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LE ROI DAVID

Hier encore, il m’a dit Maman en souriant,

Sa toute petite main était posée sur ma joue.

Je lui ai dit tout mon amour en chantant,

Un instant magique qui n’était qu’à nous.

Je l’ai retrouvé ce matin dans son lit,

Mon tout petit, si fragile petit bébé.

Et pourtant il est parti mon tout petit,

Pourquoi ? Mais qu’avait-il donc fait ?

Je suis là, seule, ne sachant que faire,

J’essaie, je souffle pour lui donner de l’air.

Je réalise dans un cri qu’il y a son frère,

Mais lui encore si petit, que peut-il faire ?

Alors je cours, j'hurle, telle une bête prise au piège,

Je cours encore, c’est sûr, il doit y avoir une issue ?

Je me liquéfie, je tombe, les jambes en neige,

Plus rien vraiment ne me porte, mais je continue.

Je sais, je sens, au fond de moi que c’est fini,

Mais pour lui, pour moi, pour la vie, j’espère.

Pourquoi me reprendre cet être tant chéri,

Si ce n’est pour que j’ai mal et désespère ?

Je me sens démembrée, le cœur broyé et l’âme arrachée,

Comment faire désormais pour vivre sans toi, sans tout ça ?

Comment continuer à marcher, à respirer,  à espérer ?

Je t’en supplie mon petit Roi, emmènes moi avec toi !

AMOUR REPUDIE

C'est arrivé un vilain soir

 Elle était là devant moi

Tu m’enlevais tous mes espoirs

Je n’étais pas l’un ique pour toi.

Je croyais en ton amour

En ce lien que les années avaient tissé

Je croyais en tes toujours

Et d’une phrase tu as tout brisé.

Ce n’était pas la première fois

Bien sûr que tu me trompais

Mais avec tes aventures d’autrefois

Jamais tu n’avais dit que tu y tenais.

Quand tu m’as juré que c’était faux

Que c’était moi que tu aimais

Je t’ai demandé comme un cadeau

D’aller lui dire ce qu'il en était.

Comme une pauvre naïve j’y croyais

Fébrile à tes côtés, j’attendais

Mais là encore c’est moi qui fus bafouée

Devant-elle plus rien n’a compté.

Dans tout mon être, le néant

Rien d’autre pour toi n’existait

Ni tes promesses, ni tes enfants

Ni futur, ni présent, ni passé.

Tu m’as ôté tous mes rêves

Désormais je n’existe plus

Je croyais être ton Ève

Je suis une amie sans plus

Et si je disparaissais demain

Peut-être un peu de chagrin

Mais je sais que dès le lendemain

Tu pourrais tenir une autre main

J’aurais préféré mourir avant

Oui, avant que tu te révèles

M’endormir comme une enfant

Qui croit encore au Père Noël !

Je pensais que nous ne faisions qu’un

Que rien ne pourrait nous séparer

Il a suffi que tu rencontres quelqu’un

Pour que tout ce qui fut nous soit effacé.

Si tu savais comme j’ai mal

Jamais je n’arriverais à oublier

Pour toi c’est peut-être banal

Mais moi, mon cœur est brisé.

Cette trahison, arriverais-je un jour à l’exorciser ?

A chasser de moi ce mal qui ne fait que me détruire ?

Tout est inutile, je ne crois plus au verbe aimer

Je ne crois plus en toi, en moi, ni en l’avenir

Désormais je ne sais plus qui je suis

Je ne sais plus pour quoi ou qui je vis

Pour moi plus de lendemain sans pluie

Seulement le gris, le chagrin et l’ennui.

BILAN

Je suis là devant ma glace

J’écoute la chute des heures

Je vois les jours qui passent

Et brusquement j’ai peur.

Je regarde longuement mes yeux

Je caresse lentement mon corps

Je les trouve tout à coup bien vieux

Ayant l’avant-goût âpre de la mort.

Pourtant je suis encore jolie

Mes for mes harmonieuses

Mais ça n’a pas aidé ma vie

Ni rendu plus heureuse.

Je parle doucement à mon cœur

Comme à un tout petit enfant

De ses trop nombreuses erreurs

De ses mille et un tourments.

Ma tête et mon cœur n’espèrent plus rien

Ils ne croient plus en toi ni en demain

Ils cherchent le pourquoi de leurs chagrins

Et voudraient déjà être au bout du chemin.

Est-ce le temps ou bien les gens,

Est-ce les ans ou mes amants,

Qui ont fait de moi ce fantôme errant,

Cette vieille femme à trente cinq ans ?