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hannahmontanah1 a 10 points de bonté.

hannahmontanah1
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55
Infirmière
Flash

Je lis la fiction de Juste-une-fiction, et celle d'Eleonore-Elsa.

  

Salut les dollz Bienvenue sur mon QSJ ! 

 (pourquoi ai-je choisi un pseudo aussi pourri...?)


Coucou! Moi c'est Marilyn, ou tout simplement Marie. Plus tard, j'aimerais beaucoup devenir écrivaine (ou avocate, ou interprète, ou dessinatrice... Bref, je ne sais pas trop!), donc j'ai décidé de vous montrer ma fiction. C'est juste en bas! P.S: Mon objectif en ce moment: 150 votes doll et loft! Je rends, mais prévenez après en avoir déposé un sinon je vais oublier.

 

Alors... Je tiens à vous dire que je fais une fiction, et donc j'aimerais avoir vos avis! N'hésitez pas à critiquer (gentiment), afin que je puisse améliorer mon texte! Je poste aussi des fictions sur Wattpad, sous le pseudo de "Mariiilou" ^^ - aucun n'est terminé pour le moment.

 

Ne faites pas attention aux "bref" un peu partout (messages, fictions), je m'y suis trop habituée :)

 

Le "règlement": 

 

Je suis désolée pour ce petit texte qui embête un peu vos yeux, mais il faut absolument prévenir certaines personnes, sous peine d'être signalées! :/

 

1. Ne surtout pas copier mon texte.

 

2. Vos messages qui parlent de ma fiction doivent faire plus de trois lignes, il faut que vous faites beaucoup d'efforts afin de ne pas écrire en langage SMS; et l'orthographe, s'il vous plaît!

 

3. Si jamais un chapitre met trop de temps avant d'être posté, c'est normal! Un livre demande beaucoup de travail, donc ce n'est pas la peine de venir me dire "Fais vite" ou autre, ça n'accélérera pas l'écriture de la fiction puisque je suis assez occupée...

 

4. S'il y a un quelconque retard causé par quelque chose que je prévois (vacances, raisons personnelles...), je vous préviendrai par message privé.

 

Voilà, je crois que c'est tout pour ce règlement ! :P

 

Mes prévenues (abonnées) - 8 *.* : 

 

popo111111 - maatallaoui - momo-kisaragi - aicha2 - ogue - chocolat-con-bb - mellemama - lacorse2002

Vous pouvez demander d'en faire partie à partir d'un message privé ou d'un commentaire (mais privilégiez les MPs, s'il vous plaît!).

  

"Alyssandra", c'est le titre de ma fiction ^^ 

(Patience, c'est juste en bas :) )

 

Pour vous repérer:


Chapitre 1: terminé & posté!

Chapitre 2: terminé & posté!

Chapitre 3: terminé & posté!

Chapitre 4: en cours d'écriture, 25% postés.

 

 

Descrïption du personnage principal:


Alyssa Brooks, une sympathique jeune fille de quatorze ans et demi, rêveuse et douce. Elle est très étrange, et plutôt mignonne, à sa façon; des cheveux bruns longs et frisés. Grands yeux noirs, deux grosses lunettes bien rondes et un petit nez retroussé, une bouche rose un peu pulpeuse. Teint diaphane ainsi qu'une taille assez grande pour son âge. La plupart du temps, lorsqu’elle est amoureuse, elle s’en cache très bien, mais elle a un changement de comportement. Elle a hérité ça de sa mère, sans doute… Je ne vous en dit pas plus, ça serait trop ennuyeux de lire après, pas vrai?

 

Prologue:


PDV (Point De Vue) Alyssa.

Ca durait depuis presque un an. Oui, onze mois et douze jours. Je les avais tous comptés. Papa et maman étaient plongés dans un conflit à ne plus en finir; je n'avais que sept ans à l'époque. Comme d'habitude, Kevin va me faire sortir au parc d'attractions ou au magasin de bonbons afin de m'empêcher de voir certaines choses et entendre des gros mots à ne plus pouvoir en finir.

Mais ce soir-là, ou plutôt cet après-midi-là, c'était particulier. On était en juillet. Maman, papa, mon frère Kevin et moi étions au tribunal. A présent, j'avais huit ans, j'avais très bien compris qu'ils divorçaient. Et après au moins une semaine de guerre entre mes parents qui se disputaient notre garde, maman a gagné le combat.

Papa, lui, a déménagé. Je ne sais pas où, mais en tout cas, il est parti avec ma marraine, avec laquelle il était tombé fou amoureux. Heureusement pour lui, c'était réciproque. Ou peut-être qu'elle n'aimait que son argent?

Depuis que papa est parti, maman est presque dépressive. Ce qui fait que chaque semaine, elle a deux rendez-vous avec son psychologue. On n'est pas très riches, mais grâce à l'argent que papa nous envoie, on à payer le loyer, l'école, la voiture (car maman en a louée une)…

 

 

Chapitre 1: Un message curieux.


PDV Alyssa, cinq ans plus tard...

Arrivée à la maison, je jetais complètement mon sac à l'entrée. On était le jeudi trente-et-un mars.

-J'suis rentrée, m'man, dis-je doucement.

J'avais complètement oublié: maman était au travail. Je me dirigeais vers les water-closets, avant de me laver les mains. Je n’étais pas une crade, quand même! Après quoi je fis volte-face pour entrer dans une autre pièce, la cuisine. Je tombais sur mon frère, Kevin. Prenez ça au sens figuré, je ne suis pas tombée sur lui !

-Tiens, salut Alys'! lança-t-il en me souriant, avant de se re-concentrer sur son livre. Je t'ai fait des cöokies, ils sont à côté du frigo.

Kevin, mon cher Kevin... A ma connaissance, le seul homme qui sache encore cuisiner. Il y a un silence de mort dans la cuisine, vu qu'il est sur ses écouteurs. Comme d'habitude, il lit des livres "pixélisés". Chose que je n'aime pas beaucoup; il n'y a rien de mieux que l'odeur, la couleur, le toucher et le divertissement offert par un VRAI livre. C'est irremplaçable, voyez-vous... Pourquoi les écouteurs ? Je ne sais pas.

