En ce moment je regarde la série Monstre de Ryan Murphy sur Ed Gein, et je ressens surtout de la pitié pour ce type. C'est ça l'horreur absolue : éprouver de l'empathie. 

L’Éducation nationale en demande trop aux professeurs.

Cette semaine, nous avons reçu un message sur Pronote ayant pour sujet : EVARS. Ce beau sigle signifie : Éducation à la Vie Affective, Relationnelle et ***uelle.

Donc moi, professeur d’économie, qui manie l’innovation de Schumpeter, la chaîne de valeur de Porter ou encore le calcul et l’analyse des coûts complets sur le bout des doigts, je vais devoir parler de capotes à des adolescents en pleine tempête hormonale… simplement parce que les associations ne veulent plus intervenir dans les bahuts ?

On nous en demande toujours plus : une formation express et hop ! Nous voilà censés être aptes à aborder des sujets aussi délicats que le consentement, le harcèlement ***uel, les MST ou les méthodes de contraception.

Y en a marre du toujours « plus ».

Sur mon jour off, si précieux, j’ai dû assister à une formation : être professeur principal.

Franchement, c’était bien. Fait rare : il y avait du café jusqu’à 16 heures.

Et j’ai mangé tellement de croissants que j’ai arrêté de les compter.

PLUS JAMAIS j'accepte d'assister à une formation sans connaître le jour. 

J’ai envie de faire la liste des faits “bizarres” sur moi, selon mes proches

1. Ma façon d’écrire. Pour le commun des mortels, mettre un point à la fin de chaque phrase dans un SMS est, je cite, “bizarre”. Pour moi, c’est logique : quand j’évalue mes élèves au lycée, je demande un point à la fin de chaque phrase. Quel professeur serais-je si je ne le faisais pas moi-même en retour ?

2. Ma passion pour la pêche. J’assume totalement d’aimer la pêche. C’est d’ailleurs devenu tendance depuis la vidéo avec Jamel Debbouze et le silure.

Quand j’étais petit, mon grand frère m’emmenait à la pêche avec ses amis. C’était l’un des meilleurs moments de mon week-end. Mon père nous encourageait à “nourrir le foyer”. C’est un vrai partisan du paléolithique, avec son fameux : chasseur-cueilleur (je vous promets que c’est à moitié une blague).

3. Le physique de mon père. La tournure de phrase est un peu bizarre, mais il faut avouer que mon père est un sacré numéro. Au-delà de ses 110 kilos pour 1,85 m, il a les cheveux longs qu’il attache et une barbe. Sa ressemblance avec les représentations occidentales du Christ est frappante (et ce n’est pas une blague). Pour l’anecdote, il a refait La Cène de Léonard de Vinci… devinez quel personnage il a incarné ?