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salut
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tauriel05
j'adore ton qui suis je il est génial...
14/08/2018 à 13:05:17

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princess-azazel
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(j'écris ci-dessous, ça va se prolonger petit à petit. c'est un roman. c'est un Qui Suis-Je. vous pouvez me parler quand même)

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I - 04.08.18

 

 Salut. Je suis là pour te dire beaucoup de choses... mais rien ne t'oblige à les lire. Je n'ai pas la prétention d'éveiller ton intérêt avec ces premières lignes. Comme Lautréamont je pourrais te mettre en garde... mais à quoi bon ? Un siècle et demi nous sépare, toi et moi, des artistes que j'aurais voulus être... des romantiques maudits, des précurseurs du surréalisme, des premières envolées exquises dans un univers décadent. Je digresse déjà... Mais disons que j'ai des choses à dire... j'ai besoin d'expliquer, de raconter, de faire découvrir... et si j'écris, c'est que je veux te faire ressentir. Dans les mots que tu liras peut-être - si d'aventure tu prenais cet élan à travers les paragraphes qui suivent - résident hélas parfois de l'aigreur, de la douleur, du cynisme, de la violence, mais au-delà des chemins tortueux que ma pensée emprûnte, Rien ne t'es adressé, je te le promets. Considère qu'à cette présente phrase s'achève cette ouverture de moi à toi. Fin de l'introduction. Début d'un récit.

 

 La nostalgie est un plat d'automne... Elle se savoure en regardant tomber les feuilles des arbres ou la pluie... en allant au cimetière un premier novembre et en dissimulant ses sentiments sous des vêtements chauds. Sous la chaleur de cet été je me suis retrouvée, une fois encore, sous l'emprise profonde de la nostalgie... le Soleil écrasant de la journée et bien évidemment ces nuits où la température semble ne jamais vouloir descendre... et la panne d'inspiration... Perdre du temps, d'insomnie en insomnie, à fumer, toujours plus, toujours trop... Il ne se passe rien... alors on se retrouve dans des souvenirs... des étés d'enfants, vacances familiales au Soleil, jeux en extérieur avec les amis, goûters en écoutant du rap français, la "nouvelle mode" à l'époque... puis les étés adolescents, les grosses soirées dans les maisons des parents, les litres de mauvaises bières et les bouteilles d'alcool, les joints énormes qui tournaient jusqu'au dégoût, et les sons de rap de notre enfance qu'on connaissait encore par coeur pour finir la nuit... puis le bac, l'arrivée dans les études... les étés où on se retrouvait enfin après des années passées aux quatre coins de la France, pour les plus chanceux aux quatre coins du monde, à se raconter le soir ce qu'on a vécu avec d'autres, à la sortie de nos tafs d'été relou, à réécouter les mêmes albums de rap en musique de fond... Maintenant les gens travaillent, et l'été est juste une saison morte... concerts, teufs, voyages, puissants psychotropes, vêtements et moeurs s'allégeant, mais non, pas d'inspiration. Je m'ennuie. 

 