Je pris mon goûter, à rire de temps en temps en écoutant mon frère qui lisait à haute voix certaines fautes d'orthographe. En gros, moi et mon frère sommes deux passionnés de littérature perfectionnistes, et un peu, les... Intellos premiers de la classe. Donc, on passe pour des ringards et des statues de cire. Je me levais, allais vers l'évier et lavais mon assiette, avant d'aller à l'entrée et de prendre mon sac.

On vivait dans un appartement plutôt joli, petit, douillet et bien chaud en hiver. Le seul problème, c'est les voisins. Ceux d'à droite, ce sont des fêtards confirmés qui font des soirées dansantes jusqu'à cinq heures du matin et celui qui est juste à gauche est un glouton. Il a un gros bouledogue qui dépose souvent des crottes sur notre paillasson "Bienvenue" à l'entrée.

Celui de devant est jamais là et celui d'en haut, ou... Excusez-moi. Celle d'en haut, madame Tisane, a trois mômes. Oui, elle ressemble à un homme, à toujours marcher avec cette allure virile horrible. Bref, ses enfants sont des diables. Souvent, elle m'appelle, et je fais la baby-sitter à dix euros l'heure. C'est un petit boulot plutôt occupant. Les seules fois où notre voisin monsieur Perez (autrement dit notre asocial voisin sans boulot qui passe son temps à manger et qui a un chien tout aussi affectueux que lui et qui veut que tout le palier soit à lui en marquant son territoire ici et là) vient pour toquer à la porte, c'est pour que je promène son chien. Il est mignon, mais baveux. Bien sûr, c'est presque rien, ce salaire, que je gagne à la fin. Mais c'est plutôt sympa, je gagne mon propre argent sans embêter maman qui se fait renvoyer à chaque fois. Ou presque. Cette fois-ci, elle est devenue serveuse à un restaurant hyper... Hyper pas trop connu.

Je me dirigeais vers ma chambre, et tirais mon cahier de texte. Mon dieu, on a une tonne de devoirs pour demain… Et moi qui comptais continuer mon blog. C'est bête, je ne ferais aucune mise à jour pour mes lecteurs, qui se comptent sur les doigts de la main. Il y en a quatre: Kevin, qui faisait un p'tit tour là, de temps en temps; maman, qui, pour se vider la tête, lisait mes copies légèrement modifiées (je ne vais pas lui faire lire les scènes d'amour que j'écris, quand même!) pour ne pas lui faire risquer un infarctus, Ethan (un garçon de ma classe, qui est un vrai rat de bibliothèque) et enfin Rachel, ma meilleure amie. Elle vit dans une ville à soixante kilomètres environ d'ici, soit la ville où j'étais avant. Heureusement que demain, on est vendredi. J'aurais tout mon temps pour rattraper ce léger retard.

Ma chambre était bien jolie; de e rectangulaire. Mon lit était en face d'une fenêtre assez grande, couvert de draps et d'édredons bien doux et des petits coussins par-ci par-là. Ne vous moquez pas, j'ai même des peluches en e de chats. Mes animaux préférés! Un mur sur deux peint en noir, des affiches d'adaptations cinématographiques de certains de mes livres préférés sur celui qui est juste à gauche de mon lit par rapport à la porte. Mon bureau en bois était contre un mur, et mon armoire était juste à côté. Dessus, il y avait quelques parfums et photos. Celles de famille, celles de classe, et quelques mangas que je dessinais de temps en temps. J'aimais bien les mettre à côté de mes pics' préférées, vu qu'ils étaient assez réalistes, bien qu'en noir et blanc.

Vers neuf heures, c'est-à-dire trois heures après, j'avais presque tout terminé. Seulement, ce fichu ëxercice de maths où l'on doit faire une équation ou je ne sais quoi me "bloque". Je ne suis pas douée en maths. Bien sûr, mon frère révise pour un examen. Il est en terminale, et a déjà redoublé une fois. Ce qui fait que maintenant, il est à fond dans ses études et déteste qu'on le dérange, donc pas d'explications... Galère. Oh, et puis, j'ai qu'à le laisser, cet exo. Il y a vingt-sept élèves dans ma classe, le mot dans le carnet ne peut pas OBLIGATOIREMENT tomber sur moi!

Je me suis changée. Après avoir lu la dernière partie d'un bouquin tout en mangeant une omelette au fromage rouge et au jambon fumé de dinde, j'allais me coucher. Cette journée était longue, et je n'avais pas vraiment envie d'écrire dans mon journal. C'était l'une des plus banales que j'ai pu vivre. Mais la seule chose que je fais, juste avant de m'assoupir, c'est regarder mes messages, allongée, bien installée au fond de mon lit. Avant de jouer à Bric-Bloc, bien entendu ! Tiens, tiens... Trois nouveaux messages?

De: (numéro inconnu).

A: Moi.

"Le passé te hantera, quelques années plus tard. Si jamais tu essaies d'y échapper, il te rattrape. Prends garde à toi. Je suis en train de te prévenir. Méfie-toi de tout, même de tes propres pensées."

Je n'aurais dû ne pas lire ce message, mais... On ne peut pas savoir ce qui allait se passer, pas vrai? En tout cas, ça fait assez peur, même si c'est débile. Et puis, il n'y a pas vraiment de menace. C'est un canular à coup sûr. Je regarde le suivant.

De: Rachel.

A: Moi.

"Yo Alys'! Tout va comme tu veux? Eh ben figure-toi que moi, oui! L'année prochaine, papa va venir travailler ici... Youpi, on sera dans le même lycée! (émoticône hystérique - comme elle)"

Génial! Espérons que ce n’est pas une farce, comme elle me le fait à chaque veille de premier avril. Alors, le troisième...

De: Ethan Tomson.

A: Moi.

"Demain, n'oublie pas de me rendre mon livre. J'espère que tu as bien aimé, et que j'ai donné assez de précisions... Bref ne l'oublie pas."

