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She raised me like I was her child.

 

She was The Blodreina. Always hiding in the shadows of the mansion during the day, and doing all sorts of abominable things during the night.

 

She stole me from my family. I grew up with her, admiring her force but being afraid of her cold heart. Passed a certain age, I started asking myself questions and I decided to put up hundreds of escaping plan to get out of that scary place. I was thinking about it every single night, while I was laying in my enormous bed. Between the sheets, my whole body was trembling. I finally decided, one night, to escape by running in the woods surrounding the mansion. Unfortunately, she caught me analyzing the woods from my window. She came in my back and laughed soflty. She then showed me shadows that were moving between the trees. She told me they were souls, lost in the forest for centuries after they tried to cross it. At that moment, I gave up on my plan.

 

The days, the weeks, the months passed by. I was a prisonner. I was afraid. I was sad. But one day, something changed. Blodreina did not came out when the sun went down and let his place to the moon. I started to wonder where she was. I walked across the enormous house, crossing the dinning room, the kitchen, the living room and the ballroom. But I couldn't find her anywhere. I was about to give up on my research to go to bed when I heard something hitting the floor, upstairs. I took my courage and decided to go see what was going on.

 

As I raised the stairs, I discovered marks of fight and heard someone scream. But it wasn't Blodreina. I ran to the room where it was coming from and I opened the door. 

 

In front of me, there was a scene that wasn't making any sense to me. Blodreina was laying on the floor, covered in blood. Her eyes were searching something and they stoped on me as I entered the room. She whispered my name and then closed her eyes. She was dead. By her side, the one who killed her was standing, with a sword in his hand and a paper in the other. I was shocked and only looked at him for a second. Blodreina was the only person I ever knew and without her, even if she wasn't the parents I wanted, my world seemed to become a giant ocean with no landscape whatsoever. I was panicking, but the young man didn't give me any time to think about the future. He looked at the paper in his hand and loooked at me again. He said with a smile: "We got ya''. At that moment, I was about to faint. I only had the time to see that the paper he was holding was a photography of myself and then, the world became darkness and I abandonned myself to it.

 

Piece Halloween

***

 

Je me suis réveillée dans une pièce immense. Je n'avais aucun souvenir sur la façon dont j'étais arrivée dans cette salle. J'avais beau me creuser la tête, je ne voyais que du noir. En relevant la tête, j'ai vu que j'étais étendue sur un canapé blanc à la structure en boiserie foncée. Je portais des vêtements que je n'avais jamais vu avant. Le luminaire au-dessus de ma tête était aveuglant et projetait une lumière blanche autour de moi. J'ai entrepris de m'asseoir malgré la lourdeur de mes membres. Je pouvais sentir mon coeur qui battait dans mes tempes et j'avais la gorge sèche. Alors que je me demandais pourquoi j'étais si mal en point, un bourdonnement s'est mis à raisonner à mes oreilles. Je fis volte-face pour voir d'où cela provenait et je découvris une petite cage dorée qui reposait sur une table. J'ai pris appui sur la colonne travaillée qui était juste à côté du canapé et me suis levée pour voir de plus près ce qui causait le petit bruit. Il y avait dans la cage une minuscule créature vêtue de rouge et aux ailes diaphanes qui s'agitait. Elle semblait me faire des signes mais je ne pouvais comprendre ce qu'elle tentait de me dire.

 

Quelqu'un s'est approché derrière moi. Ayant peur que ce ne soit Blodreina, je me suis tournée et ai effectué mon salut habituelle à celle-ci. Une fois sur les genoux et la tête courbée devant pour présenter ma nuque, j'ai attendu sa salutation, signe que je pouvais me relever. Pourtant, rien n'est venu. J'ai attendu quelques secondes de plus en me disant qu'elle finirait bien par me parler. Puis d'un coup, les images horribles précédant ma perte de conscience ont rejaillies dans mon esprit. Comprenant que ce n'était pas possible qu'il s'agisse de Blodreina, j'ai levé la tête afin de voir qui se tenait là. Mes yeux se sont posé sur des pans de tissus brillants et soyeux qui cascadaient et carressaient le sol. J'ai continué mon investigation et suis tombée sur un visage paisible entouré de doux cheveux bruns tressés. La femme qui était devant moi avait l'air bienveillante et me regardait avec un air appaisant.