 J'ai l'impression que ma vie est calme... Je n'ai pas à grand chose à dire sur la vacuité de l'existence. Le sens de la vie ne m'intéresse pas, rien n'est utile, nous ne signifions rien dans l'immensité de l'univers, bla bla bla... assez, je ne suis pas un philosophe français génial du siècle dernier, occupé à expliquer tout ceci. Je n'ose simplement pas me demander où se trouve l'aventure. La réponse m'effraie-t-elle ? alors commençons par l'évidence... Je m'ennuie parce que j'ai perdu trop d'amis. Certaines relations se sont effilochées, petit à petit, des fils de vie qui s'éloignent l'un de l'autre... à se voir moins souvent... à évoluer dans des sens différents... à ne plus se comprendre... jusqu'à ne plus s'intéresser mutuellement... à se contacter moins souvent... jusqu'à ne plus se contacter... Désolée. Tandis que d'autres relations se sont vue interrompues plus brutalement... tant de proches décédés en quelques années, une véritable hécatombe. Je ne souffre pas, ne me plaignez pas... tout le monde finit par mourir... et tout le monde le sait, paraît-il... bien qu'on remarque souvent quand la mort nous enlève soudainement un proche qu'on avait oublié. Qu'ils reposent en paix ! La mort est inéluctable et les morts n'ont plus le moindre soucis à se faire... La souffrance disparaît enfin, c'est plutôt heureux, et pour ceux qui meurt heureux, dites-vous qu'eux ont eu une belle vie... alors essayez d'avoir la même. Mais ils laissent derrière eux un vide. A chaque décès survenu autour de moi ces vingt derniers mois me revient la douleur de ceux qui souffrent d'avoir perdu si soudainement quelqu'un qu'ils aimaient. Ces visions insoutenables ont achevés de m'éloigner de mes amis, de ma famille, de mes "proches"... Suis-je un monstre parce que je n'ai aucune tristesse à la mort de mes amis et de mes parents ? Je ne pense pas... je souffre plus de la tristesse des vivants que du repos paisible des morts. Et reste la question des gens seuls, pourquoi eux et pas moi... Pourquoi suis-je seule, à m'ennuyer, à avoir trop chaud et à fumer trop de haschisch ? Que les spirituels de tout bord se taisent, maintenant et à jamais, quand cette question me traverse la tête... Je suis vivante parce que je suis jeune, parce que je n'ai pas particulièrement envie de mettre fin à mes jours, parce que je me drogue moins, parce que j'évite les bagnoles et que je n'en conduis pas, parce que je ne me ruine pas dans l'organisation moderne du travail, parce que j'évite le crime, et peut-être parce que je suis un peu plus résistante. Voilà pourquoi je ne me pose pas la question, le "où se trouve l'aventure ?"... je n'ai pas peur de la réponse, mais je la ressens, dans la nostalgie qui m'étreint. L'aventure est dans un passé d'auto-destruction festive qui s'efface... quand ceux qui en font partie meurent, ou s'assagissent pour attendre la mort plus longtemps... plus confortablement.

 

 Mais qu'il y a-t-il à attendre du confort ? Ma vie est-elle plus belle, là, dans le hamac tendu au travers de cet appartement si petit qu'il n'y est impossible de faire descendre la température caniculaire, un joint mollement serrés entre mes doigts, à savoir que mon loyer et mon abonnement de téléphone sont payés ? Ma vie est-elle plus heureuse parce que je n'ai pas peur d'avoir "nulle part où dormir", "rien à manger" et "même pas de co internet" ?... Je n'ai pas d'inspiration et je m'ennuie, comme chaque jour depuis bien trop longtemps... Ma main caresse le sol du bout des doigts, cherchant un cendrier... Tombe sur la pochette de CD sur laquelle j'ai roulé le joint... Ouest Side. Sorti en 2006. Une décennie que j'ai cet album... je me souviens de l'époque où certains disaient que le rap français étaient une nouvelle mode, puis de ceux qui s'en sont détournés aux premières percées de la trap et aux premières notes vocodées, et surtout de ceux qui sont si heureux d'affirmer que c'est de la m.e.r.d.e... Remerciez Jacques Toubon, sans lui - et sans la loi qui porte son nom - la scène "Rap FR" n'aurait peut-être pas atteint de tels sommets. De toute façon je critiquerai un jour vos goûts musicaux, quoi que vous aimiez... Tout est de la m.e.r.d.e depuis un siècle et demi... même si certaines choses attisent plus ma haine que d'autres. Mais je ne vais pas défendre Ouest Side... c'est kitch, lourd, beauf, populaire, parfois maladroit, souvent très drôle, défendant un équilibre étrange entre une certaine sincérité dans la démarche et un égotrip stylisé complètement débordant, teinté de quelques "vraies" revendications qui finissent évidemment noyées dans le tout... Toute une époque. Certaines punchlines me reviennent en tête, forcément. J'ai trouvé le cendrier, y abandonne le joint, et change la musique. Album : Selling England By The Pound... de quoi évacuer la nostalgie pour d'autres horizons.