Ethan est l'équivalent du petit génie ultra doué en toutes les matières. C'est le chouchou de toutes les professeurs et l'objet de tous les rêves et pensées des filles du collège. D'ailleurs, il est très... Convainquant. Et beau, surtout! Oh, de magnifiques yeux bleus-verts, un nez droit, un sourire d’ange, une bouche bien faite et un style vestimentaire si simple… En même temps, il a l’air drôlement musclé. Bon, arrête de rêver Alyssa ! Désolée, je divaguais. J'imagine que c'est pour ça que ce grand brun est délégué de classe? Je me levais (même si je n'en avais pas vraiment envie), et allais à la recherche de ce fichu livre.

-Mais où es-tu... marmonnais-je tandis que je cherchais ce tas de feuilles noircies.

Oui, ça n'était pas vraiment un livre. C'était quarante pages, un extrait de son livre, rattaché grâce à un trombone. Il s'appelle "Injections et Rejections". Cela parle d'une "doctoresse" qui tombe amoureuse d'un de ses collègues, mais lui, il ne l'aime pas, et patati et patata... Le dernier chapitre est basé sur le braquage dans une banque, et où les collègues de ce médecin devront bien s'occuper de lui, puisqu'il fait partie des victimes.

 

Chapitre 2: Une photo qui intrigue et trois petits monstres.

 

Je me dis tout à coup qu'il faut arrêter de songer à tout et à n'importe quoi. Alors je me levais, et allais vers mon bureau. Où est passé ce texte ? Je regarde sous mes livres, derrière mon sac, près de mes peluches... Oups. Si je l'ai perdu, je perds le seul « ami » que j'ai. En plus, on a les mêmes centres d'intérêts... Je vais doucement au salon...

-Alyssa? Tu fais quoi? m'interpella la voix de mon frère.

-Seigneur! sursautais-je.

Pour ceux qui se demandent, à présent : suis peut être croyante, mais pas pratiquante!

Vous savez, quand vous stressez, juste votre souris de compagnie qui frôle votre pied peut vous remplir toutes les conditions afin de vous faire un infarctus. Je me tournais vers Kevin.

-Ca va? Tu es toute blanche, on aurait dit un vampire qui s'est baigné dans de la Javel! ricana-t-il.

-Tu ne peux pas comprendre... marmonnais-je.

Je fis une tête de blasée. De temps en temps, les frères, on veut les décapiter. Enfin, c'est une façon de parler! Bref, je ne pouvais pas lui expliquer, cela me prendrait un petit bout de temps. En plus je parie qu'il regarde les épisodes de sa série, là... Au lieu de réviser, profitant de l'absence de maman. Je passais l'arche qui menait au salon afin de continuer ma recherche. Je regarde dans la bibliothèque, entre mes livres préférés, sous la table basse, derrière la télévision, en bas du tapis, dans un fauteuil, avant de m'arrêter au centre de la pièce, presque essoufflée, afin de la balayer du regard et de constater qu'il était juste sur la table, à côté de la lampe éteinte. Et dire que je suis passée à côté cent fois!

Finalement, je saisis ce tas de feuilles, soupirais, puis... Mes yeux s'arrêtèrent sur une photo, qui était sous le "livre" d'Ethan. J'allumais la lampe pour y voir plus clair. Je me mis à la scruter; maman est assise à côté d'un homme... Tiens, c'est curieux; bras dessus, bras dessous et souriants jusqu'aux oreilles. Cet homme a une sorte de badge de policier! Depuis quand maman sortait avec des flics? Son métier ne me pose aucun problème. Seulement, mon père était directeur général ou je ne sais plus quoi dans une entreprise. Et pourquoi je ne l'ai jamais vu? Je pris la photo, et la retourna. Quelque chose y était écrit. J'ajustais mes lunettes, et lus l'in ion: "Pour Eva, la femme de ma vie, mon ange, mon âme sœur. Tu me manques. Le 18 / 7 / 1983, veille de nos fiançailles - DG". Un de mes sourcils s'est froncé machinalement. "Fiançailles"? "DG"? Je fis un rapide calcul dans ma tête: cela fait trente-trois ans environ! A l'époque, ma mère avait... Tout juste dix-sept ans. Mais qui est cet homme, qui se surnomme "DG"? Quel est leur VRAI lien?

Je soupirais, avant d’aller dans ma chambre, laissant cette photo là. J'ai l'impression de n'être qu'une tête en l'air, des fois. Et puis, ça ne doit être qu'une ancienne amourette. On dirait que la fatigue me fait délirer. Je glissais les feuilles dans mon sac en faisant attention à ne pas les déchirer ou les abîmer, puis allais dans mon lit et repris mon téléphone. Je décidais de jouer un peu à Bric-Bloc, histoire de me divertir un peu avant de voyager dans le monde des rêves. En fait, je fais des rêves étranges depuis quelques jours, depuis lundi, pour être précise. Ce sont un peu des cauchemars, aussi...

La première fois, j'ai rêvé que Rachel tombe dans un trou bleu, ressemblant à un ciel parsemé de nuages, puis s'arrête et atterrit sur ces petites étendues blanches. Elle me demande de descendre, vu que derrière moi, le nuage sur lequel je suis se consume avec de la lave multicolore. Je saute, et au lieu de m'arrêter sur le nuage où ma meilleure amie est allongée, je continue ma route avant de tomber dans une infinité bleue. Des ombres m'accompagnaient dans ma chute. Elles étaient juste à côté de moi, et au bout d'un moment, je pus les reconnaître: j'ai vu papa, maman, et mon frère, qui étaient en train de rire. Je me suis réveillée avant de ne voir quoi que ce soit d'autre.

La deuxième fois, je jouais à la poupée avec Rachel. Ca, je crois que c'était une sorte de souvenir qui me revient à l'esprit, mais dans un rêve, pendant que je dors. Sauf que la fin est totalement différente. Rachel tape sur une de mes poupées, puis la poupée se met debout et court vers moi. J'étais impuissante, je ne pouvais pas crier, ou marcher, détourner mon regard de cette immonde chose. Je me suis aussi réveillée avant la fin. Bon, et le reste aussi a été un peu plus réaliste, pas de poupée enragée ou de fantômes-nuages. J'ai, par***mple, rêvé que je me faisais exclure du lycée. Ma pire crainte. Mais ce ne sont que des rêves, pas vrai?