 - Tu n'as pas besoin de tenir de telles manières ici, yuva kalee.

En entendant ce surnom, j'ai eu un long frisson dans tout mon dos. Je l'avais entendu dans un rêve une fois mais n'avais jamais su ce qu'il voulait dire. Dans mon rêve, c'était ma mère qui m'appelait de cette façon.

 - Excusez-moi... Qu'est-ce que ça veut dire?

Elle m'a sourit doucement.

 - J'avais oublié que tu aurais surement perdu ton hindi. Ça signifie jeune bourgeon. Il y a tellement de choses qui ont changé, mais une chose est certaine: tu es toujours notre dernière sitaara ici, dans l'Enceinte. Notre bourgeon fleurissant qui pourra reprendre le cours de sa vie et de son destin.

Alors qu'elle parlait de destin et de fleurs, je me suis demandée où j'étais exactement. Elle avait parlé d'une enceinte, de sitaara et de hindi... Dehors, je voyais que la nuit tombait. On discernait à peine la silouhette noir des arbres et le ciel était teinté de mauve et de bleu. J'essayais d'assimiler ce qui m'entourait afin de comprendre où j'avais atteri. Mais il est difficile, voir impossible de se situer quand on ne sait même pas d'où on partait et quel chemin avait été parcouru. La dame a du voir mon regard qui se posait sur tout ce qui nous entourait puisqu'elle a arrêté de parler un instant.

  - Adrika, tout va bien?

 - Heum, oui, excusez-moi, c'est juste que... Je ne sais pas où nous sommes... Ni qui vous êtes et comment vous connaissez mon nom. Je ne sais rien. Je me sens... complètement perdue.

  - Eh bien, que dirais-tu qu'on reprenne tout ça du début autour d'un bon  thé? Je crois qu'un petit rafraichissement de mémoire ne ferait pas de tord.

 

Dans les heures qui suivirent, j'ai appris que la femme en question s'appelait Amishi, ce qui signifie pure en hindi. Elle était l'une des gardiennes de l'Enceinte, une civilisation ancienne qui vivait cachée dans les montagnes indiennes. Elle m'a expliqué qu'ils utilisaient la force de la nature pour soigner les autres et pour protéger les plus faibles et qu'aux yeux de certains, il s'agissait de magie. Elle m'a également expliqué que chaque siècle, l'Enceinte voyait naitre une nouvel sitaara, une étoile. Il s'agit d'une âme pure. Je n'ai pas compris ce que cela impliquait puisqu'elle parlait très rapidement et glissait plusieurs mots que je ne connaissais pas dans ses phrases. Selon ses dires, j'étais la dernière sitaara, et il fallait que je clos la boucle. Quelle boucle? Je n'en avais aucune idée. J'ai décidé de ne pas trop m'y attardé et je l'ai plutôt questionnée sur mes parents et sur Blodreina. 

 - Mais qu'est-il arrivé à mes parents? Pourquoi Blodreina voulait-elle m'éloigner d'eux?

  -  Il est important de comprendre qu'en tant qu'étoile, tu représentes une source d'énergie plus pure que tout, Adrika. Blodreina faisait partie d'un peuple noir, complètement à l'opposé de ce que nous sommes. Elle est né ici, dans l'enceinte, mais est tombée amoureuse d'une homme de la tribu de Chhaaya, la tribu des Ombres. Elle était prête à renoncer à la lumière de son peuple pour le suivre dans le sien et elle est devenue une hybride. Par contre, elle ne pouvait vivre sans une petite étincelle, sans quoi elle serait morte. On ne peut changer sa vraie nature, Adrika. Tu as joué de rôle d'étincelle. Tu étais la seule chose qui pouvait la garder en vie puisque ta lumière faisait vivre son essence de bien.

  -  Mais elle ne pouvait pas revenir vivre ici, tout simplement?

  -  Un coup que l'on devient hybride, c'est un peu comme de vivre sur une frontière entre deux mondes. On ne peut appartenir ni à l'un ni à l'autre complètement et pourtant, l'on sent toujours qu'il nous manque quelque chose. Elle savait que c'était le destin qui l'attendait si elle le choisissait mais son amour l'a rendue complètement aveugle et elle n'a plus jamais été la même... Elle a profité d'un de vos voyages, à tes parents et toi, pour attaquer le carosse et elle t'a volé à eux et à notre peuple. Mais nous n'avons jamais abandonné Adrika et te revoilà maintenant.