 

II - 09.08.18

 

 Enfin l'orage... cette pluie qui rentre légèrement chez moi par ma fenêtre ouverte, et surtout l'air qui se rafraîchit jusque dans mon appartement. Les coups de tonnerre se mêlent délicieusement à la musique... L'album Il était une forêt... de Gris, sombre et mélancolique... des cris déchirés et des mélodies qui m'apaisent. Apaiser... alors que le calme s'est insinué si profondément dans chaque parcelle de mon existence... Les joints, évidemment, et les insomnies aussi, cette fatigue sans sommeil, m'ont vidé de toute motivation... et "la flemme" semble être réponse à toute idée d'action qui me parvient. Mon regard balaie l'appartement... tout est sale, désordonné, dérangé. Des psychologues de comptoir prétendraient que mon lieu de vie reflète mon esprit... et pourtant je suis convaincu que cela est faux... mon attitude est à cette image, négligée au possible. Pourtant mes idées sont claires... au-delà de ce qui m'atteint, quoi que ce soit, syndrome amotivationnel, toxicomanie, dépression, trouble maniaco-dépressif, ce je-ne-sais-quoi de maladif, au-delà de tout ça, je n'ai pas la moindre difficulté à organiser mes pensées. Elles évoluent, fluides et continues... dans le marasme de ce monde en péril, où chacun n'a aux mots que la dernière polémique pour meubler les banalité de vos vies confortables, et les plaintes face aux quelques problèmes à surmonter... ce monde mourant, décadent, face à une crise écologique et sociale sans équivalent depuis que l'humain foule son sol... mais qui s'intéresse à ça ? et me voilà coupée de mes semblables.

 

 On me dit misanthrope, encore une réflexion facile et si éloignée de la vérité... je n'ai pas d'animosité envers mes contemporains, que de la pitié. Cette génération qui s'imagine encore préparer leur avenir à travers scolarité ou travail, à s'amuser de toutes les interactions que leur permettent la technologie... tous reliés les uns aux autres par des entreprises qui détruisent tout sur leur passage... fb, yt, insta, snap, twitch... de quoi enrichir quelques multimilliardaires sûrs que quand tout s'effondrera, leur puissance leur permettra d'y survivre, pendant que tous les autres seront condamnés. Et tout le monde est au courant... personne n'ignore que l'écologie est un problème majeur de ce siècle à peine entamé, personne n'ignore que les inégalités n'ont jamais été aussi importante... et pourtant les gens courent, détournent les yeux, se concentrent sur les futilités qui les entourent, ils s'enfuient... ils se gavent de musique pop, de blockbusters hollywoodiens, de séries netflix, de vidéos youtube, de romans d'aventure, de jeux vidéos triple A, de manga et d'anime... ils ingurgitent tellement de divertissement qu'ils ont même oubliés ce qu'était l'Art. "Dis-moi ce que tu aimes et je te dirais qui tu es." diraient certains, "dis-moi ce que tu aimes et je te dirai que c'est de la m.e.r.d.e" leur répondrais-je. Je déteste probablement tout ce que vous écoutez, tout ce que vous regardez... La pop-culture. Quelle horreur. Faire de la culture une offre commerciale obéissant au principe de rentabilité. Produire plus, pour toucher un maximum de monde, face à un public qui veut du spectacle. Faire réfléchir ? c'est accessoire. L'important, c'est l'efficacité. Il faut distraire. Des émotions simples selon des codes maîtrisés depuis des décennies... et de la science ! très important ! pas des sciences utiles, on peut avoir son bac sans jamais avoir ouvert un livre de sociologie ou de sciences politiques... mais des sciences dures ! Un élève de seconde générale sait qu'un atome est composé d'un noyau autour duquel gravitent des électrons !... comme si cela le rendait plus apte à appréhender le monde qui l'entoure, à le comprendre... alors on se persuade qu'on est intelligent. Acceptez que vous êtes stupides, que vos goûts se tournent vers des oeuvres médiocres auxquels vous vous accrochez pour des raisons sentimentales irréfléchies, que vous êtes devenus incapables de pondre un avis critique... comme je suis devenue incapable de produire une oeuvre.

 

III - 10.08.18

 

