous cette fo.rme. Les gens du villages appelaient ma mère "l'ange gardienne" car elle était toujours de bon conseils, mon père par contre utilisait ses pouvoirs contre ceux qui nous cherchaient querelle, les brigands, les soldats de passage, ce genre de personnes. Il n'était pas le chef du village mais c'est lui qu'on venait voir en cas de problème. Car oui tout le monde dans le village connaissait nos capacités, enfin celles de nos parents car avec ma soeur nous n'avions pas encore développé les nôtres.

Un jour un vieil homme arriva dans le village, il semblait connaître pas mal de choses et avec ma soeur nous étions tellement curieuses que nous lui posions pas mal de questions. Ça ne semblait pas le déranger, du moins quand c'était nous car les autres enfants se faisaient envoyer balader ou tout simplement ignorés. En retour lui aussi se renseignait et nous, enfants que nous étions, nous lui répondions. Et là ont commencé les ennuis pour notre famille.

Cet homme n'était pas ce qu'il paraissait être, il avait plusieurs apparences à vrai dire. Faith avait essayé de me prévenir alors qu'elle était revenue seule, du haut de ses huit ans, du fin fond de la forêt où elle était avec mon père présumément pour la journée de pêche qu'ils s'organisaient tous les 5 jours. Mais qui croirait une enfant de 8 ans dire que le vieil homme avec qui nous discutions était en fait une autre créature avec des ailes blanches et grises ? Qui aurait pensé que cette gamine, toujours prête à faire une blague, disait la vérité en jurant qu'elle l'avait vu rajeunir devant ses yeux et tuer notre père ? Pas moi en tout cas. Pas avant de voir qu'elle paniq.uait vraiment en le voyant avancer vers nous. Nous sommes donc parties à toute vitesse vers la maison et notre mère qui nous a cachées en vitesse sous le parquet de la maison. De là nous avons entendu tout la scène, même si les paroles étaient inaudibles, ou à peine. Les chaises brisées, les larmoiements de notre mère, ses suplications, la table en pin massif qui avait valdingué contre le mur et les cris, ces cris insoutenables et l'odeur de viande brûlée à en tomber par terre. Puis vint le noir, le noir le plus total, un noir qui empêchait autant de voir que d'entendre, un noir qui était survenu juste après une douleur fulgurante sur mon crâne quand le sol nous est tombé dessus. Je me suis réveillée seule, seule et sous un tas de décombres qui m'étouffait, complètement invisible vu de l'extérieur de ce tas de gravats qu'avait été le sol de notre salle principale, c'était sans doute ce qui m'avait sauvée.

Je me réveillai en nage, retenant encore une fois mon cri, comme à chaque fois que je faisait ce rêve. Je regardai mon réveil, quatre heures du matin, même la forêt autour de chez nous ne s'était pas réveillée. Nous c'est l'homme qui m'a recueillie et moi. Enfin l'homme, façon de parler car ça va faire six siècles que je vis sous sa surveillance. Depuis ce jour funeste où j'ai perdu toute ma famille. Son nom ? Phantöm, ou du moins il se fait appeler comme ça. En même temps un mec comme ça, ça lui va bien comme nom, pâle comme la mort, le corps couvert de cicatrices, on pourrait bien croire qu'il est décédé plus d'une fois. Je savais qu'il n'était pas humain, en même temps avec les yeux qu'il avait déjà à l'époque qui aurait pu douter ? Bleu électrique, presque flanboyants, il devait mettre des lentilles colorées quand il sortait à la rencontre de personnes, ou quand les autres venaient chez nous. Mais bon en même temps qui étaient les gens qui venaient ici ? Des âmes perdues dans le noir comme il disait. Des personnes qui avaient perdu des proches dans des circonstances étranges comme moi, des adultes qui croyaient à nouveau aux monstres dans leur placard, des jeunes qui voyaient toujours leur "ami imaginaire" après avoir passé la vingtaine..... Ce genre de "tarés" en somme. Des personnes qui avaient eu droit aux rires dans les postes de police, aux soupçons de la part des enquêteurs, aux médicaments et aux menaces de psychiatrie avant de rencontrer Phantöm au détour d'un parc ou d'un café.