  -  Vous voulez dire que vous m'avez cherché tout ce temps?

  -  Nous avons fait le tour du monde pour te retrouver. Elle t'avais amener dans les entrailles de l'Argentine, dans une zone où l'ombre et la noirceur prédomine. Nous t'avons trouvé après quatre longues années de recherche.

Quand elle a dit ça, je me suis étouffée avec mon thé qui était devenu tiède au fil de la discussion.

  -  Quatre ans? Mais c'est impossible, j'ai grandi dans le manoir, j'y ai passé toute mon enfance.

  -  Blodreina avait la capacité d'altérer une partie de tes souvenirs, Adrika. Elle n'a eu vent de ton existence que lorsque tu étais agée de 15 ans. Nous avions gardé ta naissance sous silence mais le vent a dispersé notre secret... Quelques semaines plus tard, elle mettait ton plan à exécution.

  -  Mais... j'ai toujours cru que je n'avais pas connu mes parents... Que je n'avais rencontré personne d'autres que Blodreina...

  -  Après la mort de son amour, elle était prête à tout pour assouvir sa peine et sa rage, prête même à détruire le bonheur d'une autre famille innocente. Elle avait mal. Et pour que tu lui procure la lumière dont elle avait besoin, elle n'a pas eu d'autres choix que d'altérer ta mémoire pour que tu acceptes de t'approcher d'elle.

  -  Et ces souvenirs qu'elle m'a volés... Est-ce que je vais les récupérer un jour?

  -  Je travaillerai là-dessus, ne t'en fais pas.

À ce moment, une autre femme est entré dans la pièce. Elle avait de longues tresses noires et un arc à la main. En regardant de plus près, j'ai vu qu'elle ne marchait pas au sol mais plutôt qu'elle flottait à quelques centimètres de celui-ci. Elle se déplaçait avec grâce. Elle s'est arrêté à notre hauteur et a prononcé quelques paroles en ce que je supposais être du hindi. Le visage d'Amishi s'est alors illuminé. Elle a répondu quelques mots à la jeune femme à l'arc et celle-ci est reparti de son pas grâcieux par où elle était venue. Amishi s'est retournée vers moi.

  -  Raajakumaaree, il est temps de te présenter à ton peuple. 

 

Le reste de la journée a défilé très rapidement. On m'a invité à serrer les mains de tonnes de gens, à sourire à des inconnus, à goûter des repas et boire du vin dans la cours de l'Enceinte. Les lieux bourdonnaient d'activité et les gens avaient l'air heureux. Je me tenais là, sans trop savoir pourquoi il y avait tant de réjouissances. Alors que la nuit passait et que l'aurore pointait le bout de son nez, on m'a ramené à l'intérieur. J'avais dansé, bu et mangé toute la nuit alors j'étais plutôt hébétée. On m'a invité à me laver et me changer pour porter des vêtements plus confortables. On m'a ensuite emmené sur ce qui semblait être le quai d'une gare, juste à l'extérieur de l'Enceinte. Les gens qui jusque là avaient pris soin de moi se sont éloignés en me laissant seule au bord des rails. Je regardais autour de moi en me demandant quelle était la suite. Il y avait un banc contre le mur et la fatigue m'a poussé à m'y reposer un instant. J'avais la tête lourde et la musique de la cours jouait en boucle dans ma tête. Mes oreilles bourdonnaient tellement elles étaient remplies de rires et de phrases mêlant le français et le hindi. Mes paupières étaient lourdes. Je m'endormais, bien installée sur le banc de bois. À ce moment, une ombre est apparue un peu plus loin sur le quai. Mais j'étais trop épuisée pour me demander qui ou qu'est-ce que c'était et je me suis abandonnée au sommeil.


Piece Loft

***

 

Je me suis fait tirer du sommeil par un énorme bruit de ferrail et de machineries. J'ai ouvert les yeux et en regardant autour de moi, j'ai cru comprendre que j'étais dans la cabine d'un train, ou plutôt, dans une suite à bord d'un train. J'étais étendue sur un petit lit aux draps blancs et par la fenêtre, je voyais défiler le paysage à une vitesse étourdissante. En posant les yeux sur mes vêtements, je me suis rappelé les derniers événements de la veille ainsi que la silouhette étrange qui était apparue sur le quai. Je me suis mise à la recherche de cette mystérieuse personne. 