Ce soir, je m'endormis après avoir battu mon record sur Bric-Bloc, et rêvassais. Cette fois, pas de cauchemar, mais un rêve bizarre. On dirait que cette photo va me « torturer » jusqu’à ce que je demande à maman qui était ce policier… Je rêvais de maman, qui parlait avec cet homme, tandis que j’étais dans mon berceau. Je ne sais pas exactement ce qu’ils disaient, mais maman avait l’air de pleurer. Ensuite, ça a pris une toute autre tournure. Mon berceau était devenu une brique de chez Bric-Bloc. Et là il a explosé. Bref, ce n’était pas du tout agréable d’avoir la sensation de tomber dans le vide; je crois que je dois bannir ce jeu de mes petites « veillées » de trente minutes... Je compte demander des explications et des précisions à maman dès demain à propos de cet homme. Je ne sais pas pourquoi, mais il me semble un peu… Familier ? Il y a une sorte d’air de déjà vu.

Le lendemain, je me réveillais. Le réveil avait sonné. Les fêtards d’à côté n’ont pas organisé de fête depuis avant-hier. Pourquoi, je ne sais pas... Mais tant mieux pour moi. On était vendredi, et ce matin, on avait deux heures d’histoire-géographie. Ma matière préférée. Les volets mal fermés laissaient passer des sortes de faisceaux lumineux qui me faisaient mal aux yeux. Je me lève, enfile mes chaussons, mets mes lunettes et m’avance vers mon armoire. Je décide de mettre un jean beige et une chemise violette à fleurs jaunes, même style que d’habitude. Ensuite je sors de ma chambre avec mon linge dans les mains et vais à la salle de bain, avant de faire un brin de toilette et de m’habiller. La routine, quoi. Après m’être changée, je vais à la cuisine. Elle est vide, j’imagine que Kevin roupille toujours... Après tout, il a cours à neuf heures, le chanceux. Je prends une part de brioche, de la pâte à tartiner goût chocolat et un verre de lait. Je ne faisais pas de bruit : maman travaille de onze heures à dix heures du soir, et elle rentre à la maison vers midi pour une « pause » de quatre heures, la pauvre doit être exténuée. 

Après ce petit-déjeuner, je vais dans ma chambre, prends mon sac, traverse le couloir qui mène à l’entrée, mets mes converses grises et attrape le double des clefs sur la console et ma carte de bus, puis ouvre la porte, avant de sortir. Je refermais la porte derrière moi, avant de constater que le paillasson sur lequel il y avait écrit « Bienvenue » était propre. Enfin, j’imagine que ce bouledogue répugnant a compris que ça n’était pas beau ? Bref, pas de temps pour rêvasser en face de la porte. Je me dirige vers l’ascenseur au fond du couloir, à gauche. J’attends quelques secondes, puis je peux enfin descendre en bas. Oh, génial. Madame Tisane et ses triplés sont dans l’ascenseur. Elle me regarde avec ses grands yeux gris d’un air énervé. Espérons que je survive.

J'entre dans l'ascenseur. La voisine du haut me fusille du regard. Son habitude. Même si c'est assez « chelou », je dois dire que c'est presque devenu normal à mes yeux. Soudain, l'un de ses enfants, Bradford (oui, elle a donné des noms étranges à ses mômes), rigole avant d'appuyer sur tous les boutons de l'ascenseur, puis se tourne vers sa « maman chérie ». Elle devient rouge de colère. Les portes ne s'étaient pas encore fermées.

-Qu'est-ce que tu viens juste de faire?! hurla-t-elle en lançant un regard noir à son fils qui souriait comme un adulte qui tentait de mentir.

Je regardais les portes. Elles allaient se fermer, et quand madame Tisane commence à crier, elle tape sur tout ce qu'elle voit avec des mots bizarres en polonais. Enfin, je crois que c'est ça... Ma tête me demande de sortir alors qu'il est encore temps, alors que j'ai chaud et froid en même temps, et là, plus aucun espoir. L'ascenseur allait faire le tour des étages, et il y en a neuf. Et si un autre voisin presse un bouton afin de l'appeler, je risque d’être terriblement en retard...

Après environ cinq minutes à subir les cris d'une maman et des moqueries, blagues idiotes et rires des enfants qui sont... Heu... Très bizarres, je peux enfin sortir de cet immeuble de fous. En chemin, je vois le concierge qui marche vers le hall, tandis que moi, je cours comme une folle. Là, il m'interpelle: "mademoiselle Alyssa Brooks" avec sa voix de vieillard, avant d'éclater de rire.

-Je peux savoir pourquoi vous riez? dis-je en m'arrêtant, intriguée.

-C'est que...

Il rit plus fort encore.

-Vous avez... Oh, je n'y arrive pas! Haha, un dessin sur votre chemisier! s'esclaffa-t-il. Ne le dites surtout pas à madame Tisane!

Je regardais le côté gauche de mon haut.  Ah la la... Un dessin de la mégère qui a eu trois petits monstres dans sa plus belle représentation. Au feutre noir, et en plus toute déförmée ! Je murmurais un juron. Je crois que je déteste ces gosses... Pendant que je regardais les portes se fermer comme si je n’allais plus jamais voir la lumière du jour, j'avais senti un truc se poser là. Je croyais que c'était la voisine qui m'avait frôlée en s’agitant, mais non, c'est Cameline qui a gribouillé avec ses feutres! (Oui, c’est bien « Cameline ». Ça n’est pas un prénom commun !) Il m’étonne en plus, ce vieux ; il a reconnu les traits de cette femme au sang chaud… Moi j’aurais dit un volcan avec de la lave jaillissante pour faire sa queue de cheval haute, ses cheveux roux frisés et enfin des cailloux pour les détails.

-Merci monsieur... continuais-je avant de sortir.

J’ai vraiment envie d’aller voir Cameline et la sermonner. Mais j’imagine que sa mère fera le nécessaire. Je regarde ma montre. Il est huit heures moins le quart... Les cours débutent à huit heures ! Le bus arrive maintenant, et le chauffeur n'attend pas ! Je me mets à sprinter comme une attardée vers l’arrêt, avant d’apercevoir le fameux bus. J’accélère un peu… Et ralentis quelques mètres avant la grosse machine. J’entre, montre au chauffeur tout en le saluant la carte d'abonnement que j’avais prise de la pochette arrière de mon sac, puis m’asseyais à ma place habituelle. Les deux sièges étaient vides. Tant mieux, je vais avoir de l’espace. Là, je pose mon sac près de moi, puis cherche une lingette afin de tenter de nettoyer le dessin de Cameline.

