b~Mon prénom tu ne connaîtras pas~b

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r Trop d'amis tue l'amitié, parfois mieux vaut être seule que mal accompagnée.

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Tu es là, assis. Habillé comme pour un repas de famille. Il fait froid tu n'as pas de manteau. Je te remarques, toi, qui est seul. Les gens se bousculent, courent, crient, rient. Pas toi. Tu ne bouges pas. Le regard fixe.Tes yeux perçoivent des choses que seuls eux semblent pouvoir voir. Je te vois mais le contraire n'est pas vrai. Je suis invisible pour toi. Je fais parti de la masse. Je suis un être à part entière et pourtant, je sais que ce n'est pas comme ça que tu me devines. Je suis là. Et je ne le suis plus. Je ne fais que passer. Mes parents m'appellent. Mon frère me raconte une blague. Je tourne la tête. Je ris. Je m'en vais. Toi, tu restes.

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Je suis là. Pas toi. Comme promis, je suis assis sur ce banc où un an plus tôt nous nous étions bousculés. J'ai tenu notre promesse. Pas toi. J'ai perdu toute notion du temps. Je ne sais plus depuis combien de temps je t'attends. Mais je suis désormais sûr d'une chose. Tu ne viendras pas. Je doutais il y a peu. Maintenant j'en suis certain. Le futur que nous aurions pu avoir n'existera pas. Jamais. Et je ne le fantasmerais plus. Je reste assis et j'attends. Je ne t'attends plus. Maintenant j'attends que le tourbillon se calme, que les personnes autour de moi cessent de s'agiter ou ralentissent le mouvement. Quand le monde sera redevenu silencieux, je me mettrais en route. Et je te laisserais derrière moi. Je serais là. Et je ne le serais plus. Je n'aurais fait que passer. Je m'en irais. Ton souvenir, restera. 

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Lire des textes en commençant par la fin est mon pêché mignon.
Les textes sont écrits par moi, merci de ne pas les prendre, de les et me respecter par la même occasion. Bonne soirée.
Vous pouvez, bien entendu, laisser votre avis.

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Il est là. Je le vois. Je ne sais pas depuis combien de temps il m'attend. Ce que je sais, c'est que l'attente que je lui fait subir doit être insupportable. Elle l'est pour moi. Je pourrais venir te voir. Te sourire. M'excuser. Me faire pardonner. On rirait ensemble, à nouveau. On vivrait ensemble, à nouveau. Mais je ne suis plus celle que tu as connu. J'ai changé. Toi aussi. Je le sens. Je le vois. C'est normal. C'est dans l'ordre des choses. Tout le monde change, même de manière infime. Nous avons laissé passé notre chance. Un an auparavant nous étions parfaits l'un pour l'autre. Aujourd'hui nous ne serions qu'un boulet pour l'autre. Je l'ai compris en arrivant ici et en te voyant. Je l'ai compris avant toi. Je l'ai compris et je ne veux pas t'aider à le comprendre. Je suis bien trop égoïste pour ça. Je veux que tu le comprennes par toi même. Je sais que tu comprendras. Je suis là. Et je ne le suis plus. Je ne fais que passer. J'attends que tu comprennes. Après tout ira mieux. Nous ne resterons pour l'un qu'une trace dans la vie de l'autre. Je m'en irais. L'ombre fugace de notre rencontre restera.

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Je suis dans un café. Je me suis arrêtée dans ce café parce que son nom me plaisait. Je fais souvent des choses comme ça. Régir ma vie en ne faisant que ce qui me plaît. Je suis assise à une table quand tu entres à ton tour dans le café. Je te reconnais. Tout de suite. Ton image est gravée sur ma rétine. Même si cela fait un an, je sais que c'est toi. Je te fixe. Je te fixe quand tu vas au bar passer ta commande. Je te fixe quand tu te retournes pour chercher une table de libre. Je te fixe quand tu en choisis une et que tu t'assois. Je te fixe quand tu remercies le serveur qui vient t'apporter la boisson que tu voulais. Je te fixe quand tu commences à écrire sur ce petit carnet. Je te fixe quand tu relèves les yeux pour observer ce qui t'entoure. Je ne peux m'empêcher de te fixer quand à ton tour, tes yeux viennent me trouver. C'est à ce moment là que je me rends compte que c'est ce que j'attends depuis un an. C'est pour cela que je suis revenue dans cette ville, pour qu'enfin tu me vois. Je ne baisse pas les yeux. Toi non plus. Tu n'es pas loin. Alors je prends mon courage à deux mains et je te parle.
"Vous êtes l'homme qui attends..."

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Je suis là. À nouveau je passe sur cette place qui est synonyme de bonheur et de tristesse, de nostalgie et de mélancholie. À nouveau je ne peux m'empêcher de jeter un oeil à ce banc sur lequel je t'ai attendu. Je souris, maintenant cette histoire reste un beau souvenir dont j'aime bien me souvenir mais cela ne m'attriste plus. Je traverse la place et entre dans un café. Ce n'est pas un simple café. C'est mon refuge. Je m'y sens bien. C'est mon havre de paix. Je connais les serveurs et les patrons comme s'ils faisaient partis de ma famille. Je vais au comptoir commander un chocolat chaud. C'est l'hiver, j'en ai besoin pour me réchauffer. Je sais que la table que j'occupe habituellement est prise, je l'ai vu de l'extérieur, je n'ai pas pris le temps de regarder l'occupant ce n'est pas ce qui importe. Je jette un oeil sur la salle pour définir l'endroit où je vais finalement m'installer, je ne tergiverse pas longtemps, je m'installe non loin de ma table fétiche, pour l'avoir en visu. Malik m'apporte ma boisson, je le remercie. Je sors mon carnet et commence à écrire. Je ne sais pas pourquoi mais je suis toujours plus inspiré en hiver. Je perds la notion du temps puis je sens quelque chose. Quelque chose qui pèse sur moi, je lève les yeux et je la vois qui me regarde. Je ne la connais pas mais elle a l'air de savoir qui je suis. Elle me regarde fixement. J'ai l'impression que c'est ce qu'elle fait depuis que je suis entré dans le café. Je soutiens son regard, je ne sais pas ce que j'attends mais je sais que s'il doit se passer quelque chose ce n'est pas moi qui l'initierais. Et alors, elle parle.
"Vous êtes l'homme qui attends..."
Je ne comprends pas. C'est un langague codé ? De quoi parle-t-elle ? Qu'attends-je ? Un objet ? Une livraison ? Ma commande ? Quelqu'un ? Et je sais. Je sais d'où elle me connaît. Je sais pourquoi elle me dit ça. Je sais où elle m'a vu. Elle était sur cette place quand je t'attendais. Elle m'a remarqué alors que moi je ne faisais aucunement attention à ce qui m'entourait. Elle me regarde toujours, comme si elle attendait que je confirme mais je vois dans ses yeux qu'elle est sûre à quatre-vingt dix-huit pourcents que je suis celui qu'elle croit que je suis. Je hoche la tête pour lui donner raison et je vois sur son visage qu'elle arbore désormais un air victorieux. Elle savait qui j'étais et elle avait raison. Cela lui fait plaisir, je voudrais rester indifférent mais elle a attisé ma curiosité, maintenant je veux en savoir plus.