 

En sortant de la suite, je me suis retrouvée dans l'étroit corridor du wagon. J'ai hésité un instant entre la droite et la gauche, puisai choisi de me tourner vers la première direction. Plus loin, une petite porte donnait sur un habitacle. Dès mon pied posé dans la petite pièce, un homme tout vêtu de bleu et une femme aux cheveux blonds se sont lancés sur moi, m'offrant à boire un breuvage orange dans une jolie coupe ou encore de lire un journal sur la banquette. Devant cette soudaine attention qui m'était offerte j'ai été sous le choc et je n'ai pas bougé. L'homme a insisté, me tendant le cabaret où reposaient les coupes, et m'a indiqué qu'il s'agissait d'un cocktail de fruit, meilleur moyen de commencer la journée. J'en pris finalement une coupe et je dois avouvé qu'il y avait longtemps que je n'avais pas goûté quelque chose d'aussi bon. Je me suis installée sur la banquette qu'on m'avait suggéré à mon entrée et ai demandé à la femme si j'allais bientôt voir Amishi. Elle a rit doucement.

-La gardienne Amishi ne quitte pas souvent l'Enceinte, chère, encore moins pour prendre le train avec nous!

-Mais alors, qu'est-ce que je fais ici? Où allons-nous?

-Nous avons comme mission de faire parvenir la sitaara jusqu'au lieu de la purification, afin qu'elle entreprenne sa destiné dans un corps sain et un esprit sain.

-Est-ce que c'est bien loin, cet endroit?

-Nous en avons encore pour quelques heures, nous devrions arrivés demain à l'aube. Nous devrons alors prendre le bateau pour nous rendre sur l'île chhipa hua, l'île cachée. C'est là qu'aura lieu le rituel. 

L'homme prit alors la parole, lui qui avait été silencieux pendant tout l'échange.

-Mademoiselle Adrika, vous pouvez, si vous avez faim, vous dirigez vers la salle à manger, de l'autre côté du wagon. Quelqu'un vous y attend déjà pour partager le petit-déjeuner.

Sur ces mots, lui et la jeune femme sont sortis de l'habitacle et sont partis vers la droite, probablement pour se rendre au wagon suivant. Il est vrai que j'avais très faim et ce rituel de purification avait l'air de demander beaucoup d'énergie... Mieux faudrait faire le plein de provisions! Sortant à mon tour, je suis revenue sur mes pas et en dépassant la petite suite où je m'étais réveillée, je suis arrivée dans une salle à manger. Là, un homme en veston était déjà installé et attendait. Il a levé les yeux et a souri.

 -Adrika, enfin te voilà, tu as l'air reposée!

Il s'est levé et est venu me serrer dans ses bras. Peut-être que je devais le connaitre, il avait des manières tellement familières... Et pourtant, il ne me disait rien... Enfin presque. Son odeur a semblé ranimer quelque chose en moi mais je n'arrivais pas à expliquer ce que c'était.

-Oh... Amishi m'avait avertie pour ta mémoire, désolé je ne voulais pas te brusquer.

-Oh, non, pas de problèmes, je veux dire... Est-ce que je peux au moins savoir ton nom?

-Ruhan. Ça te rappelle quelque chose?

-Non, pas vraiment, désolé... Et heum, si ce n'est pas trop indiscret, quelle relation on avait, avant tout ça?

-Ouf, je laisserai Amishi t'en parler, il est encore surement trop tôt, raajakumaree.

 

Encore un mot hindi que je ne comprenais pas... Il a dit cette dernière phrase avec un sourire resplendissant. Il avait l'air confiant, joueur. Il m'a tiré de mes pensées et de mon analyse en m'invitant à passer à table. Pendant le repas, nous avons discuté de beaucoup de choses, du genre de ce qu'impliquait son rôle en tant qu'asalee. En gros, cela impliquait qu'il devienne sage et juste afin qu'il guide les gardiens dans leurs désicions importantes. J'ai trouvé drôle qu'un jeune homme comme lui ait la tâche de guider d'autres plus agés mais quand j'ai soulevé la question, il m'a expliqué qu'il pouvait le faire grâce à un don de clairevoyance qu'il avait depuis la naissance. J'ai dû avoir l'air crédule, puisqu'il m'a fait une démonstration. Il m'a emmené dans la pièce d'à côté, où un homme triait des épices, installé entres plusieurs coussins et tapis colorés.