Par chance, j’en avais une. J’avais beau frotter sous les yeux intrigués des autres passagers du bus, ça ne partait presque pas. Enfin, si. Mais le dessin n’était plus net, et en plus d’être flou, il avait laissé une tâche noire sur mon chemisier… Mon préféré, en plus ! Je soupirais, renonçant à m’obstiner avant de remettre la lingette noircie dans le sac. C’était sans espoir, de toute façon.

Après environ dix minutes, je pouvais sortir du véhicule et me diriger vers le grand bâtiment qui avait l’air bondé, côté lycée bien entendu. Oui, il y a deux côtés : l’un est pour les collégiens, l’autre pour les lycéens. J’entrais, traversais le couloir et me dirigeais vers les casiers, saluant les quelques professeurs qui passaient par-là, marchant d’une allure assez rapide. Les murs peints fraîchement en jaune après le week-end dernier n’avaient presque plus cette odeur forte et piquante. En face de mon « armoire » ouverte, je prends le livre d’histoire-géographie, le cahier de français, avant de refermer et de tomber nez-à-nez avec Jamie, qui était derrière la porte.

-Salut ! lança-t-elle en faisant un signe de main.

Je sursautais. Cela me rappelait Kevin… Bon sang, ce que les gens peuvent être étranges ! Mais je m'y suis habituée, à présent. Ca ne m'étonne presque plus.

-Ah ! Jamie ! Tu m’as fait… Tu m’as surprise ; dis-je, un peu « sous le choc » en réajustant mes lunettes qui ont failli tomber.

Elle rit. Son rire est tellement spécial que l’on pourrait l’enregistrer pour une publicité qui se déroule dans un asile psychiatrique. Bref, maintenant vous avez votre petite idée sur ça...

-Désolée, Alyssa ! Mais tu es juste si drôle quand tu as peur ! Les yeux écarquillés, la bouche ronde comme celle d’une carpe et après, le front tout rouge ! Ahah !

Je regardais autour de nous. Quasiment tout le monde nous observait, l’air perplëxe et amusé. En même temps… Ce qu’elle parle fort, Jamie ! Elle est suppléante du délégué de classe, c'est-à-dire qu'elle remplace Ethan lors du conseil s'il est absent, en bref elle le remplace PARTOUT lorsqu'il doit faire son travail mais n'est pas là.

-D'ailleurs, mam... Heu, je veux dire, la prof de français t'a demandée; se reprit-elle.

-En quelle salle? questionnais-je.

-Bah... Salle quatorze.

-Ok, merci Jamie!

Je me dirigeais vers la salle après avoir mis les livres et le cahier dans mon sac. En même temps, dès que j'eus le dos tourné, je sentis qu'elle me donnait une tape sur ce dernier en poüffant, puis en me lançant:

-Bonne chance!

Je toquais, avant d'ouvrir la porte de ladite salle quatorze. Madame Gusto était assise à son bureau. Elle me vit, puis sourit.

 

Chapitre 3: Digne d'une écrivaine!



-Bonjour, Alyssandra! dit-elle en se redressant. J'imagine que Jamie vous a prévenue?

Alors, j’ai un peu « oublié » de vous le dire, mais mon vrai prénom, en entier, c’est Alyssandra. Mais comme répéter Alyssandra, Alyssandra tout le temps, c’est plutôt embêtant, mes amis m’appellent Alyssa.

-Oui.

-Approchez, mademoiselle.

Je vins près de son bureau. Il y avait un ordinateur sur celui-ci, en veille.

-Hier, après avoir corrigé quelques copies, je me baladais sur Internet, et je suis tombée sur le site d'une certaine Alyssandra Brooks, tout comme vous. Il s'appelle "Fictions d’une adolescente".

-C'est moi, en effet... avouais-je.

-Oh, ça je n'en ai pas douté une seconde! Et j'ai lu quelques chapitres de la fiction "Marylou Imaidore", sachant qu'à présent, seize sont en ligne. Ce sont des textes dignes d'une écrivaine! commenta madame Gusto.

Je rougis violemment. Jamais on n'avait fait de comparaison pareille...

-Alors je me suis créé un compte, et je n'ai pas regretté mon choix! J'ai même été étonnée du fait que monsieur Tomson soit aussi un de vos lecteurs.

Je souris, un peu gênée.

-Et j'ai aussi vu qu'il y avait trop d'illustrations. Il faudra qu'elles se fassent un peu plus rares, car un dessin à chaque chapitre ça fait un peu... Lourd. Et des fois, ils ne s'affichent pas, ou encore sont trop petits. C'est bien vous qui dessine?

J'acquiesçais d'un signe de tête.

-Alors je crois qu'il est temps de vous l'annoncer, mademoiselle Brooks; il y a un concours de littérature à la fin de l'année, et je veux ab-so-lu-ment que vous y participiez; continua-t-elle sur un ton assez autoritaire.

"Driiiiing..." Là, ça sonnait.

-Je le ferais, madame.

-Bien, Alyssandra, vous pouvez disposer.

-D'accord. A tout à l'heure!

-A plus tard.

Et sur ces mots, je tournais les talons. Le reste des cours se passèrent bien, même si je sentais quelque chose pendre sur mon chemisier, plus précisément sur mon dos. Au moment de la pause, je me dirigeais vers les toilettes. Quand j'y entrais, j'entendis des pleurs venant d'une sorte de cabine.

Là, je me regardais dans le miroir, me retournant du mieux que je le pouvais. En effet, j'en avais un. J'essayais de le retirer... Je n'y arrivais pas. Il était bien au centre de mon dos. Hé, mais c'est Jamie qui m'avait donné une petite tape, là! Raaa, mais c'est pas sympa du tout. Là, je me tournais vers la porte du cabinet d'où provenaient les sanglots. Hein?! Un garçon en sortit. Tyler...

-Alyssa? Tu fais quoi dans les toilettes pour garçons? questionna-t-il en sortant.

