Le rêve des physiciens est de parvenir à expliquer l'univer à partir d'une seule loi. Il paraît que c'est très difficile. À supposer que je sois un univers, je tiens en cette force un*que: la faim.
Aussi loin que remonte mes souvenirs, j'ai toujours crevé de faim. J'appartiens à un milieu aisé: chez moi, on n'a jamais manqué de rien. Ce qui me suggère de voir en cette faim une spécificité personnelle: elle n'est pas socialement explicable.
Encore faut-il préciser que ma faim est à prendre en son sens le plus vaste: si ce n'avait été que la faim des aliments ce n'eût peut- être pas été si grave. Mais par faim, j'entend ce manque effroyable de l'être entier, ce vide tenaillant cette aspiration non tant à l'utopique plénitude qu'à la simple réalité.
Là où il n'y à rien, j'implore qu'il y ait quelque chose.
Adapté de Biographie de la faim, Amélie Nothomb.
Bienvenue chez Sherlock Holmes
Avant toutes choses, il importe de mettre au point quelques règlements, qui rendront votre visite bien plus agréable pour tout le monde. D'abord, je suis un éternel célibataire: toutes les demandes du genre "tu veux sortir avec moi?" seront suprimé, de même que les demandes pour faire partie de ma famille. Tout comme les demandes de +2, les chaines de lettre et les publicités diverses. Et, mettons les choses au clair: non, je ne vais pas voter pour vous juste parce que vous me le demandez. Même si vous avez fait un pari avec une amie. Bon, maintenant que c'est clair, nous pouvons passer au plus intéressant: moi.
Je suis né le 6 janvier 1854, ce qui me donne quand même 156 années d'existence (pas mal, pour un simple mortel!) dans une famille de propriétaire terriens tout ce qu'il y a de plus ordinaire.
Contrairement à ce qu'on peut lire dans bien des fanfictions, j'ai eu une enfance normale et heureuse, sans traumatisme particulier. Je passais les premières années de ma vie dans la campagne britan*** avec mes parents et mon frère aîné, Mycroft (mes parents avaient clairement un goût douteux pour les prénoms.)
Je m'installais à Londres vers dix-huit ans, où je poursuivis des études décousus et sans grand rapport les unes avec les autres.
En 1881, mes économies ayant fondues d'une façon accablante, je me mis à la recherche d'un colocataire, histoire de partager mon loyer.
Une vague connaissance me mis en contact avec un ami à lui, le docteur John Watson, qui, de retour de l'Afganisthan, cherchait lui aussi un colocataire. Depuis, nous partageons non seulement le 221 Baker Street, mais nous sommes en plus d'excellent amis. Watson m'assiste dans pratiquement toutes mes enquêtes, en plus d'avoir écrit et publié la plupart de nos aventures.
J’ai horreur purement et simplement horreur de l’oisiveté. Ne rien faire m’épuise. Quand je ne travaille pas sur une enquête, je passe le temps à***rcé divers sport de combat, à jouer du violon, à lire ou à me s***er à la cocaïne (quoi?! À chacun ses passe-temps!)La plupart des gens n’arrive pas à me supporter très longtemps, ce qui est compréhensible quand on pense que j’ai une personnalité légèrement…Difficile.
Je suis un peu misogyne, je méprise environ 80% de la population, je suis égoïste… Ah, et je méprise l’argent et la notoriété, aussi. Autre chose? Non, c’est à peu près tout.
3/ Deux ou trois infos, comme ça, en passant...
Bon...Je crois que quand vous pensez à Sherlock Holmes, l'image qui apparaît dans vôtre esprit, c'est ceci:
Et bien, relisez vos classiques, mes amis. J'ai porté ce damné manteau tout au plus deux fois, pour prendre le train (et j'étais probablement sur la cocaïne quand j'ai enfilé cette horeur...). Malheureusement Alfred L. Welker à décidé que ce serait une bonne idée de faire un film où je ne porterais rien d'autre. La morale de cette triste histoire: exigez de lire le scénario avant qu'un film sur votre vie ne soit fait. Et faite attention à ce que vous porter.
D'ailleurs, c'est ce même Alfred L. Welker (maudit soit-il) a décidé que ce serait une bonne idée que je dise sans arrêt: - Élémentaire, mon cher Watson. Sauf que je n'ai jamais dit ça. Je...N'ai...Jamais...Dit...Ça. Et je ne le dirait jamais.
4/Avant que Irene ne me fasse une crise...
Cette chère miss Adler prétend que je devrais faire une plus grande place à mon entourage dans mon qui suis-je. Et comme je n'ai aucune envie de subir une de ses crises d'hystérie, je vais me soumettre...
Ah, Watson... Certaines personnes (lire cette chipie d'Adler) prétende que vous devriez être canonisé pour la simple raison que vous partager mon existence. Peut être qu'ils ont (un peu) raison. J'aurai pu tomber sur pire lorsque j'ai décidé de me trouver un colocataire. Mais pas sur mieux. (bon, c'est la fin de la minute larmoyante.)
Irene Adler, le démon faites femme. Une véritable veuve noire, mangeuse d'homme désagréable et insupportable. Il ne se passe pas un jour sans que je maudisse le jour où j'ai croisé son chemin. Mais elle est quand même bien sympathique.
de plus en travaillant !