-Adrika, je te présente Romir, notre chef. Il cuisine les meilleurs plats et connait toutes les plantes que notre monde peut contenir. Romir, j'ai besoin que tu prépares deux concoctions, l'une donnant de l'énergie et l'autre contenant un poison.

 Je l'ai regardé en haussant un sourcil. Mais où voulait-il bien aller avec ça? Romir s'est exécuté, et quelques minutes plus tard, il tenait deux fioles identiques contenant les liquides.

 -Adrika, l'une de ses bouteilles pourrait me tuer et l'autre, au contraire, pourrait me rendre plus fort. Je vais en boire une, mais laquelle devrais-je choisir selon toi?

Mais en voilà une drôle d'idée! Mais quel poids il mettait sur mes épaules! J'ai regardé les fioles, l'une après l'autre, les ai senti mais elles semblaient réellement identiques. J'ai donc décider, en me fiant à mon instinct, de lui suggérer celle de droite. Dans tous les cas, il devait déjà savoir laquelle était laquelle.

-Tu vois Adrika, l'instinct de la majorité des gens leur dictera un choix selon leurs perceptions. Des perceptions sensorielles qui peuvent être influencées. Pour ma part, la clairvoyance me permet de dépasser ces perceptions et de plutôt écouter l'aura et le non-visible pour prendre une décision. Cela me permet également de prendre en considération tous les facteurs et même d'effleurer le futur, quand vient le temps de prendre des décisions stratégiques importantes. Ici, l'air au-dessus  de la bouteille de droite ne vibre plus, l'énergie autour est comme morte. Il s'agit d'un des effets du poison, mais ce n'est pas tout le monde qui peut sentir l'arrêt de vibration de l'air. 

D'un coup, il s'est saisi de la bouteille de gauche et sous mes yeux ahuris, il l'a avalé d'un trait. Pas de grimace, pas un cillement. Et il était toujours bien en vie. J'ai fixé la fiole restante.

-Mais c'est de la magie, ce que tu viens de faire!

-Pas de la magie, Adrika, mais du ressenti. C'est mon rôle de ressentir l'environnement et le temps. C'est d'ailleurs comme ça que je t'ai retrouvé. J'ai suivi ta trace énergétique sans relâche, j'ai déjoué ta géolière et t'ai retrouvé, complètement enfouie dans les montagnes.

C'était donc grâce à lui que j'étais de retour dans ma vraie vie...

-Je dois aller préparer quelques détails pour ton rituel, Adrika, je vais donc te laisser. Tu peux te promener dans le wagon, je te ferai porter des livres et de quoi peindre. Je crois que tu n'as pas perdu cet intérêt pour les arts, n'est-ce pas?

J'ignore comment, mais Ruhan semblait me connaitre beaucoup. Je me demande qui il était, dans ma vie d'avant... Il est parti de son côté et, de retour dans la salle à manger, il n'a fallut que quelques minutes pour que l'homme en bleu m'apporte des dizaines de pots de peintures, des pinceaux de toutes sortes et de magnifiques toiles tirées. Les heures se sont écoulés et je n'ai pas vu le temps passé tellement j'ai été absorbée par mon projet de peinture. Je ne sais pas d'où me venait cette image, mais j'avais en tête une immense chute, au-dessus d'une falaise, qui se jetait dans l'océan. Un château ancien surplombait la vue et trônait au centre d'un couché de soleil spectaculaire. J'ai entrepris de reproduire cette scène minutieusement.

...

Je la regardais, par la vitre de la porte, depuis bientôt dix minutes... Elle peignait sans se soucier du monde, sans même se douter que je l'admirais silencieusement. Ses mains glissaient sur la toile, son front se froissait alors qu'elle choisissait quelle couleur appliquer ensuite. Elle était tellement concentrée à reproduire ce dont elle se souvenait... Cette image, elle ne l'avait pas oubliée... Ses souvenirs de moi ne devaient pas être bien loinnon plus...

-Ruhan, arrêtes de rêvasser et bouge de cette vitre! Tu as beaucoup de travail et si Falvati te voit ici, tu auras de gros soucis...

-Oui, je sais, elle prend très mal le retour d'Adrika...

 

Piece Train

***



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