-C'est plutôt à toi que je devrais poser la question. Qu'est-ce que tu fais dans les toilettes pour filles?

En effet, sur la porte, il y avait un "logo" représentant une fille. C'était clair pourtant! Comment ça se fait qu'il se soit trompé?

Il devint rouge comme un piment, avant de sortir en courant. Malheureusement, les pestes du lycée (Sophie, Zara et Christie) passaient par là... Elles se jetèrent des coups d'yeux malicieux, et la leadeur de la bande, Sophie, se mit à dire très fort:

-Hé! Tout le monde! Regardez! Tyler est tellement möche et dépressif qu'il se met à se poser des questions sur son sëxe! On aura tout vu!

Et elles rirent en chœur. Bon sang, ce que je pouvais les détester... Tyler tenta de se défendre.

-Si on commence à être harcelé on a plus l'esprit clair!

-Et puis quoi encore? dit Zara d'un ton malicieux.

-On tombe enceinte aussi? continua Christie.

La même guerre reprit. D'un côté, des rires pas sympas de la part des trois filles et des quelques lycéens qui passaient par là, et de l'autre, un pauvre garçon qui est suivi partout par des gosses de riche pourries gâtées. Je sortis des WC, et décidais de faire quelque chose d'assez bizarre, que je n'avais jamais fait auparavant. 

-Laissez-le! tentais-je en me mettant entre le groupe de filles et le pauvre Tyler. Ça vous plairait, vous, d'être humiliées tous les jours?

-Oh, regardez les filles! On a énervé cette intello débile et incultivée! commenta Zara.

-Non, mais LOL quoi! souligna Sophie.

-Ca suffit! dit une voix venant de derrière moi.

Je regardais. Enfin, Ethan se décidait à intervenir. Bah ce n’est pas trop tôt!

-Tu vas faire quoi, hein? Nous frapper? lança Sophie en s'approchant brusquement de lui, maintenant le dévisageant.

-Non, mais tu crois que tes parents vont aimer, que je leur dise tes principales occupations ET ta baisse de notes fulgurantes ici?

Son sourire tout aussi malveillant s'effondra.

-C'est la dernière fois que tu les importune, compris?

Le « tu les » résonna dans ma tête. Christie posa sa main sur l'épaule de Sophie. Eh bah dis-donc...

-Bon, nous on vous laisse comme ça, vous trois. On a mieux à faire! continua Zara avant de s'éloigner avec les deux autres pestes.

-Alyssa, Ethan? dit Tyler timidement.

Je me tournais vers lui; il souriait, même s'il avait les yeux tous rouges et quelques larmes sur ses joues, je sentais qu'il était un peu plus heureux.

-J'aimerais vous dire merci.

-Mais ce n'est rien! répondis-je en souriant.

-Ah, je t'en prie, Tyler, continua Ethan.

Il fit volte-face et de partir en direction des casiers.

-Pauvre Tyler... commentais-je en soupirant.

-Ca, tu l'as dit.

Il tourna sa tête en ma direction. Là, il réagit comme s'il se souvenait de quelque chose :

-Oh, mon livre. Tu l'as?

-Heu... Bien sûr. Attends.

Je me baissais, ouvris mon sac et en tirais le "paquet" de feuilles. Je ne m'étais même pas levée, que quelqu'un me toucha le dos. Je regardais Ethan.

-T'avais ça collé! annonça-t-il en souriant.

Il tenait un bout de papier coupé en förme de poisson.

-Je ne sais pas, mais je crois que c'est du Jamie tout craché, ça! continua Ethan en riant.

Oh ! Le beau sourire qu'il a. Les commissures qui s'haussent, les dents blanches qui se montrent et les joues qui se lèvent gracieusement, ces fossettes près de son sillon naso-génien tracées magnifiquement... Et ses yeux bleus-verts qui se ferment, montrant des paupières bien faites, en dessous de sourcils si fins... Je crois que je craque. En plus, cette posture tellement élégante, cette allure si attractive ! Il est parfait, pour la partie physique, je n’ai rien à dire là-dessus.

-Alyssa? Tout va bien, tu m'as l'air songeur!

Je secouais ma tête. Rhooo, arrête de rêver, il te trouve bizarre là!

-Hein? Ah, euh... Oui, bien sûr! Je pensais à...

La sonnerie retentit. Sauvée par le gong!

-Non, non... C'est pas si grave, me rattrapais-je.

-Bon... Si tu le dis, conclut-il en froissant le bout de papier, avant de le glisser dans sa poche.

Dans sa poche ! Vous vous rendez compte… Ahah, il doit y tenir à ce bout d’papier ! Oh la la. Décidément je me fais des idées, en sa proximité… Mais je rêve tellement, c’est dans ma "nature" ! Il veut peut-être « préserver » la propreté du lycée. Je me relevais, puis nous nous dirigeons vers notre salle de classe. La salle quatorze, bien entendu (nous avons français à présent). Je lui jetais quelques coups d’yeux en cours, je ne sais pas trop pourquoi. Enfin après deux heures de cours, je sors du bahut et rentre chez moi pour une pause de deux heures, où je dois manger. Arrivée à la maison, après un trajet de bus, assise près de Kevin qui rentrait avec le même véhicule, j'entre et pose mon sac, enlève mes chaussures. Je vais vers la cuisine et trouve maman, qui regarde quelque chose. Bien sûr, pendant ce temps, Kevin se jette sur l'ordinateur. Ah, les geeks...!

-Salut maman.

-Oh, coucou ma mie. Comment s'est passée ta matinée? demanda-t-elle en cachant cette chose qui ressemblait à un bout de papier sur la boîte qui contient le café.

-Bien, bien...

Elle est habillée d'une longue jupe et d'un débardeur bleu turquoise, c'est nouveau ça! Je me demande ce que cette nouvelle tenue signifie.

Je vais vers la salle de bain, me lave les mains et regarde mes cheveux dans le miroir. Je décide de me les ramasser en chignon, avec une belle pince marron décorée de rayures grises et quelques paillettes. Après quoi je regarde mon pendentif. Il représente un chat, avec une petite pierre précieuse blanchâtre et brillante pour le corps du félin. Il paraît que ça porte bonheur. Tu parles, c'est vraiment n'importe quoi!

