Bonjour,

Puisque je suis un homme mystérieux et torturé, j’ai décidé de vous offrir un petit cadeau : un top 5 des phrases que j’emploie au quotidien, ces phrases qui, en apparence, semblent anodines, mais qui en réalité vous en diront beaucoup sur mes conflits internes. Un top qui vous aidera à me décrypter, à m’approcher sans trop de risques.

Voici donc : Le top 5 des phrases qui veulent tout dire… sauf ce qu’elles veulent vraiment dire.

Nous commençons donc par cette phrase en apparence si simple, si neutre, si cool : "comme tu veux". Tu veux faire ça ? Comme tu veux. Je t’autorise à faire ce choix, je m’incline devant ta liberté. Mais derrière ce voile de politesse, un volcan gronde. Je vais t’en vouloir pour les 10 prochaines années. Et d'un autre coté, si tout foire, cela me sert d'échappatoire élégant, en sortant ma carte magique : "c'est de ta faute, c'est toi qui as choisi". C'est malin et pas toxique pour un sou.

Nous retrouvons ensuite le fameux "non je ne suis pas énervé". Phrase qui annonce le début du cauchemar. Quand je la prononce, la seule signification est que je suis en fusion interne. Si tu insistes et que tu enchaînes par un "mais si, je te sens énervé", c’est le point de non-retour. J’explose, déverse un flot d’insultes et de reproches, souvent très mal choisis, blessants, et que je regretterais ensuite. Mais c’est pas ma faute, je suis impulsif.

"On garde contact". Phrase sortie un nombre incalculable de fois. Ai-je déjà repris contact ? Evidemment que non. Cette phrase, c'est uni.quement qu'on ne sait pas quoi dire à la personne à la suite d'une folle nuit. C'est une question de politesse, plutôt que de s'enfuire sans un mot, ça passe toujours mieux de dire "à la prochaine". Une promesse creuse qui laisse une infime lueur d’espoir à l’autre : peut-être aura-t-on encore la chance de goûter à ma présence... ou pas. En vérité, c’est surtout un palliatif à l’embarras, un masque pour éviter le silence gênant.

"ça va et toi ?".Lecture de texte : cette phrase se décompose en deux parties.

- La première, "ça va". Personne ne répondra "Pas du tout. Et toi, la forme ?" Exemple : imaginez quand je buvais un peu trop, et qu'en arrivant en stage, déjà bourré le matin, et qu'en me demandant si j'allais bien, je répondais à mon chef "écoute non pas vraiment, mon père est mort l'année dernière, je suis même pas allé le voir à l'hopital, et maintenant, un an plus tard, le contre-coup est difficile, j'arrive pas à faire face et là, sache que dans mon thermos, il y a plus d'alcool que de café. Et toi, ça va ?". Bof. Un peu trop honnête.

Ensuite, la deuxième partie, le "et toi ?". Mais on en a tous rien à faire. Sachant qu'on tombe dans un cercle vicieux, on demande si ça va, et l'autre répondra que oui, même si 2h avant, il cherchait à se jeter d'un pont tellement sa vie est nulle. Donc on sait pas s'il va vraiment bien, et on s'en fiche.

Finalement, la dernière, et pas des moindres. "Sers-toi, j'ai pas très faim". Je préviens tout de suite : c’est un mensonge éhonté. J’ai faim, tout le temps. Cette phrase, c’est le piège que je tends pour paraître généreux, pour faire le gentleman. En réalité, je boude intérieurement. Alors ne vous méprenez pas : quand je dis ça, soit vous me donnez la part entière, soit on partage équitablement. Une demi-part, ça me calmera un peu, mais je resterai quand même bougon.

Je peux également vous faire un top 5 de mes galères ch.iantes de l'année :

1/ quand je me suis fait péter la vitre de ma voiture

2/ quand je me suis encore fait péter la vitre de ma voiture

3/ quand je me suis à nouveau fait péter la vitre de ma voiture

4/ quand je me suis une énième fois fait péter la vitre de ma voiture

5/ quand je me suis fait péter la vitre de ma voiture, pour changer