 Les premières lueurs de l'aurore attirent les romantiques, attisant tant de beaux mots jusqu'à l'aube... Je ne suis pas romantique. La lumière solaire perce à peine que déjà je la trouve assomante. Je fume trop, je suis au courant. Combien de joints cette nuit ? Je n'ai pas envie de compter les mégots qui s'entassent dans le cendrier... quelque soit leur nombre, il ne m'étonnera pas. J'ai toujours été attirée par la drogue, le simple concept me fascinant dès l'enfance... je rêvais de découvrir la perception nouvelle que pouvait provoquer le LSD, je me sentais envahie d'une étrange passion à la lecture des effets des différents psychotropes. Aujourd'hui, salvia, champignons et autres hallucinogènes ne m'attirent plus du tout... j'ai goûté beaucoup de choses et jamais elles ne m'ont éveillé à de nouvelles inspirations... ces visions n'ont rien à envier, dans leur bizarrerie, leur beauté et leur horreur, à ce que la sobriété propose si on prend le temps de bien regarder autour de soi... un voyage vers d'autres contrées, d'autres cultures, est tout aussi surprenant et probablement plus enrichissants. J'aime l'ecstasy, la MDMA ; j'apprécie le speed, les amphétamines... des drogues festives, qui éveillent tout ce que la morale décrit comme "bon" en moi... des drogues qui donnent l'envie et l'énergie d'aller vers l'autres, de l'aider, de le rendre heureux. Mais seule chez moi, je fume du cannabis. "En France, c'est plus facile de trouver du bon shît que du travail !", l'herbe illégale se vend partout, à toute heure, à n'importe qui... et ça me détend, ça fait passer le temps, ça diminue la lassitude... alors je fume, dans ma solitude, je fume dans mon hamac, en lisant, en écoutant de la musique, en regardant des films, en traînant sur le net... en pensant surtout, souvent. Une existence morne à réfléchir et à fumer... à s'éloigner de l'époque où je me cramais avec toutes les drogues qui me passaient sous le nez, les taz', les para de d, la kéta, le valium, parfois même cette cocaïne détestée, la drogue des travailleurs, inintéressante au possible... la coke ne m'a jamais plu. C'est bon pour les politiciens, les animateurs télé, les traders, tout ces gens que je méprise... une drogue qui ne défonce pas, qui ne rend pas euphorique, qui n'apaisent aucune souffrance, quel intérêt ? à part être en forme mais je préfère le café, et être mégalo mais je préfère les compliments... Je me souviens de Lemmy Kilmister demandant à son fils de ne jamais en prendre, lui conseillant de se tourner plutôt vers les amphét'... tellement punk ce Lemmy. Chaque hiver je me resserre un whisky à sa santé, au souvenir de cet homme, bientôt trois ans qu'il nous a quitté, lui que j'avais pensé immortel si longtemps... certains fêtent le réveillon de Noël le 24 décembre, j'ai passé mon adolescence à boire à cette date du bourbon pour l'anniversaire de Lemmy. Pas que je sois fan, Mötorhead fut une révolution musicale et a eu une influence majeure sur nombre des groupes que j'écoute, certes, mais je suis loin de tout apprécier tant leur longue carrière a fini par tourner en rond... pourquoi le fêter alors ? surtout parce qu'il avait cette stature, cette façon bien à lui d'être une légende tout en allant boire des coups dans le bar près de chez lui... faut croire que ça impose le respect.

 

 Parler des artistes que j'ai admiré me pousse sans cesse au même mouvement : changer la musique. Album : Nursery Cryme... je vous avais déjà mentionné Selling England By The Pound, il y a quelques jours, il me semble... peut-être que je lui préfère encore Nursery Cryme, difficile à dire. Des albums bien plus intéressants que tout ce qu'on me rabâche depuis des années, de loin... Cette espèce de folie qui vous entrainesur des chemins éthérés, et qui tout en douceur vous révéle dans sa danse onirique tout un univers dont vous ne connaissiez au mieux que quelques reflets... la mémoire populaire n'aura retenu que quelques sons de Pink Floyd, époque Roger Waters, plus accessibles, moins étonnants, moins osés, plus "commercials" peut-être... et le nom de Genesis est pour beaucoup plus associé à Phil Collins, à ces années de pop rock mièvre à en gerber de la guimauve et fade à en regretter le goût de l'eau... une catastrophe. Alors écoutez Nursery Cryme, écoutez Selling England By The Pound et réécoutez-les tant ils regorgent de trésors, de trouvailles étonnantes, écoutez-les dix fois, faites attention à chaque instrument, à la façon dont ils sont arrangés... essayez de comprendre, analysez précisément puis critiquez en organisant vos arguments... perdez-y du temps, mais vous en sortirez cultivés. Parce que ces albums ont plus de voyages inattendus à offrir que toutes les drogues qu'on pourra vous proposez, et croyez-moi, je m'y connais en stupéfiants...

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