Je retourne à la cuisine, m'assois et regarde ma mère. Les couverts sont déjà placés sur une belle nappe rosée. Elle a dû la mettre pendant que j'étais à l'école, et faire ça n'est pas dans ses habitudes. Mais cette photo continue à occuper mes pensées, du coup j'ai du mal à me concentrer sur n'importe quel sujet... J'ose?

-Maman? En fait, j'aimerais te poser une question.

-Tu viens de le faire, ma chérie, rit-elle.

-Heu... Non, c'est très important; lui dis-je en prenant un air grave.

-Excuse-moi ma chérie. Vas-y, dis ta question!

-Voilà... Tu ne connaîtrais pas quelqu'un dont les initiales sont "DG"?

Elle se mit à rire nerveusement. Quelque chose clochait, je le voyais, je le sentais. D'habitude elle n'est pas cachotière, et lorsqu'elle joue au jeu du "je me fais une couverture en te mentant", elle joue TRES mal.

-C'est pas Dolce & Gabana ça?

-Maman! râlais-je.

-Heu... Pour être sérieuse...

Là, je sentis son sourire s'envoler, elle devint vraiment bizarre. Elle soupira.

-Je ne sais pas si je dois te le dire, ça risque de te faire un peu de peine... commença-t-elle.

-Nan je t'assure que j’tiendrais le coup!

-Quand tu seras un peu plus grande, je suppose. Là, tu ne comprendras pas le bon sens.

-S'il te plaît!

-J'ai dit non, c'est non! protesta-t-elle d'une manière exaspérée et autoritaire. Oh la la ! Mon dieu, que tu es obstinée !

Aïe, je crois l'avoir énervée... Bon, j’éviterais ce sujet avec elle. Je mangeais, et regardais mon téléphone. Un nouveau message.

De: (numéro inconnu).

A: Moi.

"Tu ne sauras pas toute l'histoire aussi facilement, Alyssa."

Quoi?! Alyssa? Comment cette personne connaît mon prénom? Enfin… Mon presque surnom ? Qui est-elle?

-Et pose ce téléphone ! On ne mange pas en jouant à cette… Ce bidule ! rouspéta maman.

Je fis la moue, avant de l’éteindre et de le mettre dans ma poche droite. Ce qu’elle peut être étrange. En plus, je suis persuadée que maman a un truc à cacher. Je ne sais pas quoi, mais je trouverais. Pourquoi elle ne veut pas me parler de lui ? Quelles relations entretenaient-ils ? Quel était leur véritable lien ?

-Mademoiselle Brooks ! dit une voix grave.

Je levais les yeux. Monsieur Mallor, le professeur de mathématiques, me regardait.  Il était en face de moi.

-Vous dormez ?

"Non monsieur, je rêvais. Nuance. C'est pas la même chose, voyez-vous?" avais-je envie de répondre.

Malgré la tentation de rétorquer, je hochais la tête pour dire non. Harry, le petit « rebelle » de la classe, rit très fort, comme un phoque agonisant. Aucun doute; il le faisait exprès. Le professeur lui jeta un regard désapprobateur, et dès qu’il eu le dos tourné, l’autre fit des grimaces et des singeries.

-En plus d'avoir perdu la langue, le dernier exërcice se cache. N'est-ce pas, mademoiselle ? demanda-t-il. Où est-il?

-Je n’ai pas pu le faire, monsieur…

Quand je fais mes devoirs, il ne passe pas dans les rangs, mais quand je ne les fais pas, c’est magique ; il passe ! On dirait qu’il le fait exprès pour me punir. Qu'est-ce que j'ai fait au bon dieu...

-Et pourquoi ? demanda-t-il.

-Eh bien en plus de ne pas beaucoup comprendre, je l’avais complètement oubli…

-Votre excuse ne m’intéresse pas ! me coupa-t-il. En plus de tout ça, oublier est une erreur, et toute erreur mérite une punition mademoiselle. J’espère que cela sera la dernière fois. Ecrivez sur une feuille simple la date d'aujourd'hui, votre nom, le motif et copiez quatre-vingt fois la phrase suivante : « Je fais mes devoirs de mathématiques et les amène afin que mon professeur les corrige ». D’ailleurs, je veux cet ëxercice fait pour mardi. Avec les opérations sur la feuille. Monsieur Glaws (il se tourna vers Tyler), veuillez noter cette införmation sur votre cahier de texte.

Attendez, il vient de me demander pourquoi je ne l’ai pas fait, je veux lui expliquer et il répond ça ?! Ce qu’ils peuvent être lourds des fois, les profs… Tout le monde me regarde. La honte. Je croise les doigts. Il a peut-être oublié.

-Ah, oui. Votre carnet de correspondance, je vous prie.

Naaaaan ! Je suis la malchance incarnée. Je jette un coup d’œil à Tyler. C’est lui qui note les punitions en mathématiques. Il me regarde, l’air de dire « Je suis désolé ». Et c’est parti pour écrire presque cent fois la même chose pendant le week-end…

Le soir, je sortais du bâtiment, près de Jamie (qui commençait à devenir une amie assez proche), Lydia et Pam. Ce ne sont que des surnoms ; leurs vrais prénoms respectifs sont en fait Jamaïca (il n’y a pas que madame Tisane qui donne des noms étranges, décidément !), Lydani (cela doit être normal, elle est d’origine indienne) et Pamela. On se parlait ; à propos de dessin, de ma punition en maths, et au bout d’un moment, la fille de notre professeure de français commença à discuter à propos d’un sujet. Comme la semaine prochaine, c’est son anniversaire, ses parents l’ont autorisé à inviter ses amis. Et donc, on est assez impatientes, vu que son père est un homme d’affaires très occupé et que sa mère donne des cours de français à l’autre bout de la ville, dans une école primaire.

Alors on aura la maison à nous toutes seules, à se raconter des histoires, à rester réveillées autour de bonbons et d’autres sucreries, et surtout à regarder des films et séries jusqu’à tard dans la nuit. Ça a l’air plutôt sympa. Reste à savoir comment faire en sorte que ma mère soit au courant, et surtout, accepte ! Mais bref. Pendant que Jamie nous racontait le programme du vendredi prochain, je n’arrêtais pas de penser à quelqu’un. Celui qui me faisait dire tout et n’importe quoi, qui me rendait si bête et pensive en même temps. Pas possible d’être plus beau que lui ! Un visage long et mince, des traits tous fins et… Ce sourire, ce regard, cette manière de parler si idyllique ! Je ne pense pas être amoureuse d’Ethan, bien sûr, mais je crois que ça serait plutôt bien si on était amis. D’ailleurs, je dois me concentrer sur mes études et non pas sur les garçons avec qui je dois traîner… En plus, j’ai zéro chance avec lui. Et depuis que j'ai vu où ça a mené maman, j'ai décidé de ne pas faire la même erreur: elle s'est mariée jeune et a infänté Kevin alors qu'elle n'avait que dix-neuf ans. Donc du coup, pas d'études, pas de boulot, pas d'argent... Seulement un papa riche qui était le "pillier" qui nous permettait de bien vivre. Un peu trop bien, à vrai dire...

 

Chapitre 4 : Musique et dis***s.


Le soir même, je m’étais mise à ma punition, et j’ai fait de mon mieux pour tout comprendre. J’ai relu la leçon qui me semblait être en chinois, avant d’essayer de faire cet exo : diviser ça par l’autre, faire la même chose pour celui-là, tout soustraire et retirer trente-huit pourcents, vu que c’est ce qu’il manque avant d’obtenir ce qu’il faut multiplier pour ce résultat. Non, ça n’est pas comme ça qu’il faut faire… Oh, et puis lundi il n’y a pas maths. Mais au moins, je dois finir cette fichue punition. Pourquoi tant de difficulté ? Je suis si vive d’esprit, pourtant !

Soudain, ma mère toqua, puis ouvrit la porte de ma chambre, avant de me regarder d’un air tout bizarre.

-Chérie…

-Oui, maman. Qu’est-ce qu’il y a ? répondis-je en posant mon stylo sur le bureau.

-Tu sais, je m’en veux de m’être emportée cet après-midi. J’étais un peu énervée, et toi tu insistais… Je suis juste stressée et heureuse en même temps.

-Pourquoi ?

-Bah… J’ai rencontré quelqu’un au travail, heu… Un homme très sympathique, et adorable, bref tout le contraire de ton père. Et on s’est donnés rendez-vous; termina-t-elle en souriant. En plus, je te prépare une surprise!

Tiens, c'est nouveau ça. Une surprise? Et elle qui a encore du mal à payer le loyer, elle veut me faire un cadeau? Je me demande de quoi il s'agit. Mon anniversaire est en juin, donc j'imagine qu'elle veut me faire un cadeau à l'avance car elle prévoit quelque chose dans deux mois?

-Oh, j'aimerais bien la voir, cette surprise!

-Crois-moi mon spéculoos d'amour, tu vas l'adorer; dit-elle en riant légèrement. D'ailleurs, reprit-elle, je vais aller avec Kevin à sa répétition. Tu sais, il va jouer sur une scène dimanche soir, il t'en a parlé. Mais il a vraiment insisté à ce que tu vienne le voir maintenant.

-Heu... D'accord.

Ça avait l'air bien; partir à la répète de Kevin et de ses copains. Je me dirigeais vers l'armoire de ma chambre, tandis que maman refermait la porte. Je me changeais: je mis mon débardeur gris et mon pantalon noir. Ensuite, comme il faisait frais le soir, à May Plains, je mis ma veste en cuir assortie à mon bas. Maman m'attendait dans le salon, avec mon frère. Je la regarde, avant de lui dire que j'étais prête pour les accompagner. On descendit alors. L'immeuble est si silencieux en ce moment... Il n'y a pas un bruit. Pourtant, il est encore tôt; le soleil s'est couché il n'y a qu'un quart d'heure.

Nous allons donc à la maison de l'ami de Kevin, Victor. C'était là que son groupe et lui répétaient. Victor est très excentrique. A première vue, on dirait un rebelle, une brute, une terreur... Mais en réalité, il est tellement gentil! Après un petit moment de route, maman coupa le moteur en face de chez lui. Il habitait une petite villa dans un quartier plutôt joli et plus ou moins bien entretenu. Pendant une petite partie de la soirée, j'assistais à la répétition aux côtés de maman. Le groupe est composé de cinq personnes; d'une fille appelée Fanny, de Victor, d'Oliver, d'Emilie et de Kevin. Pour l'instant, ils ne font que des reprises pop-rock, mais d'après ce que m'a dit mon frère, Fanny et lui travaillent sur une nouvelle chanson. J'ai hâte de l'écouter!

Fanny et lui chantent, Victor joue de la guitare, Emilie est sur un clavier et Oliver à la batterie. Tout le début de soirée, on les a écoutés. Mais vers neuf heures moins le quart, il fallait que l'on rentre. Sur la route, personne ne parlait. Sauf qu'au bout d'un petit moment, maman lança une petite conversation qu'elle a eu au moins mille fois avec mon frère:

 

-Et sinon... Tu comptes toujours faire chanteur plus tard?

Oh non. Ça va encore repartir sur une grande discussion parlant de notre avenir.

 

-Oui maman. Plus tard, il n'y a aucun doute; je ferais chanteur; répondit simplement mon frère.

Je n'intervenais pas.

 

-Mais... Tu sais que tu devras commencer plutôt jeune, donc abandonner tes études.

Il acquiesça. "Kevin, s'il te plaît, tais-toi...!" pensais-je fort, croyant à un moment qu'il arriverait à m'entendre.

 

-Et si jamais cela ne marche pas, tu auras tout gâché. Toute ta vie sera fichue. Tu es au courant, n'est-ce pas?

-Non. Je serais chanteur, et point barre; affirma-t-il, sûr de lui.

-Chéri, tu as une belle voix, tes amis sont très... Talentueux, mais qu'est-ce qui te dit que tu seras célèbre, que tu auras beaucoup de fans et que les affaires marchent pour toi?

Maman tentait de dissuader Kevin, qui voulait se lancer dans une carrière qu'elle ne veut pas qu'il fasse.

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